Port-Gentil le 15 novembre
2014
A l’attention de
Monsieur le Gouverneur de
l’Ogooué Maritime
Objet : L’indignation.
Monsieur,
Comme vous le savez, nous ne
sommes toujours pas en possession du solde de nos droits négociés et reconnus
par l’Etat gabonais.
Le Président de la
République, en juin 2014 avait demandé de solder ce dossier qui datait de plus de 12 ans. Malheureusement, son instruction n’a pas été respectée et sur les 18
mois mentionnés dans les courriers reçus, nous n’en avons perçu que 10. Nous
attendons toujours les 8 mois restants.
Suite à notre réclamation,
Monsieur ONKEYA, Secrétaire de la Privatisation nous annonçait le 9 juillet2014, dans le journal l’Union que le solde de nos droits nous serait reversé
dans quelques semaines. Aujourd’hui nous comptons plus de 4 mois. Nous sommes
venus vous voir il y a environ un mois et vous ne nous avez pas compris. Mais
aujourd’hui, nous pensons que vous réalisez que nous avons raison, car nous
sommes en majorité des personnes du 3ème âge. Nous n’avons plus le temps
d’attendre ce qui nous est dû. Nous le voulons maintenant. Aussi, nous sommes
dans l’obligation de revenir devant le Gouvernorat de Port-Gentil, lieu que
nous considérons être la représentation de l’Etat Gabon qui nous doit, dès la
semaine prochaine si rien n’est fait jusque là.
Croyez-nous Monsieur le
Gouverneur, nous avons toujours eu beaucoup de respect et d’admiration pour
vous, parce que nous avons constaté que vous-même aviez du respect pour les
vieux que nous sommes. Mais maintenant, nous ne pouvons plus attendre ; nous
voulons notre argent. La dernière fois que nous étions passés au Gouvernorat
pour souhaiter vous rencontrer, un grand camion rempli de nombreux policiers
est venu nous intimider. Sachez maintenant que nous n’aurons peur ni des
policiers ni des gendarmes ni des militaires.
Si vous pensez que vous
pouvez leur donner l’ordre de tirer sur de paisibles citoyens qui revendiquent
pacifiquement leurs droits, faites votre travail ; mais nous ne bougerons pas
sans notre argent et nous ne courrons même pas. Nous attendrons la mort sur
place.
Par ailleurs, si nous n’avons
pas notre argent, nous sommes des agents retraités qui appartenaient à un
syndicat, alors sachez que nous nous adjoindrons au mouvement prévu des
syndicats.
Notez que notre dossier
concerne environ 700 personnes, certaines sont décédées mais leurs
représentants seront avec nous.
Nous espérons ne pas arriver
à cette situation, et vous prions d’agréer nos salutations.
Voir signatures sur copies
jointes Assemblée Générale du 15 novembre 2014
Ex-Agents de la CFG (Compagnie Forestière Gabonaise)
Ampliations :
Documentation
Police judiciaire
Gendarmerie Nationale
B2
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