lundi 17 novembre 2014

#Gabon: 12 ans de combat pour les ex-Agents déflatés de la CFG: lettre au gouverneur de l'Ogooué-Maritime

Port-Gentil le 15 novembre 2014




A l’attention de

Monsieur le Gouverneur de l’Ogooué Maritime


Objet : L’indignation.

Monsieur,

Comme vous le savez, nous ne sommes toujours pas en possession du solde de nos droits négociés et reconnus par l’Etat gabonais.

Le Président de la République, en juin 2014 avait demandé de solder ce dossier qui datait de plus de 12 ans. Malheureusement, son instruction n’a pas été respectée et sur les 18 mois mentionnés dans les courriers reçus, nous n’en avons perçu que 10. Nous attendons toujours les 8 mois restants.

Suite à notre réclamation, Monsieur ONKEYA, Secrétaire de la Privatisation nous annonçait le 9 juillet2014, dans le journal l’Union que le solde de nos droits nous serait reversé dans quelques semaines. Aujourd’hui nous comptons plus de 4 mois. Nous sommes venus vous voir il y a environ un mois et vous ne nous avez pas compris. Mais aujourd’hui, nous pensons que vous réalisez que nous avons raison, car nous sommes en majorité des personnes du 3ème âge. Nous n’avons plus le temps d’attendre ce qui nous est dû. Nous le voulons maintenant. Aussi, nous sommes dans l’obligation de revenir devant le Gouvernorat de Port-Gentil, lieu que nous considérons être la représentation de l’Etat Gabon qui nous doit, dès la semaine prochaine si rien n’est fait jusque là.

Croyez-nous Monsieur le Gouverneur, nous avons toujours eu beaucoup de respect et d’admiration pour vous, parce que nous avons constaté que vous-même aviez du respect pour les vieux que nous sommes. Mais maintenant, nous ne pouvons plus attendre ; nous voulons notre argent. La dernière fois que nous étions passés au Gouvernorat pour souhaiter vous rencontrer, un grand camion rempli de nombreux policiers est venu nous intimider. Sachez maintenant que nous n’aurons peur ni des policiers ni des gendarmes ni des militaires.

Si vous pensez que vous pouvez leur donner l’ordre de tirer sur de paisibles citoyens qui revendiquent pacifiquement leurs droits, faites votre travail ; mais nous ne bougerons pas sans notre argent et nous ne courrons même pas. Nous attendrons la mort sur place.

Par ailleurs, si nous n’avons pas notre argent, nous sommes des agents retraités qui appartenaient à un syndicat, alors sachez que nous nous adjoindrons au mouvement prévu des syndicats.

Notez que notre dossier concerne environ 700 personnes, certaines sont décédées mais leurs représentants seront avec nous.

Nous espérons ne pas arriver à cette situation, et vous prions d’agréer nos salutations. 

Voir signatures sur copies jointes Assemblée Générale du 15 novembre 2014

Ex-Agents de la CFG (Compagnie Forestière Gabonaise)

Ampliations :
Documentation
Police judiciaire
Gendarmerie Nationale
B2







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