#Gabon-Crimes rituels: Un homme tué et vidé de son sang à Ndjolé
Gabon - Assassinat
Un homme tué puis vidé de son sang à Ndjolé
UN homme d’une soixantaine d’années, Marc Moussodou, a été tué puis
vidé de son sang jeudi à Nzamata, un quartier excentré de Ndjolé, le
chef-lieu du département de l’Abanga-Bigne (province du Moyen-Ogooué),
au centre du Gabon.
Le corps exsangue du sexagénaire a été
découvert gisant dans la broussaille, loin des habitations. Selon une
source sûre, un sac contenant une seringue et une bouteille de Pastis
ont été retrouvés sur les lieux de la macabre découverte.
La
brigade de gendarmerie Setrag de Ndjolé, informée, s’est y rendue pour
procéder au constat du crime. Les enquêteurs ont ensuite transporté le
corps jusqu’au centre médical de la ville où il a été ensuite examiné
par le personnel médical.
De l’examen superficiel du corps, il
ressort que celui-ci était finalement vidé de son sang. En outre, une
mâchoire de la victime était cassée. Ce qui porte à croire qu’elle a
subi des sévices corporels avant de passer de vie à trépas. En
l’absence d’une morgue, la dépouille a été inhumée sans avoir été
autopsiée.
D’après la source, Marc Moussodou était originaire
de la province de l’Ogoouée-Lolo. Depuis 23 ans, il vivait à Ndjolé où
il faisait des bricoles pour se prendre en charge. Il était installé
chez une famille à Missanga, un quartier situé après le pont de Ndjolé.
Son corps a été retrouvé à l’autre bout de la ville. Comment s’y est-il
rendu ? La question taraude les esprits dans le chef-lieu du
département de l’Abanga-Bigne. Deux thèses sont avancées. Primo : il
aurait été enlevé nuitamment par des individus qui l’ont ensuite déporté
au bout de la ville pour l’assassiner et prélever du sang sur son
corps.
ZONE A RISQUES. Secundo: il effectuait une promenade
intra muros. Il se serait retrouvé au mauvais endroit et au mauvais
moment. Autrement dit, il serait tombé dans un guet-apens tendu par de
criminels, qui recherchaient une proie. Mais nombreux sont ceux qui
privilégient la première thèse.
Pour lever le voile sur ce
crime, le parquet de Lambaréné a ouvert une enquête. Celle-ci a été
confiée à la brigade de gendarmerie de Ndjolé. Selon toute
vraisemblance, les auteurs du crime connaissaient bien la victime. Ils
se seraient attaqués à cette dernière parce que le sachant vulnérable du
fait de l’absence des membres de sa famille dans la ville.
L’histoire semble bégayer à Ndjolé et ses environs, présentés comme une
zone à risques. L’année dernière, au même mois, un ressortissant
camerounais du nom de d’Amadou Yogno, 46 ans, transporteur suburbain
pris en course par un jeune homme avait été sauvagement assassiné à
Alembé.
Son corps en putréfaction et portant des traces de
violence avait été retrouvé dans un ravin où il avait été jeté par
l’auteur ou les auteurs de cet acte abominable. Le parquet de Lambaréné,
chargé de l’enquête soutient qu’il s’était agi d’un crime rituel.
Le procureur de la République, Juste Ambourouet Ogandaga, avait déclaré
que la victime avait été délestée de ses organes génitaux. Les présumés
auteurs de cet acte abominable sont toujours en détention préventive à
la prison centrale de Lambaréné, en attendant les conclusions de
l’enquête diligentée.
Jonas Moulenda
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire