vendredi 28 octobre 2011

#Gabon: Intervention de Me Paulette O. Ondo devant la Commission africaine des Droits de l'Homme et des Peuples

Extrait de l'intervention de Maître Paulette OYANE ONDO le 19 octobre 2011 à Banjul (Gambie), en marge de la 50ème Session des États membres de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples  qui se tient à Banjul du 24 Octobre au 7 Novembre 2011.

Paulette O. Ondo, avocate et leader politique au Gabon


La situation des droits de l’Homme et de la démocratie n’a pas connu d’amélioration notable en Afrique centrale en trente ans d’existence de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples et ce, malgré l’ouverture de la sous région au multipartisme dans les années 90.


J’affirme, sans grand risque d’être contredite, que les règles de gouvernance en vigueur dans la sous région sont contraires aux dispositions de la Charte.



Par exemple,  la ressource humaine dans tous les pays de la sous région  est gérée sur une base ethnique et selon laquelle l’accès à la promotion sociale d’un individu est tributaire, non pas mérite ni de sa valeur intrinsèque, mais  de son lieu de naissance et sa langue maternelle. Au Gabon, ce mode de gestion de la ressource humaine est connu sous le nom de géopolitique et est appliqué dans tous les aspects de la vie de la nation, même les plus infimes.



La ressource humaine est ainsi gérée sur une base discriminatoire. Or, la discrimination est interdite par la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples.

Les droits économiques sociaux et culturels ne sont pas davantage garantis aux populations en Afrique centrale.

Au Gabon par exemple, 500 femmes meurent en couches par an. L’espérance de vie est tombée à moins de 50 ans. Bon nombre de localités manquent de structures scolaires et sanitaires.

Pourtant, l’Afrique centrale est la région la plus riche d’Afrique en ressources naturelles, mais paradoxalement  c’est la région la moins avancée. Celle qui n’accomplit aucun progrès en termes de développement d’infrastructures (exception faite de la Guinée Équatoriale qui fait des miracles dans ce domaine), de développement humain, de démocratie et de respect des droits de l’Homme.

Le Gabon constitue un exemple emblématique de ce paradoxe.  Voici un pays qui est non seulement géographiquement petit, mais qui a également une faible densité en population d’à peine 1,5 million d’habitants. C’est un pays qui regorge de richesses naturelles de toute sorte. Cependant, le Gabon n’est pas capable de nourrir ses enfants. Tout ce que les gabonais consomment est importé. L’infrastructure routière est inexistante. Le système éducatif est si lacunaire que la plupart des localités du pays n’ont pas d’école. Le système de santé est tellement défaillant qu’il n’est pas rare, sur un rayon de 100Km de ne  trouver aucune structure sanitaire. L’eau et l’électricité sont des produits de luxe, etc.

Cette situation dramatique que vivent les populations d’Afrique centrale est la conséquence du fondement et du fonctionnement des pouvoirs politiques.

En effet, l’État et l’ensemble des institutions n’ont été pas conçus ni ne fonctionnent  pour l’intérêt général, leur raison d’être est exclusivement le maintien des régimes politiques en place.

Cela fait que les Parlements ne jouent pas leur rôle originel de représentants du peuple, mais assurent étrangement le service de l’Exécutif, ce qui rend vain le principe de la séparation des pouvoirs.

Les tenants des régimes politiques s’accaparent et confisquent toutes les richesses nationales pour leur jouissance personnelle, au détriment du plus grand nombre qui croupit dans une misère innommable.

Il en résulte que les mécanismes de la démocratie et du respect et de la protection des droits de l’Homme sont d’application impossible en Afrique centrale en l’état actuel des institutions.

Cette situation de blocage de la vie politique, de confiscation des richesses et d’exclusion  de la plus grande partie de la population par la minorité qui tient les rênes du pouvoir entraîne le plus souvent la dramatisation de la vie publique en période électorale.

Toutefois, il faut reconnaître qu’au fondement et au fonctionnement des institutions en Afrique centrale comme entraves à l’application des règles de démocratie et du respect des droits de l’Homme, il convient d’ajouter dans une certaine mesure le fait qu’il ne s’est pas opéré ce que Jean Jacques Rousseau a appelé la transformation du corps social d’individus en citoyens.

Il  y a plus d’individus que  de citoyens en Afrique centrale. Un citoyen est un individu qui est conscient de ses droits, qui se sent porteur du destin de son pays et qui par conséquent n’accepte pas « n’importe quoi ». Le citoyen est prompt à demander des comptes à ses gouvernants et à les sanctionner si leurs politiques portent atteinte à sa dignité, à son épanouissement et à son bien être.

Au Gabon, malheureusement, après 50 ans d’indépendance, les gabonais dans leur immense majorité ne sont pas devenus  des citoyens. Ils restent de simples individus qui acceptent tout et n’importe quoi. Dans certains cas, ils ne sont même pas conscients de leurs droits; dans d’autres cas, ils ne songent pas à en réclamer le respect. Ils sont si mithridatisés qu’ils se contentent devant n’importe quel évènement même le plus tragique de dire : « on va encore faire comment »,  traduction d’une fatalité déconcertante.

En conclusion, c’est la combinaison de la conception et du fonctionnement des pouvoirs politiques et de la mithridatisation de la population qui a donné lieu à l’arriération de l’Afrique centrale et qui entraîne des conséquences en termes de violations des droits de l’homme et de déficit démocratique que nous allons relever pays par pays.


(...)


Le Gabon est probablement le pays qui vit la situation la plus dramatique de l’Afrique centrale :

- Depuis l’élection présidentielle de 2009, toutes les personnes simplement soupçonnées de ne pas avoir soutenu l’élection de l’actuel  Président de la République ont perdu leur emploi.

- Aujourd’hui, en plus de la géopolitique, l’exclusion, la stigmatisation et l’ostracisassions d’une partie des gabonais tendent à s’institutionnaliser, en violation de la règle de non-discrimination  prévue par la Charte (sur les droits de l’Homme et des Peuples).

-En décembre 2010, le GABON a procédé à la révision de la constitution, sans obtention préalable du consensus national comme l’exige la Charte africaine de la démocratie qui est un texte subséquent de la Charte Africaine des droits de l’Homme et des Peuples, portant ainsi atteinte aux bonnes pratiques démocratiques.

-Le 1er Mai 2011, cinq camions de près cent gendarmes armés jusqu’aux dents  ont investi mon village du nom de KOUMASSI situé dans le Nord du Gabon ; Ils ont tiré des coups de feu, vandalisé mon domicile et profané la tombe de mon père. De telles exactions sont interdites par les dispositions de la Charte.

-Monsieur Marc ONA ESSANGUI, Prix Goldman 2009, défenseur des droits de l’Homme fait l’objet de menaces systématiques, de harcèlements incessants par des appels téléphoniques anonymes, dénigrement par voie de presse pro- gouvernemental.

-Dans le même mois, le Conseil National de le Communication a  suspendu de parution le Journal « ECHOS DU NORD » et du Journal "La Nation".

-En Juillet 2011 Monsieur Désiré ENAME, Directeur de Publication de l’hebdomadaire « ECHOS DU NORD » est enlevé et séquestré par la Police Judiciaire.

-Il y a plus de six mois, le Ministère de l’Intérieur a dissout l’Union Nationale, un parti politique de l’opposition. Or, la dissolution d’un parti politique par la puissance publique est totalement inconcevable en droit, ne serait-ce qu’en application de la règle du parallélisme des formes. Il n’y a que celui  qui a fait qui peut défaire. Au demeurant, l’Histoire moderne ne nous enseigne aucun cas de dissolution d’un parti politique. Les régimes politiques liberticides interdisent d’activités les partis qu’ils considèrent comme gênants, mais ne les dissolvent pas. Même l’Apartheid, l’un des pires régimes politiques que le terre ait porté n’a pas dissout l’ANC, il l’avait interdit d’exercice. Le régime politique du Gabon a réussi à faire pire que l’Apartheid, et a naturellement violé les dispositions de la Charte sur la liberté d’association, la liberté d’expression, la liberté d’opinion, la liberté de réunion, les droits civils et politiques des membres de l’Union Nationale.

-Aux mois d’août 2011, pendant la période d’intersession parlementaire, le Président de la République a pris deux ordonnances modifiant la loi électorale dans le secret de son cabinet. Toutes les modifications apportées constituent des atteintes aux droits civils et politiques et aux libertés fondamentales.

-Pour avoir menacé d’exercer leur de grève, les membres du syndicat des enseignants dénommé CONASYSED ont  été suspendus de salaires pendant prés de 2 ans, portant ainsi atteinte à la liberté syndicale, au droit de grève, au droit au travail et à tous les droits qui lui sont interdépendants, droits garantis et protégés par la Charte.

- Depuis 2010, l’État a fait  des centaines de gabonais des sans abris en procédant aux expropriations sauvages sans dédommagement  ni même avertissement. Cette situation a causé des morts et de nombreux traumatismes. Or les expropriations sont considérées comme des violations massives des droits de l’Homme en qu’elles constituent une violation du droit au logement qui est un droit de l’Homme protégé par la Charte.

-Il y a deux jours, le Conseil National de la Communication a suspendu de parution les journaux « EZOMBOLO » et «  La GRIFFE », portant ainsi atteinte à la liberté d’expression garantie et protégée par la Charte.

-Il y a deux semaines, (des représentants de) Amnesty International é été refoulé du Gabon.

-Pour couronner le tout, il convient de relever que le Gabon n’a jamais présenté le moindre rapport devant la Commission des Droits de l’Homme et des Peuples. Le Gabon détient ainsi ce triste record dans le concert des nations africaines, quand on sait que c’est un fils du Gabon, Monsieur Isaac NGUEMA, qui a été le premier Président de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples.


Me Paulette Oyane à Banjul, Octobre 2011

#Gabon: Paulette Oyane Ondo before the African Commission on Human and Peoples’ Rights (extract)

Extract from the intervention of Paulette Oyane ONDO (lawyer) on October 19th, on the sidelines of the 50th Session of States members of the African Commissionon Human and Peoples’ Rights held in Banjul, Gambia, October 24th to November 7th, 2011.

Paulette O. Ondo, Lawyer and political leader in Gabon

The situation of human rights and democracy has not improved significantly in Central Africa in thirty years of existence of the African Charter on Human and Peoples’s Rights, despite the conversion to multipartism in this african sub-region in the 90’s.


I say, without risk of being contradicted, that the governance rules in force in the sub-region (Central Africa) are inconsistent with the provisions of the Charter.


For example, the human resource in all countries of the region is managed on an ethnic basis, hence access to promotion for an individual is dependent, not on merit or intrinsic value, but on its place of birth and mother tongue. In Gabon, this management of human resources is known as “geopolitics” and applied in all aspects of life in the nation, even the smallest thing.



The human resource is basically managed on a discriminatory basis (in Central Africa). However, discrimination is prohibited by the African Charter on Human and Peoples' Rights.



Economic, social and cultural rights are not either guaranteed to the populations of Central Africa.

In Gabon, for example, 500 women die during child birth each year. Life expectancy has fallen to less than 50 years. Many communities lack school and health facilities.

However, the Central African region is the richest in natural resources in Africa, but paradoxically it is the less developed region. One that no progress is made in terms of infrastructures for development (except Equatorial Guinea, which is doing a great job in this area), human development, democracy and respect for human rights.

Gabon is a prime example of this paradox. Here is a country that is not only geographically small, but which also has a low population number of just 1.5 million inhabitants. It is a country with vast natural resources of any kind. However, Gabon is not able to feed its children. All that the Gabonese consume is imported. The road infrastructure is nonexistent. The education system is so flawed that most parts of the country have no school. The health system is so faulty that it is not uncommon within a radius of 100km to find no health facility. Water and electricity are luxury goods, etc.

This dramatic situation experienced by the populations of Central Africa is the result of the foundation and operation of political power.

Indeed, the state and all institutions were not designed or do not work for the common good, their only purpose is to keep the same political regimes in power.

It's that parliaments do not play their original role of representatives of the people, but strangely provide services to the Executive, which makes vain the principle of separation of powers.

Proponents of political regimes monopolize and confiscate all the national wealth for their personal enjoyment, to the detriment of the majority languishing in unspeakable misery.

As a result, the mechanisms of democracy and respect for and protection of human rights are impossible to apply in Central Africa with the current institutions.

This blocking of political life, confiscation of wealth and exclusion of the majority of the population by the minority who holds the reins of power usually results in the dramatization of public life at election time.

However, we must recognize that the foundation and functioning of the institutions in Central Africa as impediments to implementation of the rules of democracy and respect for human rights, should be added to some extent the fact that it did not happen what Jean Jacques Rousseau called the transformation of society of individuals to citizens.

There are more people than citizens in Central Africa. A citizen is an individual who is aware of his rights, that feels carrying the fate of his country and therefore does not accept non sense ("about anything"). A citizen is quick to demand accountability from its rulers and to punish them if their policies cause damage to his dignity, his development and well being.

In Gabon, unfortunately, after 50 years of independence, vast majority of gabonese have not become citizens. They are just people who accept everything and anything (non sense). In some cases, they are not even aware of their rights, while in other cases they do not dare demanding respect of their rights. They are so mithridatized they are satisfied before any event, even the more tragic by saying, "what can we still do", translation of a disconcerting fatalility statement.

In conclusion, the combination of design and operation of political power and mithridatization of the population that gave rise to the backwardness of Central Africa, which has consequences in terms of violations of human rights and the democratic deficit that we will discuss by country by country.



(...)


Gabon is probably the country showing the most dramatic situation in Central Africa:

- Since the 2009 presidential election, all persons merely suspected of not supporting the election of the current President of Gabon have lost their jobs.

- Today, in addition to the so-called “geopolitics” (gabonese leader’s way to govern people base on their province of origin and ethnicity), exclusion, stigmatization and ostracisassion of part of the Gabonese population tend to become institutionalized in violation of the rule of non-discrimination under the Charter (on human and peoples’ rights).

-In December 2010, Gabon undertook the revision of the Constitution, without first obtaining national consensus as required by the African Charter on Democracy which is a subsequent text of the African Charter on Human and Peoples' Rights, thus undermining basic democratic practices.

-May 1st  2011, five trucks of about one hundred heavily armed gendarmes (sort of military policemen) each, have invested my village called Kumasi located in northern Gabon; they fired shots, vandalized my home and desecrated the grave of my father. Such abuses are prohibited by the provisions of the Charter.

-Marc Ona Essangui, 2009 Goldman Prize, defender of human rights is the subject of systematic threats, harassment by incessant anonymous phone calls and vilification in the pro-government press.

-In the same month, the National Council for Communication has suspended the publication of the weekly newspapers "ECHOES OF THE NORTH" (Echos du Nord) and "The Nation" (La Nation).

-In July 2011, Mr. Désiré ENAME, Managing Editor of the weekly "ECHOES OF THE NORTH"  was kidnapped and held by the Police Judiciaire (Judiciary Police).

-More than six months ago, the Ministry of Interior dissolved the National Union (Union Nationale), an opposition political party. However, the dissolution of a political party by a government is totally inconceivable by law, even if that we have to apply only the so-called “rule of parallelism” (of forms). In fact, only the one who made that can undo. Moreover, modern history teaches us any way of dissolution of a political party. Political regimes against liberties usually ban activities from parties they consider embarrassing, but do not dissolve them. Even during the apartheid (in South Africa), one of the worst political regimes that the world has brought to life did not dissolve the ANC (of Nelson Mandela), it was forbidden to exercise. Gabon's political regime has managed to do worse than apartheid, and of course, violated the Charter provisions on freedom of association, freedom of expression, freedom of opinion, freedom of assembly, including civil and political rights of members of the National Union.

-In August 2011, during the parliamentary recess, the President took two ordinances to amend the electoral law in the privacy of his office. All those changes are violations of civil and political rights, including fundamental freedoms.

-To have threatened to exercise their rights to strike, members of the teachers' union called CONASYSED were suspended without wages for nearly two years, thus undermining freedom of association, the right to strike, the right to work and all rights interdependent to the latest; all those rights are guaranteed and protected by the Charter (on human and peoples’ rights).

- Since 2010, the government has turned hundreds of Gabonese to homeless people by making wild expropriations, without compensation or even warning. This has caused many deaths and injuries. In fact, expropriations are considered gross violations of human rights in that they violate the right to housing which is a human right protected by the Charter.

-Two days ago, the National Council for Communication has suspended publication of newspapers "Ezombolo" and "La Griffe" (Claws), thus undermining freedom of expression guaranteed and protected by the Charter.

-Two weeks ago, representatives of Amnesty International were expelled from Gabon.

-To top it off, it should be noted that Gabon has not submitted any report to the Commission on Human and Peoples’ Rights. Gabon has that sad record within the African nations’ community, given that it is a son of Gabon, Mr. Isaac Nguema, who was the first President of the African Commission on Human and Peoples' Rights.


Paulette Oyane in Banjul, October 2011

(Free translation by Citoyen Libre Gabon)


mardi 25 octobre 2011

Gabon: Guerre de succession au sein de l'UPG?


Alors que les partisans du changement sont encore sous le choc de la disparition brutale de Pierre Mamboundou, Président de l’UPG dans des conditions non élucidées, les cadres du parti rassemblés au sein du Secrétariat Exécutif se sont dores déjà engagés dans un sentier de guerre au parfum de successions. Cette guerre intestine dont l’objet repose sur la question de la participation de l’UPG aux prochaines électorales, n’a pas fini de diviser et préfigure de lendemains plus qu’incertains.

Le casus belli, part du refus par certains membres du Secrétariat du Conseil Exécutif de se plier à la décision finale du communiqué du Conseil du Secrétariat Exécutif du mercredi 19 à travers lequel l’UPG levait l’équivoque sur sa participation éventuelle aux Législatives de Novembre 2011. Dans ce communiqué, l’UPG réitère sa position de principe selon laquelle, en l’absence de l’introduction de la biométrie dans le processus électoral l’UPG ne participera pas à l’élection.

Dans un premier temps, cette décision laissa groggy les partisans de la participation à l’élection dans les conditions actuelles, dont on sait qu’elles ne garantissent pas les conditions minimales de transparence, puis ils se sont ravisé le lendemain, par leur tête de file Fidèle Waura, actuel Secrétaire Général de l’UPG, qui contesta la position de son parti lors d’une séance de travail avec la Coalition des partis politiques et de la société Civile, soutenant que l’UPG n’avait pas encore définitivement prononcé sur la question.

En réalité l’UPG se trouve dans une zone de turbulence depuis que son défunt leader avait décidé de sursoir sa participation au gouvernement Ali Bongo, au motif que le PDG n’était pas sincère dans sa supposée volonté de signer l’accord de partenariat gouvernemental qui aurait vu Pierre Mamboundou assurer la fonction de Vice Président de la République. Convaincu d’avoir été le dindon de la farce d’abord avec le père, puis avec le fils, Pierre Mamboundou avait décidé de mettre un terme à des transactions interminables et stériles qui avaient plus profité au PDG qu’à l’UPG.

Cette décision pour irrévocable qu’elle était, n’avait pour autant pas l’assentiment des partisans de l’entrisme, en tête desquels Fidèle Waura, Mboumba Moulambou, Kombila Moussavou Brants, Mboumba Nziengui, Nyangui Hortense, Roger Mouloungui, Kumba Olivier, Kombila Jean Claude. Auxquels s’ajoutent les parlementaires, Mbiguidi, Pouabou, Ngoma, Bourobou Tchibinda, Saibou Aguinou, Ndembi Dinga Claudio. Les tenants de l’entrisme en réalité des opportunistes, profito-situationistes, qui pour justifier leur position s’appuient sur l’argument fallacieux selon lequel « Sans parlementaires, l’UPG dépourvu de source de financement disparaîtra irrémédiablement de la scène politique » Cette bande de conspirateurs, 5e colonne au sein de l’UPG a déjà reçu la bagatelle de 500 millions de franc CFA comme contrepartie de sa participation aux législatives sous le ticket UPG et dans l’éventualité ou ce plan échouerait, provoquer une scission qui profiterai au PDG et fragiliserait d’avantage le parti.

Convaincus de la nécessité de préserver les acquis du parti obtenus de longue lutte et par-dessus tout l’héritage politique incommensurable de feu Pierre Mamboundou, des loyalistes ce sont mobilisés, s’inscrivant en faux contre, la mystification en cours, rappelant aux uns et aux autres que Pierre Mamboundou a été celui là même qui le premier édifia les gabonais sur la nécessité d’introduire les données à caractère personnel dans le processus électoral aux fins de garantir la transparence et la crédibilité des scrutins. Ce bloc de loyalistes, avec, convaincus que le refus pour l’exécutif d’intégrer la biométrie ne constitue rien d’autre qu’un déni de démocratie, consacrant de ce fait la nature autocratique du régime dynastique Bongo II.

Une assemblée générale ayant pour thème la clarification de la ligne politique du parti à l’attention les militants, a été animé cet après midi par Thomas Ibinga, Secrétaire Politique aux questions électorales. Au cours de cette assemblée, les militants ont réaffirmés leur attachement indéfectible à la politique de Pierre Mamboundou, menaçant de représailles quiconque s’évertuerait à brader l’œuvre de l’homme, il s’agit là d’un message clair à l’endroit des conspirateurs.

Qui vivra verra !

Disu di Tsakidi

Gabon: Conspiration au sein de l'UPG en vue des élections législatives?


Depuis le décès de Pierre Mamboundou, une bande des liquidationistes s’est constituée au sein de l’UPG, son chef de file, Fidèle Waura, Secrétaire Général et ses affidés; Roger Mouloungui, Kombila Moussavou Brants, Olivier Koumba pour ne citer que ceux là, se sont fixés pour objectif de confisquer la direction de l’UPG par tous les moyens nécessaires, dans le but de marchander la possibilité pour eux d’obtenir des strapontins dans le gouvernement du roi Bongo II dit Ali. Dans cette optique, la bande des liquidationistes est parvenue à obtenir l’Allégeance de Mboumba Nziengui, Secrétaire Exécutif, actuelle 1ère personnalité de l’UPG, en brandissant le spectre de la récupération du parti par les cadres Molvinois et ceux de Tchibanga au détriment de Ndendé. Cette stratégie qui vise la neutralisation de Mihindou Koumba, 1er Secrétaire Politique, permettra de servir l’UPG sur le plateau de la majorité Emergente.  L’activisme de cette bande est particulièrement démontrée par la fébrilité de son chef de file, Fidèle Waura qui se débat comme un diable dans un bénitier,  pour faire croire à l’opinion nationale et internationale que l’UPG se démarque désormais de sa ligne politique définie par sa non participation à des élections sans biométrie. Cette volonté délibérée de dévier de la ligne politique impulsée par Pierre Mamboundou et le Secrétariat du Conseil Exécutif vise deux objectifs : salir la mémoire du défunt en le déjugeant, et fragiliser le parti pour mieux le conduire à une scission faute de pouvoir le contrôler.

Il est utile de rappeler que Fidèle Waura, a à son actif le sabordement du CIO et de la Fédération Gabonaise de Football; il a été stoppé dans son entreprise machiavélique grâce à la coalition Folquet/Nzigou-Mamfoumbi, qui l’empêchèrent de rempiler pour 17 années supplémentaires,  flibustier de la pire espèce et coutumier des sales besognes, il n’hésiterait pas à vendre père et mère pour atteindre ses objectifs.  Mauvais perdant, il vomit sur la discipline tout en citant des passages bibliques à tout venant, pour mieux endormir ses interlocuteurs.  L’éjection du CIO mal digérée, poussa Fidèle Waura à vomir tout son fiel, révélant ainsi au grand jour sa nature diabolique en même temps que sa capacité de nuisance.  Il adressa aux instances internationales des correspondances et autres dossiers secrets dans le but de discréditer notre pays.  Plus récemment, lors d’une réunion du Secrétariat du Conseil Exécutif de l’UPG, Fidèle Waura n’hésita pas à sacrifier son cadet ; Romain Fanguinoveny en annonçant au Président Mamboundou que ce dernier occupait désormais une position au sein de la CENAP pour le compte du PDG, ce fut du reste cette information inexacte, qui valut à Fidèle Waura d’occuper séance tenante le Secrétariat Politique à l’information au détriment de Romain Fanguinovény, comme quoi, la mort ne vient jamais de loin.

La frange liquidationiste se distingue par ailleurs en ce qu’ils ont de commun de ne s’être jamais illustrés dans des prises de positions remettant en cause le système Bongo durant leur carrière professionnelle (carriéristes par excellence) n’ayant plus rien a risquer, ils profitent de l’assurance conférée par la retraite pour s’engager dans une carrière politique. Certains parmi eux se sont  illustrés dans des actes préjudiciables au parti lors des dernières élections comme ce fut le cas à Mouila avec la disparition des procès verbaux détournés par Moussavou Doukaga.

Les élus du parti pour leur part,  dans leur ensemble, ayant acquis les automatismes décriés du PDG, veulent rebeloter, nonobstant le mot d’ordre du parti sur la non participation aux législative tant que la Biométrie ne sera pas prise en compte.  Agissant comme si naturellement ils étaient de nouveau investis par le parti, au mépris ignorant délibérément la phase préliminaire des primaires qui consacre de manière démocratique le choix des candidats du parti. Les uns et les autres envisagent d’instrumentaliser la base du parti aux fins d’atteindre leur objectif machiavélique, à savoir la participation de l’UPG aux prochaines élections législatives, et ainsi apporter à Ali Ben Bongo II le crédit qui lui fait défaut.

Alors que nous observons le deuil de Pierre Mamboundou, les upégistes affûtent les armes pour la nuit des longs couteaux…


Disu di Tsakidi

lundi 24 octobre 2011

Gabon: Opposition denounces the fabrication of a false opposition by the party in power


The gabonese opposition, now in mourning following the death of Pierre Mamboundou, president of the Union of Gabonese People (UPG), can not comment on the hot topics of current political news.

Unfortunately, the PDG (party in power) and its allies come to fabricate a pseudo opposition called, “Convention of Democratic and Republican parties of the opposition”, composed of political parties, which on October 12 2011, were still either in the center or with the so-called presidential majority for the emergence or non-legalized parties which also met recently with the Prime Minister.

The gabonese opposition, expressing its total indignation, takes as witnesses both the international and national communities for fraudulent behaviors of the party in power, which somehow is driven by the making or fabrication of his own opposition to justify the organization of the forthcoming parliamentary elections (rejected by the real opposition of Gabon) in undemocratic and not transparent conditions.

The (real) gabonese opposition announces to Gabonese people that given the disaster that strikes us, it will speak more strongly about this, after the funeral of the illustrious disappeared (Pierre Mamboundou).




Ibbinga Thomas, ACR
Eya-Mvey Victor-Alain, CPPA
Mikala Jean Relique, FSG
Mangala Théophile, APPO


Translation: Citoyen Libre Gabon


Gabon: l'opposition dénonce la fabrication d'une fausse opposition par le pouvoir en place

L'opposition gabonaise, actuellement en deuil suite au décès de Pierre Mamboundou, président de l'Union du Peuple Gabonais (UPG), ne peut s'exprimer sur les sujets brûlants de l'actualité politique du moment.

Malheureusement, le PDG (au pouvoir) et ses alliés viennent de fabriquer une pseudo opposition dénommée, Convention des partis démocrates et républicains de l'opposition, composée des partis politiques qui, le 12 octobre 2011, étaient encore soit du centre, soit de la Majorité présidentielle pour l'émergence, soit non légalisés et reçus par le premier ministre.

L'opposition gabonaise, en exprimant sa totale indignation, prend à témoin les communautés nationale et internationale sur les agissements frauduleux du pouvoir, qui vaille que vaille, est entrain de se fabriquer sa propre opposition pour justifier l'organisation des élections législatives à venir dans les conditions antidémocratiques et non transparentes.

L'opposition gabonaise annonce au peuple gabonais que compte tenu du malheur qui la frappe, elle s'exprimera  plus vigoureusement à ce sujet, après les obsèques de l'illustre disparu.


Ibbinga Thomas, ACR
Eya-Mvey Victor-Alain, CPPA
Mikala Jean Relique, FSG
Mangala Théophile, APPO



Gabon: Pierre Mamboundou est parti... ils l'ont eu!




Au moment où notre fils, frère, père et grand père Pierre MAMBOUNDOU MAMBOUNDOU est rappelé à Dieu et au moment où la nation s’apprête, avec honneur et reconnaissance, à l’accompagner dans sa dernière demeure, comment ne pas revenir sur ce qui a pu entraîner la mort de cet homme qui a fait don de sa personne au pays ? Tout être vivant, pour ne pas dire tout homme est appelé à mourir. Il est donc normal, naturel que Pierre rejoigne nos ancêtres.

Ceci dit, la question que nous voulons  poser ici est celle de savoir comment était cet homme, que nous savions malade, sur le plan psychologique ? Leader de l’opposition gabonaise, homme du non au parti unique d’Omar Bongo, exilé politique, condamné par la justice aux ordres, insulté pendant les campagnes électorales,  Pierre a traversé toutes ces épreuves tel un cygne dans un étang : en douceur. Puis, n’écoutant que son cœur et certains de ses amis français, Pierre prend le risque, comme un vrai fils du Gabon de ne penser désormais que Gabon d’abord cher au président Léon Mba. C’est ainsi que dès son retour de France il annonce clairement qu’il entrera en négociations avec le pouvoir P.D.G. Il ajoutait que ce rapprochement n’avait pour but que de renforcer l’instauration de l’Etat de droit au Gabon. « Pas question pour nous d’aller à la soupe », martelait-il. Pierre était le chantre de l’introduction de la biométrie dans le processus électoral chez nous. 

Disons-le, le pouvoir en perte de vitesse avait besoin de l’aura, de la carrure et de l’étoffe de Pierre. Qualités qu’aujourd’hui aucun émergent ne peut faire valoir. Alors qu’une partie de l’opinion, notamment les émergents de base, se réjouissait du rapprochement PDG/ACR, certains hiérarques du parti au pouvoir ne voyaient pas d’un bon œil la venue dans leur camp de l’élu de Ndendé. Et les coups bas n’ont pas tardé à l’instar de Nzouba Ndama qui instrumentalisa Richard Moulomba en le finançant, en lui ordonnant de dénigrer son mentor et en l’aidant à créer un parti. Tout ceci pour tenter de faire croire que Pierre est désormais un homme seul et que par conséquent Ali Bongo aurait tort de s’attacher ses services. Pierre faisait peur avec « sa biométrie », car les pédégistes savaient qu’en introduisant cet instrument dans le jeu électoral, ils perdraient la majorité.  Le rappel des troupes fut battu par les caciques et autres roitelets sans royaume de la minorité républicaine pour l’émergence. Il fallait tout faire pour faire capoter les négociations ACR/PDG. Ali que l’on sait sans personnalité fini par céder. Résultat, le 16 août il annonce qu’il n’y aura pas de biométrie pour les prochaines législatives.

Pierre, homme de parole, homme de conviction, homme droit, patriote aimant son pays est trahi, poignardé dans le dos. Lui qui a mis tout son courage pour servir son pays et non pour se servir de son pays est ridiculisé par ceux-là qu’il était venu aider. A l’eau toutes les annonces, aux toilettes les postes dans l’administration et au gouvernement, fini le poste de vice président. « Nous n’avons plus besoin de lui, nous l’avons eu; Mamboundou est fini », ricanent les émergents. Les Africains que nous sommes savent qu’on n’humilie pas un sage. Nous sommes sûrs  qu’il n’a pas supporté cette humiliation. Il était sincère, les émergents étaient malins. Déjà, le 03 septembre 2009, à la démocratie, les bérets rouges à la solde d’Ali Bongo l’ont brutalisé, bastonné et fait couler son sang alors qu’il contestait le coup d’état électoral imminent.

Conséquence, quelques semaines plus tard il est évacué sur la France où il est sauvé in extremis mais profondément atteint. Le coup de grâce est asséné en 2011, son honneur est atteint par la fourberie et la mauvaise foi du camp des Bongo dans les négociations d’un accord impossible, trahi et humilié, il ne s’en est pas remis. Que les émergents sachent en tout cas que dans le ciel où est déjà Pierre, on les a jugé. Quant à  nous, nous sommes fiers de l’héritage qu’il nous a laissé : « Pas de biométrie, pas d’élections. »

Adieu Pierre et que la terre te soit légère !!

Francis Thierry Kombila

Gabon: Législatives 2011, Deuxième mort de Pierre MAMBOUNDOU


Alors que le peuple gabonais se prépare à accompagner Pierre MAMBOUNDOU à sa dernière demeure, dans la dignité et avec les honneurs dus à un homme de son rang, nous observons en le regrettant que déjà certains opposants se désolidarisent, par la pensée et par l’action, de celui grâce à qui ils sont reconnus comme étant des opposants partisans du changement.

De sources sûres, Louis Gaston MAYILA, Séraphin NDAOT REMBOGO, Pierre Claver MAGANGA MOUSSAVOU, sont en train d’affûter leurs armes pour prendre part aux élections à venir organisées par le pouvoir PDG. Le plus grave et le plus navrant dans cette situation c’est que ces politiciens seront accompagnés dans leur campagne pour la validation du système de fraude mis en place par le PDG par certains upégistes amenés par Fidèle WAURA, il s’agit principalement de : Mboumba Nziengui, Pambou Raphael, Pouabou Gaston, Saïbou Divinou Florence, Mbiguidi, Bourobou Tchibinda, Ndembi Nzinga Claudio, Brant Kombila, Koumba Moulambo, Olivier Koumba, Roger Mouloungui, Nyangui Hortense. Est-il besoin de rappeler que Fidèle Waura, secrétaire général du parti n’est que la troisième personnalité du parti, après le premier secrétaire Koumba Minhindou Pierre Claver et le secrétaire exécutif Mathieu Mboumba Nziengui ? En effet, au lieu de se contenter d’être celui à qui Pierre à donner un second souffle après ses déboires au CNOG, cet opportuniste fait tout pour apparaître comme le successeur de Mamboundou aux yeux d’Ali Bongo et de ses sbires dont sa cousine et complice Laure Gondjout. La plupart noms de cette liste d’entriste sont ceux des élus qui ne pensent qu’à leur ventre, à l’argent, donnant ainsi l’image de personnes sans principes. Pôvre Mamboundou, pas encore enterré que déjà les siens le trahissent !!!

Comment comprendre que ces gens qui étaient de tous les combats avec Pierre Mamboundou pour exiger des élections libres et transparentes après le coup d’Etat électoral perpétré par Ali Bongo, soient prêts aujourd’hui à aller à des élections truquées et gagner d’avance par le PDG ? La réponse est claire : des postes, encore des postes et toujours des postes… Mayila et Maganga Moussavou veulent la Vice-Présidence. Ndaot et Waura veulent des postes des ministres. Le ministère des mines pour Ndaot et n’importe quel ministère pour Waura. Mais en plus le chantage sur la mauvaise gestion des fonds de la fête tournante dans la Ngounié semble amener Maganga Moussavou a plus de raison… exit la prison.

Pourtant pour les gabonais les choses sont claires en ce qui concerne Pierre Mamboundou. Il a bel et bien dit publiquement au siège du CDJ devant le peuple, devant la presse nationale et internationale et devant tous ceux qui aujourd’hui veulent aller aux élections, trahissant ainsi sa mémoire, « pas de biométrie, pas d’élection. Pas de transparence, pas d’élection ».  

Les gabonais épris de liberté et de démocratie, les partisans véritables du changement, les militants de l’UPG laisseront-ils Mayila, Ndaot, Maganga, Waura et les autres enterrer Pierre Mamboundou une deuxième fois ? Le gouvernement sûr de réussir à acheter ces opposants alimentaires  vient d’accorder un sursis de cinq jours pour le dépôt des candidatures, simplement pour laisser plus de temps à Fidèle Waura afin qu’il corrompe à son tour le maximum d’upégistes. Pouvons-nous compter sur les Thomas Ibinga, Marguerite Makagha, Adrien Ivanga, Sylvain Bingangoye, Guy Mangale, Nzigou Mamfoumbi, Mboumba Moulakou pour faire échec a cette tentative de déstabilisation ? En tout cas, nous leur souhaitons bon courage car nous savons qu’Ali a déjà donné sept cent millions (700.000.000) de francs cfa au titre d’une avance (n’est-ce pas Waura ?) et que le reste du milliard (1.000.000.000) prévu pour tuer l’UPG sera donné après le dépôt des candidatures des traîtres. Maganga, Ndaot et Mayila ne recevront pas autant d’argent, mais attendent d’Ali des garanties quant à leur nomination…

Le peuple gabonais veut que sa voix compte et ne suivra donc pas ces traîtres à la cause de la vraie  démocratie qui est la seule voie pour un développement, juste et équilibré du pays. Car quand le peuple peut démettre par le vote, les dirigeants font attention à sa situation et alors « fini le chien aboie la caravane passe ». Ce n’est pas moi qui ait comparé le peuple au chien !!!!!

Ngouali Disumba