samedi 20 décembre 2014

#GABON: LE POUVOIR PDG-BONGO TENTE D'ASSASSINER LE JOURNALISTE JONAS MOULENDA...

LE POUVOIR PDG-BONGO TENTE D'ASSASSINER LE JOURNALISTE JONAS MOULENDA...

Libreville (Gabon), 19 Décembre 2014

«J'AI ÉTÉ EXFILTRÉ DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE PAR LA GENDARMERIE»

J'ai été séquestré plus d'une heure durant à l'Assemblée nationale ce vendredi en fin de matinée. Après l'alerte donnée aux autorités, jai été exfiltré par la gendarmerie, qui m'a ensuite conduit dans les locaux de la Police judiciaire (PJ).


Alors que je me trouvais à mon bureau, j'ai reçu un coup de fil du premier questeur de cette institution, Jonathan Ignoumba, une connaissance de longue date, qui m'a demandé de le rejoindre à son bureau.


Ne me doutant de rien, je m'y suis rendu à bord de mon véhicule. J'étais seul, mon chauffeur étant parti le matin faire ma transaction financière à la banque. A mon arrivée, le député Jonathan Ignoumba m'a prié de prendre place dans son salon privé, attendant l'entretien qu'il accordait à des visiteurs.


Cinq minutes plus tard, il m'y a rejoint. D'emblée, il m'a fait expliqué qu'il m'avait fait venir pour parler d'un article paru dans mon journal au sujet d'un présumé trafiquant d'organes humains, qui n'est autre que le collaborateur du président de l'Assemblée nationale, Félicien Moudionzo, élu dernièrement sénateur à Koula-Moutou.


Il m'a informé que ce dernier et ses proches cherchaient à m'abattre et qu'ils m'avaient absenté le matin à mon bureau. Pendant que nous nous entretenions, le sieur Moudionzo et ses lieutenants ont fait irruption dans la salle, menaçant de me refroidir à l'aide d'une arme à feu de type pistolet qu'il avait dissimulée dans la poche de son pantalon.


Le député Ignoumba, son collègue Clotaire Ivala et d'autres personnes présentes dans la salle se sont interposées. A ce moment, il a feint de se calmer et sollicité une discussion à huis clos, demandant au propriétaire du bureau et ses visiteurs de se retirer momentanément pour qu'on explique.
 

Esseulé, il a verrouillé la porte du bureau, menaçant de m'abattre, clamant que son honneur avait souillé par l'article de mon collaborateur Wilfried Eyeghe. " Je préfère en finir avec toi aujourd'hui. On ne parlera plus de toi," a-t-il tonné, me brandissant son arme.

A la suite de ces nouvelles menaces, le député Ignoumba est venu cogner fortement à la porte pour qu'il l'ouvre, ce qu'il a fait. Se sentant contrarié, M. Moudionzo a décidé d'aller m'attendre au hall. Après avoir vainement tenté d'apaiser son esprit, Jonathan Ignoumba s'est vu contraint d'appeler la gendarmerie en poste à l'Assemblée pour m'exfiltrer des lieux, après l'alerte que j'ai donnée aux autorités.


Quatre agents sont arrivés et m'ont fait sortir par une issue de secours débouchant à l'arrière de l'hémicycle de l'Assemblée nationale. M. Moudionzo, qui a suivi le geste, est allé m'attendre au parking où j'avais garé mon véhicule.


Pour contourner la difficulté, un agent de l'institution m'a embarqué à bord de son véhicule de marque Toyota Corollaire en compagnie de deux gendarmes avant de m'exfiltrer des lieux. Il m'ont escorté jusqu'à la Police judiciaire pour faire la déposition.


Informé, Moudionzo a appelé le chauffeur et l'a menacé parce qu'il m'a aidé à quitter les les lieux. Tenant coûte que coûte à m'abattre, il a débarqué au siège du journal avec ses lieutenants. Il y a été interpellé par la PJ et conduit au poste.


Il a déclaré avoir agi avec la bénédiction du président de l'Assemblée nationale, Guy Nzouba Ndama. "Avant de venir ici, je suis allé voir le président. J'ai sa bénédiction. Je vais en finir avec toi, " a déclaré M. Félicien Moudionzo, drapé de cette couverte et de son statut de nouveau sénateur.


JONAS MOULENDA




lundi 17 novembre 2014

#Gabon: 12 ans de combat pour les ex-Agents déflatés de la CFG: lettre au gouverneur de l'Ogooué-Maritime

Port-Gentil le 15 novembre 2014




A l’attention de

Monsieur le Gouverneur de l’Ogooué Maritime


Objet : L’indignation.

Monsieur,

Comme vous le savez, nous ne sommes toujours pas en possession du solde de nos droits négociés et reconnus par l’Etat gabonais.

Le Président de la République, en juin 2014 avait demandé de solder ce dossier qui datait de plus de 12 ans. Malheureusement, son instruction n’a pas été respectée et sur les 18 mois mentionnés dans les courriers reçus, nous n’en avons perçu que 10. Nous attendons toujours les 8 mois restants.

Suite à notre réclamation, Monsieur ONKEYA, Secrétaire de la Privatisation nous annonçait le 9 juillet2014, dans le journal l’Union que le solde de nos droits nous serait reversé dans quelques semaines. Aujourd’hui nous comptons plus de 4 mois. Nous sommes venus vous voir il y a environ un mois et vous ne nous avez pas compris. Mais aujourd’hui, nous pensons que vous réalisez que nous avons raison, car nous sommes en majorité des personnes du 3ème âge. Nous n’avons plus le temps d’attendre ce qui nous est dû. Nous le voulons maintenant. Aussi, nous sommes dans l’obligation de revenir devant le Gouvernorat de Port-Gentil, lieu que nous considérons être la représentation de l’Etat Gabon qui nous doit, dès la semaine prochaine si rien n’est fait jusque là.

Croyez-nous Monsieur le Gouverneur, nous avons toujours eu beaucoup de respect et d’admiration pour vous, parce que nous avons constaté que vous-même aviez du respect pour les vieux que nous sommes. Mais maintenant, nous ne pouvons plus attendre ; nous voulons notre argent. La dernière fois que nous étions passés au Gouvernorat pour souhaiter vous rencontrer, un grand camion rempli de nombreux policiers est venu nous intimider. Sachez maintenant que nous n’aurons peur ni des policiers ni des gendarmes ni des militaires.

Si vous pensez que vous pouvez leur donner l’ordre de tirer sur de paisibles citoyens qui revendiquent pacifiquement leurs droits, faites votre travail ; mais nous ne bougerons pas sans notre argent et nous ne courrons même pas. Nous attendrons la mort sur place.

Par ailleurs, si nous n’avons pas notre argent, nous sommes des agents retraités qui appartenaient à un syndicat, alors sachez que nous nous adjoindrons au mouvement prévu des syndicats.

Notez que notre dossier concerne environ 700 personnes, certaines sont décédées mais leurs représentants seront avec nous.

Nous espérons ne pas arriver à cette situation, et vous prions d’agréer nos salutations. 

Voir signatures sur copies jointes Assemblée Générale du 15 novembre 2014

Ex-Agents de la CFG (Compagnie Forestière Gabonaise)

Ampliations :
Documentation
Police judiciaire
Gendarmerie Nationale
B2







jeudi 13 novembre 2014

#GABON: LIBREVILLE, JOUR DE TENSION, JOUR D'EMEUTES



Libreville, Gabon
13 Novembre 2014

Reportage

LIBREVILLE, JOUR DE TENSION, JOUR D'EMEUTES

LES uns agitent des pancartes portant des slogans du changement, les autres distribuent des prospectus. Il y a de la fierté, de l’optimisme et une pointe d’euphorie sur les visages des partisans de l’opposition cette mi-journée au siège du Front Uni, à Ancienne Sobraga.

Ils sont trois-cents et bientôt ils seront plus d’un millier. Au tribunal de première instance de Libreville, ils iront accompagner les leaders de l’opposition déposer une plainte contre le président Ali Bongo Ondimba pour forfaiture et violation de l’article 10 de la Constitution. «Nous allons le faire partir du pouvoir par la pression populaire», jure Patrick, un jeune venu de Cocotiers, un quartier populaire de la capitale. Sa voix est étouffée par le brouhaha d’un hélicoptère qui surveille la zone.

Libreville, jour de tension, jour d’effervescence. Il est midi. Le soleil darde ses rayons sur la capitale. Les rues grouillent d’une agitation frénétique. Au rond-point de la Démocratie, une foule bigarrée attend des taxis pour rallier différents points de la ville. L’entrée du tribunal est prise d’assaut par des jeunes ameutés par le pouvoir pour faire une contre-manifestation, suite à la décision de l’opposition d’organiser une marche de protestation. Les forces de défense ont pris d’assaut les lieux pour éviter des débordements.

Libreville, jour de tension, jour de défiance. Juchés à la terrasse d’une maison surplombant une colline, un homme, tout vêtu de noir, regarde, sans mot dire, toute l’agitation de la rue. De temps à autre, des jeunes du quartier, excités, telles des puces, le saluent. Il leur répond par un sourire complice. «On va montrer à ces opposants que le président Ali Bongo Ondimba est encore populaire », lui disent-ils. Il leur répond en dodelinant de la tête.

Sur le Boulevard Triomphal, le balai des véhicules de l’armée et de la police est impressionnant. Les agents patrouillent à travers la ville en quête des fauteurs de troubles. Devant l’école publique Martine Oulabou, l’Assemblée nationale et le Sénat, des camions militaires sont positionnés avec des agents à bord. Un moment, un groupe de jeunes marchant vers la vallée Sainte-Marie s’y arrêtent pour se faire photographier. A ce moment, un policier s’élève et leur intime l’ordre de quitter les lieux. «Chef, cet bâtiment a été construit avec notre argent. A défaut d’y servir, on peut néanmoins nous y faire photographier. Ne nous chassez donc pas,» rétorque un jeune qui porte un tee-shirt rouge. Le policier détourne la tête et retourne s’asseoir dans le camion.

GAZ LACRYMOGENES. Retour au carrefour Ancienne Sobraga. Il est 14h 30. Les partisans de l’opposition s’échauffent. Les leaders du front uni, Zacharie Myboto, Jean Ping, Pierre Amoughe Mba, Jacques Adiahenot, Paul Marie-Gondjout et tutti quanti prennent la tête du mouvement pour tenter d’avancer vers le tribunal. Mais la police a barricadé la sortie et l’entrée du siège du Front Uni Soudain, la tension monte d’un cran. Les policiers démarrent leur véhicule et foncent sur les manifestants.

Libreville, jour de tension, jour d’émeutes. Un jeune homme s’écroule. Le véhicule le traverse sans toutefois le toucher. Heureusement ! Le pire a été évité de justesse. Pour tenter de disperser les manifestants, la police lance des gaz lacrymogènes. Les manifestants éparpillés répondent par des cocktails Molotov. Les magasins environnants ferment pour éviter des actes de vandalisme.










Jonas Moulenda
ECHOS DU NORD

dimanche 2 novembre 2014

#Gabon: Révélations de Pierre Péan : Ali Bongo désormais inéligible en 2016, doit démissionner et être poursuivi pour parjure



Révélations de Pierre Péan : Ali Bongo désormais inéligible en 2016, doit démissionner et être poursuivi pour parjure

Dans son dernier livre intitulé : "Nouvelles Affaires Africaines", publié aux Éditions Fayard,  le journaliste d’investigation français Pierre Péan, met à nu le régime des Bongo, de père en  fils en passant par Mexant Accrombessi et les origines douteuses d'Ali Bongo. Pierre Péan ne lésine pas sur les mots pour qualifier le système de prédation mis en place par le Béninois Mexant Accrombessi pour siphonner les finances du pays. Le journal Marianne du 24 au 30 octobre 2014 a consacré un dossier sur ce livre 'bombe" pour le régime Bongo/PDG.

Déjà, en 1983, Pierre Péan publie Affaires africaines sur le rôle de ce qu’on appelle la Françafrique dans l’« émirat noir » regorgeant de pétrole, dominé par le groupe Elf. Le scandale créé par le livre vaut à son auteur menaces de mort, attentat à son domicile, et la rancœur d’Omar Bongo, « papa » indéboulonnable de son pays pendant quarante ans, témoin des relations incestueuses entre l’ex-colonie et Paris, notamment des subsides versés par le potentat de Libreville aux partis et au personnel politique de la métropole.

Vers la fin de son règne, Bongo fait savoir à Péan que, le temps ayant fait son œuvre, il aimerait lui laisser son témoignage. Ce livre-là ne se fera pas, Bongo mourant en 2009. Mais Péan avait déjà pu glaner assez de confidences pour amorcer le présent ouvrage, entre autres sur les débuts de règne calamiteux du successeur d’Omar, Ali Bongo.

Accusations de corruption, de détournement de fonds publics, d’assassinats, d’élections truquées avec la complicité de Paris, de « biens mal acquis » en France et ailleurs, de folie des grandeurs : tel est le bilan catastrophique du pouvoir gabonais.

Dans ce livre, et comme tout le monde le sait, « Ali Bongo serait né à Brazzaville le 9 février 1959 de l’union entre Omar Bongo et Joséphine Nkama, future Patience Dabany après son divorce. Pour le commun des Gabonais et d’après Pierre Péan, issu d’une famille catholique Ibo de l’ex-province nigériane du Biafra avant qu’elle n’entre en sécession, soutenue secrètement et militairement par la France, Ali  fut en réalité adopté par le couple Bongo à la demande de Jacques Foccart et, plus précisément encore, de Maurice Delauney, alors ambassadeur de France dans la capitale gabonaise. Dès 1983 Péan évoquait cette hypothèse sans en donner toutes les preuves. Elles abondent dans son nouveau livre, de la stérilité avérée de Joséphine Bongo aux multiples témoignages recueillis. Aussi, Péan réduit à néant le parcours scolaire et universitaire (dates comme diplômes) prêtés à Ali Bongo, avec la complicité des autorités françaises. Enfin, dix jours avant la mort d’Omar Bongo, Ali se fera établir un acte de naissance établissant qu’il est bien né à Brazzaville, fruit des amours présidentielles. Donc Gabonais de naissance, condition sine qua non pour prétendre concourir à l’élection présidentielle au terme de l’article 10 de la Constitution…voulu par son propre père. Or, dans ce cas aussi, Pierre Péan démontre que le certificat de naissance est un grossier montage ».

Le 29 mai, soit dix jours avant la mort d’Omar Bongo, Ali effectue une ultime démarche administrative pour se prémunir contre l’article 10 de la Constitution. Il se fait établir un vrai faux acte de naissance par Serge-William Akassaghe Okinda, Maire du  IIIème arrondissement de Libreville. Acte établi sans l’acte de naissance original de la Mairie de Brazzaville, mais à partir d’un acte de naissance n°201/A3 du 28 février 2000 alors que le Maire du III ème arrondissement  de Libreville n’était autre  que Jean Boniface Assélé, frère ainé de Joséphine Nkama allias Patience Dabany.

Autre illégalité, les officiers d’État-Civil signataires des actes de naissance  n°201/A3 du 28 février 2000 et n°65/22/A3 du 29 mai 2009 n’étaient pas habilités à le faire, ce rôle étant réservé au seul Officier d’État-Civil de la Mairie du 1er arrondissement.

Nul besoin donc d’être un limier pour constater que le document censé être la reproduction de son acte de naissance de Brazzaville est un faux. Le nourrisson est nommé Ali Bongo Ondimba. Or, il n’a pris le prénom Ali qu’après sa conversion à l’Islam, en 1973, et se prénommait jusque-là Alain. De même qu’en 1959 Bongo père n’avait pas encore ajouté « Ondimba » à son patronyme. Sa nationalité y apparaît comme gabonaise, alors que le Gabon était encore une colonie française. Toute personne née dans une colonie française à cette époque était de nationalité française et cela se vérifie bien dans les archives de l’annexe du Ministère français des affaires étrangères dans la banlieue nantaise de Rezé.

Quant à l’âge de Joséphine Nkama, allias Patience Dabany, mère supposée d’Ali Bongo,  née le 22 janvier 1944 à Brazzaville, aurait été enceintée par Bongo en mai 1958 c'est à dire à l'âge de 14 ans et 4 mois et donna naissance à Alain Bernard Bongo le 9 février 1959. Le 31 octobre 1959, elle épousa Albert Bernard Bongo et devient Joséphine Bongo. Elle n’avait que 15 ans et 9 mois donc mineure tandis que Albert  Bongo en avait 24.

Lequel des maires de l’époque aurait signé l’acte de naissance d’Ali et officié le mariage d’un adulte de 24 ans avec une mineure de 15 ans sous l’État français fut-il de l’Afrique Équatoriale ? Dominique Nzalakanda, maire délégué de Brazzaville 1956-1959 ; Simon Bilombo, maire délégué de Brazzaville 1959-1961 ou l’Abbé Fulbert YOULOU Député maire de Brazzaville?

Fait curieux ! Bongo père est né en Décembre, sa femme Nkama en janvier et son fil Ali en février. Comment Bongo a-t-il eu le courage d’enceinter une mineure de 14 ans ?

Albert Bongo, soldat de l’Armée française, a-t-il eu le courage de traîner devant le maire de Brazzaville, une fillette de 15 ans en présence de ses collègues de l’armée française et tous ceux qui étaient là ce jour ? A vrai dire, Pierre Péan peut avoir raison. Ali Bongo, au regard du cheminement logique, semble être un fils adoptif des Bongo et non un fils biologique.

Enfin, quant au parcours scolaire et universitaire d’Ali Bongo Ondimba, Une part de mystère entoure les diplômes que le président gabonais avait obtenus en France et au Gabon. En effet,  Avec un BAC gabonais sans jamais fait un seul jour sur un banc de second cycle de lycée ou collège au Gabon, le parcours scolaire d’Ali bongo a refait surface dans « La Lettre du Continent » –du  24 Septembre 2014 – n°690. Auréolé du titre de docteur en droit selon le Palais du Bord de mer, Ali Bongo aurait plutôt soutenu une thèse en géographie, sans que l’on sache réellement quel directeur a dirigé sa thèse et ses recherches. Ainsi dans sa biographie officielle, il est écrit : Ali Bongo Ondimba est  titulaire d’un doctorat en droit de l’Université Panthéon-Sorbonne. Mais d’après le fichier des thèses de Nanterre qui centralise et archive en France l’ensemble des travaux universitaires, il aurait plutôt  soutenu un doctorat de troisième cycle en géographie dans la même université, portant sur « le Trans-gabonais », la ligne de chemin de fer reliant Franceville, dans le sud-est, au port minéralier d’Owendo, près de Libreville.

Diplôme de Droit ou Géographie ? –tout semble du pipeau-flûte dans cette histoire. Car, le fichier des thèses de Nanterre ne mentionne pas, comme c’est la règle, le nom du directeur de thèse d’Ali Bongo, ni si ce dernier a soutenu une “thèse de troisième cycle”, une “thèse d’État” ou une “thèse nouveau régime”, un résumé de thèse avec des mots clés.  Des  précisions pourtant obligatoires depuis la réforme de 1984.

En définitive, dans un pays ayant une population qui se respecte, le chef de l'État, doit être quelqu'un d'une probité morale. Par conséquent, le titulaire du poste doit avoir le respect et le soutien de la population sur la base de la confiance mutuelle et de la sincérité. Lorsque subsistent autant d’interrogations et d’incohérences sur ses origines et sur son parcours scolaire et universitaire,  le Chef de l'État est donc invité à s’expliquer. Barack Obama l’avait fait pour prouver ses origines américaines.




Estelle Ondo



samedi 18 octobre 2014

#Gabon: Lettre du journaliste Jonas Moulenda aux jeunes Gabonais: si jamais je tombe, poursuivez le combat!


Aux jeunes de mon pays
 
SI JAMAIS UN JOUR JE TOMBE EN CHAMP D’HONNEUR

J’ai raté quelques marches d’escaliers ces dernières années, mais je ne suis pas tombé. Je suis toujours resté debout. Je suis fier de savoir que vous demeuriez mes piliers pour que je ne tombe pas en champ d’honneur. 

J’ai survécu à toutes les tentatives d’élimination physique, aux chasses-trappes de l’histoire et à la trahison. Je suis resté debout au pays, pendant que d’autres, pour échapper à la furie des tortionnaires du pouvoir, allaient se refugier à l’étranger. 

J’ai appris que des plans machiavéliques sont en train d’être mis en place contre moi en vue des tirs groupés en direction du Gavroche que je suis. Si jamais un jour je tombe en champ d’honneur, sous les balles ou couteaux empoisonnés du régime criminel qui nous gouverne, enterrez-moi dignement, essuyez vos larmes et poursuivez le combat pour sortir notre pays de l’ornière. 

On peut tuer toutes les hirondelles mais on n’empêchera pas l’arrivée du printemps. Si jamais un jour, je tombe en champ d’honneur, accélérez la révolution gabonaise, qui est déjà marche. Elle doit être menée par vous. Si je tombe en champ d’honneur, assassiné par des mercenaires du pouvoir, n’attendez pas un hypothétique bien-être sous prétexte que vous êtes jeunes et avez l’avenir devant vous. C’est comme si pendant que les aînés vivent leurs rêves, le temps doit s’arrêter pour les jeunes, qui doivent au mieux, rêver leurs vies.

Si jamais un jour je tombe en champ d’honneur, vous ne pouvez compter que sur vous-mêmes parce que ceux-là qui devaient vous montrer la route à suivre se sont disqualifiés par des compromis et des compromissions qui font d’eux de simples exécutants de donneurs d’ordres et de leçons. Leur survie dépendra de votre maintien dans l’ignorance et la résignation.

Si jamais un jour je tombe en champ d’honneur, n’oubliez pas que nos ancêtres ne comptaient que sur eux-mêmes et géraient notre pays à notre image et conformément à nos valeurs. Pensez que le salut du Gabon ne viendra que de vous et non d’ailleurs. C’est par la lutte contre nos satrapes au pouvoir et par notre combat que vous réussirez à changer le pronostic fait sur notre pays.

Si jamais un jour je tombe en champ d’honneur, votre rôle historique sera d’animer la révolution en marche. Vous serez appelés au secours de votre pays qui offre au monde le spectacle désespérant et humiliant de l’incapacité absolue à exister par lui-même. Votre engagement politique constituera pour vous une occasion de construire votre espérance. La démocratie sera la fin et le moyen de la transformation sociale. 

Elle garantira l’égalité entre les citoyens dans les choix politiques. Elle sera le seul moyen de permettre au peuple de décider librement de son destin collectif. Le débat démocratique sera le seul moyen de dégager l’intérêt général. Votre engagement ne sera plus dans les combats menés par une certaine classe avant-gardiste éclairée, mais plutôt dans la conviction et dans la confrontation des opinions. 

Si jamais un jour je tombe en champ d’honneur, la démocratie ne devra plus s’arrêter au droit de vote, mais devra se manifester dans toutes les sphères de la vie économique et sociale. Votre engagement sera vers une lutte plus exigeante dans la participation au calcul du consentement collectif. N’hésitez pas de présider au destin de notre pays sans moi.

Si jamais un jour je tombe au champ d’honneur, souvenez-vous du rêve de Nelson Mandela et tutti quanti. Il vous faudra des êtres de chair et de sang que des strapontins fabriqués par des multinationales et des forces occultes. Il vous faudra des dirigeants qui vous feront rêver par leurs qualités humaines, leur action contre l’exploitation et l’injustice et par plus de solidarité. 

J’ai toujours été prêt à affronter les épreuves qui touchent ma société. Si jamais un jour je tombe en champ d’honneur, j’espère seulement avoir du temps pour faire un petit inventaire intérieur qui se résumera en une seule question: « Ai-je mené une vie utile ? » C’est là l’intérêt de mon engagement dans la lutte, sur un terrain montagneux où se confrontent motifs d’inquiétudes et raisons d’espérer. Les persécutions ne vont à Pâques ou à la Trinité me détourner de la voie que je crois juste. Je serai toujours animé par la même conscience.

Plus puissante que les conditions de mort auxquelles je serai peut-être soumis un jour, il y a la haine de la pauvreté. La pauvreté dépossède l’Homme de son identité. C’est cette conscience qui m’anime dans la lutte. Pendant des années, il ne m’a pas été facile de mener l’existence d’un jeune homme continuellement exposé au hasard d’être envoyé à la mort. Vivre tue l’Homme. Si le ventre de ma mère était un asile inviolable, j’y serais resté pour éviter de tomber en champ d’honneur. 

Jonas MOULENDA





#GABON: ALI BONGO ONDIMBA’S CRAZY SPENDING SPREE - LES FOLIES D'ALI BONGO ONDIMBA

(le français suit)

October 17, 2014



Investigative report

ALI BONGO ONDIMBA’S CRAZY SPENDING SPREE

After taking power in 2009, the Gabonese head of state had sounded the death knell of mismanagement and the squandering of public funds. Considering all, it was not a bad thing. But five years after his speech, his will is like a myth of Sisyphus. The financial orthodoxy is challenged by his unbridled love of luxury and his childhood dreams. Libreville to Paris, to London, New York, etc., the president shines with delusions of grandeur. At taxpayer expense.
 
THIS IS the story of a spoiled child who continues to fulfill his dreams with public money. At 55, Ali Bongo Ondimba does not seem to have finished his adolescent crisis. He is engaged in all kinds crazy expenses wherever he goes, calling on him leering.
   


Buying a crystal «baby foot» game; organizing boat races, carnival with Brazilian nude women, expensive sports competitions; acquisition of gleaming vehicles, residences among the most expensive in the world; buying a private jet to his wife, etc. The Gabonese head of state is anything but a model of financial orthodoxy.

According to our investigations, Rolls Royce and other Bentley he had ordered after taking power in 2009 have cost 10 billion CFA francs (about 19.4 millions USD) to the Gabonese government. And every year, he needs to purchase all new luxury models that come out of the most prestigious auto plants in the world.


His entourage described him as a man obsessed with ostentatious luxury, who does not hesitate to spend a fortune for nothing. "He loves luxury and buy only what makes the difference. He often wants to place himself above others ", says a close relative of the president, justifying the character of the latter by childhood he experienced in his family. "Son of president, he was a spoiled child. He could go interrupt the discussion between his father and his counterparts to present the catalog of a new version of cars he wanted to buy ", adds one of the closest associates of Ali Bongo Ondimba.

FANCY ESTATES. Since his arrival as the head of the state, the Presidency of the Republic does not spend less than 500 billion CFA francs (more than 972 millions USD) per year, according to a source close to «the palace near the sea» (name given to the main presidential office and residence). Childhood dreams of the spoiled tenant of the premises is a real gulf slot. According to a British newspaper, the Gabonese head of state would have spent 20 billion CFA francs (more than 24 millions UK pounds or 38.9 millions USD) to buy the house of the Mayfair property tycoon Derek Quinlan Irish.

He uses public funds to buy «real estate treats» to fill primarily his own needs, while the people wallow in underdevelopment and poverty, as denounced by his opponents. Since 2009, he bought (in priority) three properties abroad for nearly 100 billion CFA francs (about 194 millions USD), said another English newspaper.


The other major acquisition, the newspaper said, is the Hotel de Maisons, also called Hotel Longueuil, located at 49/51 rue de l'Université in Paris. It was sold April 21, 2010 to the Gabonese State for around €100 millions in dubious circumstances. The President of Gabon, Ali Bongo, is the main beneficiary of this transaction.

The investigative newspaper «La Lettre du Continent» reported that Ali Bongo has recently acquired a villa in the upscale neighborhood of «La Sablière» in Libreville, formerly owned by his late sister Albertine Amissa Bongo. The acquisition cost about 5 billion CFA francs (9.7 millions USD) and the seller was none other than her mother Josephine Kama Dabany, mentioned the confidential newspaper. The villa is for the eldest daughter of Ali Bongo Ondimba, Malika Bongo Dossou, who is by the way, also deputy mayor of Akanda (near capital city Libreville).

Vehicles and gadgets occupy a prominent place in the expenditure of Ali Bongo Ondimba, said his entourage. He acquired a Bentley for over 200,000 euros, a Ferrari 456 GTA for 75,000 euros, a Mercedes S600 limousine for 158,200 euros and a Porsche 911 Carrera for 81 116 euros. In addition, the F1 boats race in Gabon cost 19 billion CFA francs (more than 36.9 millions USD) to the Gabonese government.


GENEROSITY FOR A REASON. Between April 2010 and April 2011, Ali Bongo Ondimba and his wife spent at French upscale restaurants €926,000, including €144,000 at Hermes and €132,000 at Van Cleef. Nearly one million euros from Hermes and Van Cleef paid with four American Express Centurion. Available by invitation only, the Centurion Card is reserved to the very wealthy of this world.

The football game that had opposed the national teams of Gabon and Brazil, played at the request of Ali Bongo Ondimba, would have cost 1 million USD, paid by the taxpayer. His wife spent a million euros in a luxury store in Paris; at a rhythm of 656 million CFA francs (1.3 million USD) in one day. During a stay in Paris, the Gabonese presidential couple has stayed in the Royal Suite #115. Four nights at €8,500 (5 575 720 CFA francs) per night or €34,000 (22 302 881 CFA francs).

Added to this, there was an office suite at €34,000 (22 302 881 CFA francs), a waiting room at €3900 (2 558 271 CFA francs), a secretariat at €3,900 (2 558 271 CFA francs), a single room at €3,120 (2 046 617 CFA francs), four bedrooms "Royal Suite" at €12,480 (8 186 469 CFA) and three junior suites at €19,680 for children (12 909 432 CFA francs).

What makes a bill of €111 380 (73 061 613 CFA Francs). The other part of the delegation stayed before and during the visit to the Hotel Prince of Wales has cost gabonese taxpayers €78,480 (51 480 296 CFA Francs). This corresponds to two rooms so-called "Champagne", eight superior rooms and 20 single rooms.

Finally, a third group of guides was hosted in 24 luxury rooms at the Hotel Meridien Etoile. The group left the hotel, leaving a check for €53 760 (35 264 790 CFA Francs). In total, the cost of hosting the Paris leg of the Gabonese delegation amounted to €243 620 (159 806 699 CFA francs), according to our information.

The envelope of the African Cup of Nations hosted by Gabon was totaled 400 billion CFA francs (777.7 millions USD), or 610 million euros. The GL Events Company received from Gabon 7 billion CFA francs for organizing the Gabon closing ceremony of the 28th African Cup of Nations football. The financial follies of President Ali Bongo Ondimba do not stop there. He donated two million five hundred thousand United States dollars (USD 2,500,000) to Somalia.

He was also one of the first heads of state to donate 1 million dollar or more than 500 million CFA francs to help Haiti after the earthquake. Just like in Japan which he donated one million dollars, more than 500 million CFA francs in March 2011 during the earthquake and tsunami. He also donated one billion CFA francs (about 2 millions USD) to Unesco in Paris.

His generosity extended interested in the University of Oregon in the United States which he offered 54 billion CFA francs (more than 100 millions USD). The American star R. Kelly has been paid more than 1 million USD for a single solitary playback singing his hit "I Believe I can fly", to Ali Bongo and his guests for the inauguration of the (un)famous economic zone of Nkok.

Ali Bongo Ondimba, a big show-off of his time, does not neglect the dress flap. In 2010, he spent 88,000 euros in cash to purchase costumes at Pape N'Diaye, a recognized designer, based in France. The list of expensive follies of the head of state is not exhaustive. The expenditure listed here are only the visible tip of the iceberg. In everyday life, the tenant of the presidential palace is squandering public funds to chapters that are not worth the trouble. In the meantime, the country is mired in extreme poverty.



JONAS Moulenda
Journalist, Echos du Nord (Gabon)



More about Ali Bongo: Grand Theft Nation (ABC News)






Enquête

LES FOLIES D'ALI BONGO ONDIMBA

Après sa prise de pouvoir en 2009, le chef de l’Etat gabonais avait sonné le glas de gabegie et de la dilapidation des fonds publics. Vu de tous, ce n’était pas une mauvaise chose. Mais cinq ans après son discours, sa volonté s’apparente à un véritable mythe de Sisyphe. L’orthodoxie financière est mise à mal par son goût effréné du luxe et ses rêves d’enfance. De Libreville, à Paris, en passant par Londres, New-York, etc., le président de la République brille par des folies de grandeur. Aux frais du contribuable.

C’EST l’histoire d’un enfant gâté, qui continue à réaliser ses rêves avec l’argent public. A 55 ans, Ali Bongo Ondimba ne semble pas avoir fini sa crise d’adolescence. Il se livre à toutes sortes folies dispendieuses partout où il passe, attirant sur lui des regards concupiscents.

Achat d’un baby foot en cristal, organisation de courses de bateau, carnaval des femmes brésiliennes dénudées, compétitions sportives onéreuses, acquisition des véhicules rutilants, des résidences parmi les plus chères du monde, achat d’un jet privé à son épouse, etc. Le chef de l’Etat gabonais est tout sauf un modèle d’orthodoxie financière.

Selon nos investigations, les Rolls Royces et autres Bentley qu’il avait commandés après sa prise de pouvoir en 2009 ont couté 10 milliards de francs CFA à l’Etat gabonais. Et chaque année, il doit se procurer tous les nouveaux modèles de luxe qui sortent des plus prestigieuses usines automobiles du monde.

Son entourage le décrit comme un homme obnubilé par un luxe ostentatoire, qui n’hésite pas de dépenser des fortunes pour des prunes. « Il aime le luxe et il n’achète que ce qui fait la différence. Il veut souvent se placer au-dessus des autres », relève un proche de la famille du président, justifiant le caractère de ce dernier par l’enfance qu’il a connue au sein de sa famille. « Fils de président, il était un enfant gâté. Il pouvait aller interrompre la discussion entre son père et ses homologues pour lui présenter le catalogue d’une nouvelle version de voitures qu’il voulait acquérir », renchérit l’un des proches collaborateurs d’Ali Bongo Ondimba.

GATERIES IMMOBILIERES. Depuis son arrivée à la tête du pays, la présidence de la République ne dépense pas moins de 500 milliards de francs CFA par an, d’après une source proche du palais du bord de mer. Les rêves d’enfant gâté du locataire des lieux constituent un véritable gouffre à sous. Selon un journal britannique, le chef de l’Etat gabonais aurait dépensé 20 milliards de francs CFA à l’achat de la maison de Mayfair du magnat de l’immobilier irlandais Derek Quinlan.

Il utilise des fonds publics pour s’offrir des gâteries immobilières pour combler en priorité ses propres besoins pendant que le peuple patauge dans le sous-développement et la misère, dénoncent ses opposants. Depuis 2009, il a acheté en priorité trois propriétés à l’étranger pour près de 100 milliards de francs CFA, renchérit un autre journal anglais.

L’autre grande acquisition, précise le journal, est l'Hôtel de Maisons, également appelé Hôtel de Longueil, situé au 49/51 rue de l'Université à Paris. Il a été vendu le 21 avril 2010 à l'État Gabonais pour environ 100 millions d'euros dans des circonstances douteuses. Le président du Gabon Ali Bongo serait le principal bénéficiaire de cette transaction.

A en croire La Lettre du Continent, Ali Bongo a dernièrement acquis la villa située dans le quartier huppé de La Sablière à Libreville, jadis propriété de sa défunte sœur Albertine Amissa Bongo. Le coup de l’acquisition était chiffré à 5 milliards F CFA et la vendeuse n’était autre que sa mère Joséphine Kama Dabany, avance le journal confidentiel. La villa serait destinée à la fille ainée d’Ali Bongo Ondimba, Malika Dossou Bongo, du reste, maire adjoint de la commune d’Akanda. 

Les véhicules et gadgets occupent une place de choix dans les dépenses d’Ali Bongo Ondimba, confient ses proches. Il a acquis une Bentley à plus de 200.000 euros, une Ferrari 456 GTA à 75 000 euros, une Mercedes S600 limousine à 158 200 euros et une Porsche 911 Carrera à 81 116 euros. Par ailleurs, la course de F1 de bateaux au Gabon a coûté 19 milliards de F CFA à l’Etat gabonais. 

GENEROSITE INTERESSEE. Entre avril 2010 et avril 2011, Ali Bongo Ondimba et son épouse ont dépensé dans les restaurants huppés français 926 000 €, dont 144 000 € chez Hermès et 132 000 € chez Van Cleef. Près d'un million d'euros chez Hermès et Van Cleef réglés avec quatre cartes American Express Centurion. Disponible uniquement sur invitation, la carte Centurion est l'apanage des grosses fortunes de la planète.

Le match de football qui avait opposé les équipes nationales Brésil-Gabon, joué à la demande d’Ali Bongo Ondimba, aurait coûté 1 million de dollars payé par le contribuable. Son épouse a dépensé un million d'euros dans un magasin de luxe à Paris, au rythme 656 000 000 FCFA en un jour. Lors d’un séjour parisien, le couple présidentiel gabonais a dormi dans la suite royale n°115. Quatre nuits à 8 500 € (5.575635 Francs CFA) la nuitée, soit 34 000 € TTC (22.302 538Francs CFA). 

A cela s'ajoutent une suite bureau à 34 000 € (22.302 538Francs CFA) , une salle d'attente à 3 900 € (2.558232 Franc CFA), un secrétariat à 3 900 € (2.558232 Franc CFA), une chambre simple à 3 120 € (2. 46 570 Francs CFA), quatre chambres "Suite Royale" à 12 480 € (8.018 343 Francs CFA et trois suites junior 19 680 € pour les enfants (12. 909 234Francs CFA).

Ce qui fait une facture de 111 380 € (73. 060 491 Francs CFA). L'autre partie de la délégation logée avant et pendant la visite à l'hôtel Prince de Galles a déboursé 78 480 €. Ce qui correspond à deux dites "Champagne", huit chambres supérieures et 20 chambres simples. 

Enfin, un troisième groupe d’accompagnateurs avait été hébergé dans 24 chambres de luxe à l'hôtel Méridien Etoile. Il a quitté l'établissement en laissant un chèque de 53 760 € (35. 264 248 Francs CFA). Au total, le coût d'hébergement de l'étape parisienne de la délégation gabonaise s'est élevé à 243 620 € (159.804 200 Francs CFA), d’après nos informations.

L’enveloppe de la Coupe d’Afrique des nations organisée par le Gabon était chiffrée à 400 milliards de francs CFA, soit 610 millions d’euros. La société GL Events a encaissé du Gabon 7 milliards de francs CFA pour avoir organisé au Gabon la cérémonie de clôture de la 28e Coupe d’Afrique des nations de football. Les folies financières du président Ali Bongo Ondimba ne s’arrêtent pas là. Il fait un don de deux millions cinq cent mille dollars américains (US$ 2.500.000) à la Somalie.

Il a aussi été l'un des premiers chefs d'Etat à faire un don de 1 million dollar soit plus de 500 millions de francs CFA pour venir en aide à Haïti après le séisme. Tout comme au Japon auquel il a fait un don de un million de dollars, soit plus de 500 millions de francs CFA au Japon en mars 2011 lors du séisme et tsunami. Il a également fait don d’un milliard de F CFA à l’Unesco, à Paris.
Sa générosité intéressée s’est étendue à l’Université de l’Oregon des Etats-Unis auquel il aurait offert 54 milliards de F CFA. La star américaine R. Kelly a été payée à plus de 1 million de dollars pour un seul chant solitaire en playback de son succès "I believe I can fly", devant Ali Bongo et ses invités pour l’inauguration de la fameuse zone économique de Nkok.

Ali Bongo Ondimba, grand frimeur de son époque, ne néglige pas le volet vestimentaire. En 2010, il a dépensé 88.000 euros en espèces pour l’achat des costumes chez Pape N'Diaye, couturier renommé, installé en France. La liste de folies dispendieuses du chef de l’Etat n’est pas exhaustive. Les dépenses ainsi énumérées ne sont que la face visible de l’iceberg. Au quotidien, le locataire du palais présidentiel dilapide des fonds publics pour des chapitres qui n’en valent pas la peine. Or, le pays est empêtré dans une extrême pauvreté.

JONAS MOULENDA
Journaliste, Echos du Nord (Gabon)




samedi 27 septembre 2014

#Gabon: Mystery surrounds the degrees obtained by Ali Bongo in France / Mystère des diplomes d'Ali Bongo obtenus en France

(le français suit)



#Gabon: "An element of mystery surrounds the degrees obtained by the gabonese head of state in France." LC

I am shocked by the information that I discovered yesterday by reading the «Lettre du Continent» (Letter of the Continent, a confidential-type newspaper), number 690, with regards to "the mystery of Ali Bongo On...dimba". Indeed, research conducted by investigators of this newspaper, aimed to be read by key decision makers, reveal that we should all have doubts about the truth of the statements contained on the official website of the President of Gabon. This seems to me to be extremely serious.

While the Presidency website attributed to Ali Bongo a state doctorate in law, the Archives centre of Nanterre, which centralizes all theses in France, partially recognizes him a PhD in Geography, with «Transgabonais» (which is Gabon’s national railway system) as the subject of thesis. I say «partially», because there are yet mandatory matters that are not mentioned when publishing his thesis information. What bothers me is that everything seems wrong about this man - at least the essentials. The recent controversy over his birth certificate should have been followed by a smart response on his part, which would have comprised transparency, presenting evidence as Barack Obama did, so that the truth comes out and that doubts be dispelled. In fact, according to himself, its origins should not be questioned. Instead, the CNC, our «dear» regulator of all presses (media) published a ban on media to address this issue. In response, the United Front of the Opposition has promised to take the matter to court. And of course, this decision has my full support.

Today, it is the «Lettre du Continent» which tells us that he (Ali Bongo) does not hold a PhD in Law, but a PhD in Geography. This definitely brings doubts about the latter. The reason being that, contrary to the rule, it (publication of information about his PhD in geography) does not mention the name of the director who supervised his work. While I agree that to be president does not require to have a degree, I am also sure that some values and ethics can not be absent from one who claims to lead the people. The lie is not a quality even in politics! Ali Bongo has to tell us the truth about his identity and his education. If Ali Bongo is Gabonese, the question is how? What education and training has he had to prepare him for his current position? I do not want to remind you the fact that Ali Bongo has not won the 2009 election, because today this is no longer a scoop; everyone knows it. It is even now recognizes by his entourage in private, and sometimes in public conversations. Ali Bongo's regime is an imposture, a sham ...

Further, we found that since 2009, supporters of so-called «the emergence» are less and less numerous, because amateurism and incompetence characterize the majority of Ali Bongo’s government decisions. Failures for the truth mentioned above certainly explain it. It is time for people of Gabon to wake up, and emerge from the nightmare we are living in because of the mirage of emergence. Truth has to become a cornerstone of our democracy. We demand the truth now! Because you can fool some of the people all the time and all the people some of the time, but you can not fool all the people all the time. For my part, I argue that Gabon, our country, deserves to be run by men and women of integrity and in tune with themselves.

Ali Bongo must go! MSJ


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#‎Gabon: "Une part de mystère entoure les diplômes obtenus par le chef de l'Etat Gabonais en France."LC

Je suis choqué par une information que j'ai découverte hier en lisant la Lettre du Continent Numero 690 et qui concerne "le mystère Ali Bongo On...dimba." En effet, les recherches effectuées par les investigateurs de cet organe de presse, destinée aux grands décideurs, révèlent que nous devrions tous avoir des doutes sur la vérité des déclarations contenues dans le site officiel de la Présidence de la République Gabonaise. Ceci me parait extrêmement grave.

Alors que le site de la Présidence attribue à Ali Bongo un Doctorat d'Etat en droit, les archives de Nanterre qui centralisent toutes les thèses soutenues en France lui reconnaissent partiellement un doctorat en Géographie sur le sujet du Transgabonais. Je dis partiellement parce qu'il y a des mentions pourtant obligatoires qui sont manquantes. Ce qui me dérange c'est que tout semble faux au sujet de cet homme - du moins les choses essentielles. La récente polémique autour de son acte de naissance aurait du susciter de sa part une réaction intelligente qui aurait consistée à faire preuve de transparence, en présentant les preuves comme Barack Obama l'avait fait, pour que la vérité éclate et que les doutes soient dissipés. Puisque selon lui ses origines ne sont pas à questionner. Au lieu de cela, le CNC, notre cher organe de régulation de toutes les presses à publier une interdiction pour les médias de traiter de cette question. En réponse, le Front Uni de l'opposition a promis d'emmener cette question devant les tribunaux. Et bien sûr cette démarche a tout mon soutien.

Aujourd'hui c'est la Lettre du Continent qui nous apprend qu'il n'est pas titulaire d'une thèse en droit, mais plutôt d'une thèse en géographie. En émettant tout de même des doutes sur celle-ci. Puisque contrairement à la règle établie, il n'est pas mentionné le nom du directeur ayant supervisé son travail. Si je suis d'accord que pour être président il n'y a pas de diplôme requis, je suis certain néanmoins que certaines valeurs ne peuvent être absentes chez celui qui prétend conduire le peuple. Le mensonge n'est pas une qualité même en politique! Ali Bongo doit nous dire la vérité sur son identité et sur sa formation. Si Ali Bongo est gabonais, la question est comment est-il gabonais? Quelle formation a-t-il reçu pour le préparer à sa charge actuelle? Je ne reviens pas sur le fait qu' Ali Bongo n'a pas gagné les élections de 2009 parce qu'aujourd'hui ce n'est plus un scoop et tout le monde le sait. Même son entourage le reconnait maintenant en privé et parfois même en public. Le mandat d'Ali Bongo est une imposture...

Aussi, nous constatons que depuis 2009, les soutiens de l'émergence sont de moins en moins nombreux parce que l'amateurisme et l'incompétence caractérisent la majorité des décisions prises. Les défaillances mentionnées plus haut expliqueraient certainement cela. Il est temps que le Gabon se réveille et que nous sortons du cauchemar dans lequel nous fait vivre les mirages de l'émergence. La vérité doit devenir un des piliers de notre démocratie. Nous exigeons la vérité maintenant! Car, on peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps. Pour ma part, je soutiens que le Gabon, notre pays, mérite d'être dirigé par des hommes intègres et en phase avec eux-mêmes.

Ali Bongo doit partir! 

Reverend Mike Jocktane