samedi 17 mai 2014

#Gabon-3è édition du Forum des Indignés (En hommage à Grégory Ngbwa Mintsa): Communiqué de presse





3è édition du Forum des Indignés du Gabon
(En hommage à Grégory Ngbwa Mintsa)

Communiqué de presse

Lorsque, en mai 2012, des associations, des formations politiques, des syndicats, des corporations professionnelles et des citoyens non affiliés ont décidé de créer le FIG, c’était essentiellement pour dénoncer, à travers le Forum des Indignés du Gabon,  l’imposture du New York Forum Africa organisé par le duo Richard Attias/Ali Bongo et financé à grands frais par le contribuable gabonais. Représentant tout le corps social gabonais, le FIG fédère autour d’un objectif commun, des Gabonais qui veulent en finir avec l’arrogance et le mépris d’un people manager (Richard Attias) à la solde d’un dictateur (Ali Bongo) et de son régime prédateur.

A l’occasion de la 3ème édition du Forum des Indignés du Gabon, qui se tiendra, comme le New York Forum Africa, du 23 au 25 mai 2014, nous invitons les Gabonais à relire les propos de Richard Attias, lorsqu’il présentait, le 10 mai 2013, le bilan du New York Forum Africa 2012. En plus de « la création de 9000 entreprises au Gabon en 2012 », cette manifestation aurait, selon son promoteur, « permis d’initier de nombreux projets de développement dont certains seront officiellement lancés dans les prochaines semaines, sans parler des multiples secteurs de l’économie locale qui bénéficient de la tenue de cet événement et de ses effets induits.» Un an plus tard, nos compatriotes qui vivent au rythme des éboulements mortels (7 morts la semaine dernière à Libreville), du chômage, de la pauvreté, des crimes rituels ou encore du manque d’eau et d’électricité ont dû apprécier le cynisme confondant de l’ami d’Ali Bongo.

Mais en dépit du flou rhétorique et des pieuses fariboles de Richard Attias, les Gabonais, les vrais, ne sont pas dupes. C’est la raison pour laquelle nous vous invitons à nous rejoindre massivement les 23, 24 et 25 mai, au siège de l’ONG Brainforest, pour qu’ensemble, nous fassions entendre nos critiques et contestations, nos cris, notre douleur, notre indignation. Toute notre indignation. Quant aux autres, nous voulons juste leur rappeler cette citation de Grégory Ngbwa Mintsa(*) : « Personne ne fera le Gabon à notre place ! ».

(*) Décédé le 10 avril dernier, Grégory Ngbwa Mintsa, Prix de l’Intégrité  2010 (Transparency International), était le président du FIG. La 3ème édition du Forum des Indignés du Gabon est en hommage à cette figure de proue du combat politique dans notre pays.

Libreville, le 17 mai 2014

 Contact Presse : Paul Adrien IVANGA ADYAYENO  - 07 84 85 27 – adyaiv@juno.com



#Gabon-Forum des Indignés: Sévère critique de la présidente envers le NYFA





3è édition du Forum des Indignés du Gabon

Conférence de Presse
17 mai 2014

Mesdames, Messieurs,

La 3ème édition du Forum des Indignés du Gabon va se tenir du 23 au 25 mai 2014, ici, au siège de l’ONG Brainforest. Comme les deux premières éditions, de 2012 et 2013, elle se déroulera en marge et en protestation du New York Forum Africa.

Je voudrais, avant de poursuivre mon propos, m’incliner devant la mémoire de nos compatriotes morts ensevelis le 11 mai dernier au PK6 et à Kinguélé. C’est l’occasion, ici, de rappeler qu’en juin 2013, quelques jours à peine avant le lancement du 2ème New York Forum Africa, tous les médias nationaux, y compris ceux à la solde du pouvoir, annonçaient la découverte, à Libreville (dans les locaux du Centre de formation professionnelle Basile Ondimba), d’un sac de 50 kilos d’organes humains. Cette année, moins d’une semaine après des éboulements qui ont provoqué la mort de 7 compatriotes à Libreville, Richard Attias a tenu sa conférence de presse pour annoncer la 3ème  édition de son New York Forum Africa. Pour nous, cette manifestation est, non seulement une malédiction, mais aussi et surtout une injure à la souveraineté et au génie des Gabonais. En effet, le sens qu’il faut lui donner est que le régime illégitime d’Ali Bongo, incapable de penser le présent et l’avenir du Gabon, faute de compétences, est obligé de sous-traiter notre destin à coups de milliards.

Le Front des Indignés est un mouvement qui a compris que c’est par nous-mêmes que nous devons défendre notre dignité, nos intérêts, notre souveraineté. Devant les forces du Mal qui dirigent ce pays et qui font plus confiance à des aventuriers multinationaux tels que Richard Attias, à des vedettes de la chanson et autres célébrités pour défendre le Gabon à notre place, notre indignation est poussée à son comble. Alors qu’on nous met en prison pour nos idées, qu’on nous coupe nos salaires lorsque nous les exprimons, on dépense notre argent pour que des soi-disant grands de ce monde viennent nous dire ce que nous devons faire à Ondili, Mulengi Mbindza ou Akuk Afane dont ils n’entendront même jamais parler de leur vie.

Dans son intervention hier à sa conférence de presse, Richard Attias disait qu’à travers notre forum et nos lettres ouvertes à ses invités, on ne montrait pas une belle image de notre pays. Ces termes suffisent à révéler aux Gabonais qui ne le connaissent pas qui il est en réalité : un donneur de leçon, un personnage arrogant et vaniteux qui prend les Gabonais de haut. Non, tous les Gabonais ne sont pas des cancres comme ceux que Richard Attias a réussi à berner !

Malgré les multiples dénonciations et mises en garde du Front des Indignés sur la gabegie, la mise en coupe réglée du Gabon et les violations récurrentes de la constitution et des droits des citoyens par le pouvoir Bongo/PDG, et notre détermination en qualité de mouvement citoyen à y mettre un terme, Richard Attias et son « client » Ali Bongo reviennent cette année encore avec leur forum.

Nous estimons que cet évènement médiatique fait partie de l’arsenal des stratégies en communication, des actes politiques démagogiques du gouvernement impopulaire actuel et sa politique dite de l’émergence, dont l’inventaire pourtant pompeux et abondant ne se résume en réalité qu’à une mystification menée de main de maître par l’illusionniste Richard ATTIAS, mercenaire en communication à la solde du pouvoir.   

Alors que le peuple gabonais et le Front des Indignés n’ont pas encore fait le deuil d’un des portes flambeaux du mouvement des Indignés, en la personne de Gregory NGBWA MINTSA, prix de l’Intégrité de Transparency International, le New York Forum Africa se tient malgré tout comme pour narguer nos efforts d’assainissement et de moralisation de la vie politique gabonaise. Malgré toute cette propagande, à deux années de son terme, le constat de l’échec du mandat d’Ali Bongo est sans appel.

Le battage médiatique qui entoure le New York Forum Africa est bel et bien l’arbre des pseudo-satisfactions qui cache mal la forêt des problèmes, car les faits sont accablants et le bilan catastrophique.

Pour sa part, le Front des Indignés ne se lassera jamais de rappeler au monde la triste réalité du quotidien des Gabonais, peuple précarisé sous la dictature sans partage de monsieur Ali Bongo et l’oligarchie des privilégiés qui l’entourent.

Les assassinats à des fins fétichistes dits « Crimes rituels » perpétrés par des individus identifiés, dont des hommes du pouvoir jouissant d’une totale immunité, ont sensiblement accru depuis l’avènement de monsieur Ali Bongo, à un point tel que les « Crimes rituels » sont désormais une particularité culturelle gabonaise, ramenant ainsi le pays au Moyen-âge.

Nonobstant la misère criarde dans laquelle croupit le plus grand nombre de Gabonais et le chômage qui sévit à grande échelle, monsieur Ali BONGO qui vient seulement de découvrir ces réalités nous sort une nouvelle trouvaille  « des assises sociales pour la solidarité ». Pendant ce temps, la mise en coupe réglée des finances gabonaises se poursuit à travers le train de vie ostentatoire de l’Etat, et la confusion par Ali BONGO entre sa fortune personnelle dénoncée par Grégory GBWA MINTSA dans le procès des biens mal acquis, et les finances publiques, gérées par son éminence grise, Conseiller occulte et maître spirituel, Directeur de cabinet, le Béninois Maixent Accrombessi.

Le Gabon qui, selon le New York Forum Africa, est un pays émergent, attend toujours d’avoir des infrastructures de production et de transformation de base, une autosuffisance alimentaire dans l’agriculture et l’élevage qui affranchirait le pays de la dépendance vis-à-vis des pays voisins en la matière, un système éducatif structuré à la rescousse d’une jeunesse désocialisée, sans repères (Intellectuels, moraux), un système de santé accessible à tous et surtout un état de droit véritable, garanti par des processus électoraux transparents et fiables pour permettre la transmission démocratique du pouvoir.

Aux invités de Richard Attias et à la communauté Internationale, nous rappelons que le New Forum York Africa est une opération infiniment coûteuse réalisée à grands frais sur le dos du contribuable gabonais sans aucun bénéfice en vue pour ce dernier.

Ce rendez-vous n’est rien d’autre qu’une chimère, un prétexte annuel pour les effets d’annonces. Pourtant l’heure des grandes mutations a sonné. L’histoire pour la conquête des libertés bégaie en Centrafrique et ailleurs en Afrique, malheureusement monsieur Ali BONGO demeure sourd à ces signes du temps, privilégiant le bras de fer, le repli communautaire, toutes choses qui le condamnent à finir dans les poubelles de l’Histoire, cependant que le combat déterminé et juste du Forum des Indignés du Gabon, pour la cause du peuple, passera irrémédiablement à la postérité.

Une chose est certaine, au Gabon, le Forum des indignés est déterminé à être le petit caillou dans la chaussure luxueuse de M. Attias.

Pour terminer, je voudrais vous signaler que notre Forum rendra un vibrant hommage à Grégory NBGWA MINTSA, un indigné parmi les indignés. Il l’a payé de sa vie.

A l’ami qu’il était pour nous, en ce qui me concerne, j’essaie de suivre le conseil de Sénèque dans une de ses lettres à Lucillius « si tu avais subi la disparition d’un ami, il faudrait t’efforcer de te réjouir de l’avoir eu plutôt que de te désoler de l’avoir perdu ».
Je vous remercie.


Blanche SIMONNY ABEGUE
Présidente du Forum des Indignés du Gabon




samedi 10 mai 2014

#Gabon-New York Farine Africa: Lettre ouverte à Laurent Fabius (France)





Lettre ouverte du Front des Indignés du Gabon à S.E.M. Laurent FABIUS, Ministre des Affaires étrangères et  du Développement international de la République française à l’occasion de sa participation au New York Forum Africa

Monsieur le Ministre,
A la veille de la 3ème édition du New York Forum Africa au Gabon, prévue de se tenir du 23 au 25 mai 2014, nous venons dénoncer votre participation à cette mascarade qui consacre le déni, par les hautes autorités françaises, de l'aspiration légitime du peuple gabonais à rêver d'une vie meilleure. Car, c’est avec des fonds publics que M. Richard Attias invite des centaines de personnes au Gabon depuis 3 ans pour tenter de redorer l'image d'un dictateur et de son régime prédateur.
Nous savons que la famille Bongo entretient, depuis des décennies, d’étroites relations occultes avec des personnalités françaises dont elle finance les campagnes électorales avec l’argent du contribuable gabonais alors que la très grande majorité du peuple croupit dans la misère.
Nous vous rappelons l’engagement du Président François Hollande lors de la campagne présidentielle française de se démarquer de la « Françafrique ». Il s’est fait le héraut de l’Etat exemplaire. Votre présence au Gabon dément cette position. Déjà en juillet 2009, en pleine campagne électorale de la présidentielle, vous avez essuyé des critiques au sein même de votre parti en allant rencontrer Ali Bongo au détour d'une conférence à Libreville alors que la ligne de votre parti était de se démarquer des dictateurs africains. Aujourd’hui, de nombreux Africains vous présentent comme le gardien du temple de la « Françafrique » au sein du gouvernement français.
Au moment où une guerre civile ravage la Centrafrique du fait de l’entêtement des autorités françaises à soutenir les dictateurs qui se sont succédé dans ce pays, vous continuez à porter à bout de bras un régime familial identique au Gabon.
Pourtant dans votre entretien au journal Le Monde du 29 mai 2012, vous affirmiez, entre autre, que le gouvernement français « croit à des principes comme le respect des droits de l'Homme, la démocratie, le développement durable, l'internationalisme, la recherche de la paix. »
Dès lors, devons-nous en déduire que vous foulez aux pieds vos sacro-saints principes au seul profit des intérêts des entreprises françaises sans aucun égard pour les populations ? Dans ce contexte, êtes-vous certain qu’Ali Bongo soit le meilleur garant des intérêts français au Gabon au détriment des droits de populations ?
En participant au NYFA, vous acceptez, encore une fois,  de servir de caution à Ali Bongo qui, devons-nous vous le rappeler, n’a pas été élu par le peuple gabonais. A ce sujet d’ailleurs, le parti socialiste avait pris soin de publier un communiqué signé de M. Cambadelis pour dénoncer ce coup d'Etat électoral.

Devons-nous vous rappeler également qu’Ali Bongo a succédé à son père, qui a régné sans partage pendant quarante quatre ans sur le Gabon, grâce au soutien de la France et d’institutions et d’une armée aux ordres ? Savez-vous que le président de la Cour constitutionnelle, c’est-à-dire le juge des élections, est une maîtresse officielle du père d’Ali Bongo ? Que l'actuel Ministre de la Défense est son propre neveu ? Qu'Ali Bongo est Président du Conseil de la magistrature et que le monde de la justice est traversé par des scandales de tous ordres : détournements des deniers publics, crimes rituels et de bonnes mœurs sans que les auteurs ne soient sanctionnés par lui ?
Si, malgré notre lettre, vous venez au Gabon, nous aimerions que vous ayez le courage de demander à Ali Bongo de vous accompagner dans les structures hospitalières de Libreville pour vivre en direct l'agonie des malades en manque du strict minimum pour se soigner et même d’eau ! Les effets d'annonce et autres slogans du style « prise en charge des urgences » ne changent rien à la réalité quotidienne. Les sommes englouties par Ali Bongo dans ce show, avec son communicant Richard Attias depuis trois ans auraient suffi à venir à bout de ce crime volontairement commis contre tout un peuple dont le malheur est d'avoir à sa tête depuis cinq décennies une famille de prédateurs.
Vous avez certainement entendu parler de la pratique barbare des crimes dits rituels. En effet, depuis la prise de pouvoir d’Ali Bongo, nous assistons à une recrudescence d’assassinats à des fins fétichistes commis en toute impunité des auteurs et des commanditaires. Ces crimes consistent à prélever, à vif, les organes vitaux d’un individu (yeux, langue, sexe….) afin d’obtenir pouvoir, puissance, argent et gloire. Nous savons que les crimes rituels sont commandités par les hommes au pouvoir parmi lesquels ses propres amis qui sont protégés par une justice aux ordres malgré de nombreuses citations à la barre.
Nous vous informons qu’à ce propos, notre lutte contre ce fléau nous a valu le soutien des cyberactivistes « Anonymous » dans un message d’avertissement envoyé le 13 avril 2013 au pouvoir, et nous continuons à nous battre pour faire triompher la justice.
Comment expliquer que l’on puisse fermer les yeux devant le fait que nos enfants s’entassent dans des salles de classes de plus de cent élèves, qu’Ali Bongo n’ayant pas jugé utile de construire une seule école depuis son accession au pouvoir en vienne à réquisitionner les vestiaires d’un stade de football en guise de salles de classe ?
En décembre 2013, des centaines d’élèves sont descendus dans la rue pour soutenir leurs enseignants en grève pendant deux mois. Pour toute réponse à leurs revendications légitimes, Ali Bongo leur a envoyé un contingent de militaires pour les mater…
Savez-vous qu'un cantonnement de gendarmerie a élu domicile dans l'enceinte de la plus vieille université du Gabon, en violation des franchises universitaires ?
Au Gabon des Bongo, malgré l’exploitation des ressources naturelles depuis au moins cinq décennies, des femmes accouchent encore à même le sol, et les étudiants de l’unique université du pays étudient dans des conditions plus que déplorables (cf. reportage de France 24, Les Observateurs, diffusé le 6 avril 2013).
Tout cela, vous ne pouvez pas ne pas le savoir, M. Fabius !
Convaincus que vous portez en vous les nobles valeurs d’humanité, de liberté, d’égalité de chances, et que vous placez la dignité humaine au-dessus de tout, nous vous demandons d’examiner, en conscience, l’opportunité de votre participation à l’imposture de M. Richard Attias.
De fait, nous vous demandons de renoncer à prendre part à cet événement qui n’est que pure opération de communication à la gloire d’Ali Bongo.
Nos priorités sont l’éducation, la santé, le logement. M. Bongo et son gouvernement seront incapables de vous montrer leurs réalisations, ne fusse que dans ces domaines en presque 5 ans de règne absolu.
Pour la bonne règle, nous vous informons que le contenu de la présente sera communiqué à la presse nationale et internationale et aux organisations de la société civile et de défense des droits de l’Homme à travers le monde.
Nous espérons que vous comprenez notre démarche.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de nos salutations distinguées.

Fait à Libreville, le 10 mai 2014




Pour la Dynamique Citoyenne Gabonaise (DCG), Simon NDONG EDZO, Coordonnateur – contact : +241 06 87 15 49

Pour le mouvement citoyen « ça suffit comme ça », Marc ONA ESSANGUI, Prix Goldman 2009 - contact : +241 07 29 41 40

Pour le Front des Indignés du Gabon (FIG), Blanche SIMONNY ABEGUE, Présidente du 3ème Forum des Indignés - contact : +241 06 49 08 39




#Gabon - NYFA: Open letter to all participants to New York 'Farine' Africa 2014





Open letter to all participants to the 3rd session of the New York Forum Africa (NYFA) in Gabon

Libreville, May 5, 2014

Dear Mr., Mrs.

You have been approached by Mr. Richard Attias to take part, in Gabon, to the third edition of the New York Forum Africa ( NYFA ) from the 23 to 25 of May 2014 , whose ultimate goal is still very much the glorification of Ali Bongo. As with the two previous editions, we strongly condemn this scam. Above all, ask yourself honestly the question: what is the record of the two previous editions? What have they actually brought to Africa in general and to the people of Gabon in particular?

We are convinced, in many ways, that we share the values you defend personally. Like you, we believe in democracy. Like you, we are committed to freedom of expression. Like you, we believe that the state must be strong and just, it must protect the weak and ensure the security of the powerful. Like you, we know that Africa will eventually wake up and offer its people the quality of life they legitimately aspire to have Like you, we support scientific, technological and societal progress.

However, we must remind you that Gabon is a republic and not a dynastic monarchy. We have the duty to remind you that Ali Bongo succeeded his father who ruled Gabon for more than four decades, in scabrous conditions and by making use of force. We have a duty to remind you that the arrival of Ali Bongo at the head of Gabon was imposed on the price of Gabonese blood, who fell under the bullets of an army transformed into a private militia and led by members of the Ali Bongo family. These historical and verifiable facts cannot be ignored by you.

We will not insult you by providing a comprehensive picture of the situation of human rights and broader governance in Gabon, because we are convinced that you know it as much as we do.

We firmly believe that you know that Gabon is a country where corruption, embezzlement of public funds and illicit enrichment, have been elevated into principles of governance.

We are confident that you know that the Gabonese justice system is used for political and personal purposes.

We are convinced that you know that the press is subject to systematic harassment and repression from a National Communication Council at the regime’s orders.

We are sure that you have heard of the barbaric practice of human sacrifice euphemistically called “ritual crimes“. Yes, we are convinced that you know that since the advent of Ali Bongo to power, we are witnessing a resurgence of ritual crimes whose perpetrators and sponsors enjoy total impunity. Should we tell you that these crimes consist in the removal, while the victims are still alive, of organs (eyes, tongue, clitoris, lungs, heart, blood ...) for fetishist purposes?

We know that the ritual murders are sponsored by those in power, in search of glory, and money. Should we tell you that ministers of the current government, known to be among the closest to Ali Bongo, have been named in these cases without Ali Bongo being moved in the least? That in April 2013 , the government banned the organization of a peaceful march of the civil society against these human sacrifices , and that the forces of oppression dispersed and detained protesters of the march which despite all, was held on Saturday, 11 May, 2013 ?

We inform you that our fight against the scourge of ritual crimes in Gabon has earned us the support of the hacktivists Anonymous in a warning message sent on 13 April, 2013 to those in power, and that we continue to fight for justice to be done.

We are therefore asking what sense your presence in Gabon will make. We are asking ourselves how much those who come to the support of Ali Bongo respect the rights of citizens and human life. We are left wondering if the values you profess are universal, whether what is valid in other latitudes is also valid in our country. How should we interpret the fact that you are ready to come endorse an anti-democratic illegitimate and brutal power that deprives many Gabonese of their civil and political rights solely because they have stated loudly and clearly their opposition to a monarchical devolution of power?

How to explain that you are indifferent to the fate of our children slain for fetish purposes? How is it that some prefer to close their eyes to the fact that our children are crammed into classrooms of over a hundred students , Ali Bongo having not seen fit to build one single school since his accession to power, has come to requisition the locker room of a football stadium to serve as a classroom ?

How to understand that you are ready to be associated with a costly event in a country where women still give birth on the floor and where the students of the only university in the country are studying in more than deplorable conditions (see report by France 24 , Les Observateurs, aired on 6 April, 2013 ) ?

Convinced that you carry in you the noble humanity values of freedom , of equal opportunity and that you place human dignity above all , we ask you to reconsider in all conscience, your participation to the NYFA .

We appeal to your conscience, your humanity and ask that you refrain from taking part in this event which is a pure communication operation to the glory of Ali Bongo. Except, of course, if you think that the results of the first two editions of the NYFA were relevant and tangible. For our part, we really do not see how these editions have benefited the people of the world, of Africa and of Gabon. We know you have a sense of history and ask you to analyze the historical significance of your participation in this event. Because the Gabonese people would be honored to welcome you in other circumstances, we affirm that your participation in the New York Forum Africa will be for us to take an openly hostile position against this people.

This letter may seem familiar to you because its content is substantially that of the last year’s . Nothing surprising, because the situation has not changed. Quite the contrary!

We are committed to systematically do all we can to prevent the scam orchestrated by Mr. Attias in favor of Ali Bongo and his family.

For good practice, we inform you that the contents of this letter will be communicated to the press, civil societies and human right organizations worldwide.

We hope you understand our approach.

Please accept, Madam, Sir, the assurances of our highest consideration.



For the Dynamique Citoyenne Gabonaise (Gabonese Convention of Trade Unions from different Sectors), Simon NDONG EDZO - contact: +241 06 87 15 49

For the citizen movement  " Ça Suffit Comme Ça," Marc Ona Essangui , Goldman Price 2009 - contact: +241 07 29 41 40

For the Gabonese Indignants Front, Blanche Simonny Abegue , President of the 3rd Forum of the Indignants - contact: +241 06 49 08 39



#Gabon-NYFA 2014: Lettre ouverte aux participants du New York Forum Africa 2014





Lettre ouverte aux participants à la 3ème session du New York Forum Africa (NYFA) au Gabon

Libreville, le 10 mai 2014


Madame, Monsieur,
Vous avez été pressenti(e) par M. Richard Attias pour prendre part, au Gabon, à la troisième édition du New York Forum Africa (NYFA), du 23 au 25 mai 2014, dont l’objectif ultime demeure encore et toujours la glorification d’Ali Bongo. Comme pour les deux éditions précédentes, nous dénonçons vigoureusement cette arnaque. Avant toute chose, posez-vous honnêtement la question : quel est le bilan des deux éditions précédentes ? Qu’ont-elles apporté concrètement à l’Afrique en général et au peuple gabonais en particulier ?
Nous sommes convaincus, à bien des égards, que nous partageons les valeurs que vous défendez personnellement. Comme vous, nous croyons en la démocratie. Comme vous, nous sommes attachés à la liberté d’expression. Comme vous, nous croyons que l’État doit être fort et juste, qu’il doit protéger les faibles et garantir la sécurité des puissants. Comme vous, nous savons que l’Afrique finira bien par s’éveiller et par offrir à ses populations la qualité de vie à laquelle elles aspirent légitimement. Comme vous, nous soutenons les progrès scientifiques, technologiques et sociétaux.
Cependant, nous nous devons de vous rappeler que le Gabon est une République et non une monarchie dynastique. Nous nous devons de vous rappeler qu’Ali Bongo a succédé à son père qui a dirigé le Gabon pendant plus de quatre décennies, dans des conditions scabreuses et en faisant usage de la force. Nous nous devons de vous rappeler que l’arrivée d’Ali Bongo à la tête du Gabon s’est imposée au prix du sang des Gabonais, tombés sous les balles d’une armée transformée en milice privée et dirigée par des membres de la parentèle d’Ali Bongo. Ces faits historiques et vérifiables ne peuvent être ignorés de vous.
Nous ne vous ferons pas l’injure de dresser un tableau exhaustif de la situation des droits humains et plus largement de la gouvernance au Gabon, car nous sommes convaincus que vous en savez autant que nous.
Nous croyons fermement que vous savez que le Gabon est un pays où la corruption, les détournements de deniers publics, l’enrichissement illicite ont été érigés en principes de gouvernement.
Nous sommes convaincus que vous savez que la justice gabonaise est instrumentalisée à des fins politiques et personnelles.
Nous sommes convaincus que vous savez que la presse est l’objet de harcèlement et de répressions systématiques de la part d’un Conseil National de la Communication aux ordres.
Nous sommes convaincus que vous avez entendu parler de cette pratique barbare de sacrifices humains pudiquement nommée "crimes rituels". Oui, nous sommes convaincus que vous savez que depuis l’avènement d’Ali Bongo au pouvoir, nous assistons à une recrudescence des crimes rituels dont les coupables et les commanditaires jouissent d’une impunité totale. Devons-nous vous signaler que ces crimes consistent à prélever, à vif, les organes d’un individu (yeux, langue, clitoris, poumons, cœur, sang…) à des fins fétichistes ?
Nous savons que les crimes rituels sont commandités par les hommes du pouvoir, à la recherche de la gloire, du pouvoir et de l’argent. Devons-nous vous indiquer que des ministres du gouvernement actuel, réputés proches parmi les proches d’Ali Bongo, ont été nommément cités dans ces affaires sans que ce dernier ne s’en émeuve le moins du monde ? Qu’en avril 2013, le gouvernement a interdit l’organisation d’une marche pacifique de la société civile contre ces sacrifices humains, et que les forces d’oppression ont dispersé et gardé à vue les manifestants de celle qui s’est, malgré tout, tenue le samedi 11 mai 2013 ?
Nous vous informons que notre lutte contre le fléau des crimes rituels au Gabon nous a valu le soutien des cyberactivistes Anonymous dans un message d’avertissement envoyé le 13 avril 2013 au pouvoir, et que nous continuons à nous battre pour que justice soit faite.
Nous en sommes donc à nous demander quel sens prendra votre présence au Gabon. Nous en sommes à nous demander quelle part les cautions d’Ali Bongo réservent-elles au respect des droits des citoyens et de la vie humaine. Nous en sommes à nous demander si les valeurs que vous professez ont une portée universelle, si ce qui est valable sous d’autres latitudes l’est aussi chez nous. Comment devons-nous interpréter le fait que vous soyez prêt(e) à venir cautionner un pouvoir illégitime, brutal, anti-démocratique et qui prive de nombreux Gabonais de leurs droits civils et politiques au seul prétexte qu’ils ont affirmé haut et fort leur opposition à une dévolution monarchique du pouvoir ?
Comment expliquer que vous soyez indifférent(e)  au sort de nos enfants égorgés à des fins fétichistes ? Comment expliquer que l’on puisse fermer les yeux devant le fait que nos enfants s’entassent dans des salles de classes de plus de cent élèves, qu’Ali Bongo n’ayant pas jugé utile de construire une seule école depuis son accession au pouvoir en vienne à réquisitionner les vestiaires d’un stade de football en guise de salles de classe ?
Comment comprendre que vous soyez prêts à vous associer à une manifestation onéreuse dans un pays où des femmes accouchent encore à même le sol et où les étudiants de l’unique université du pays étudient dans des conditions plus que déplorables (cf. reportage de France 24, Les Observateurs, diffusé le 6 avril 2013) ?
Convaincus que vous portez en vous les nobles valeurs d’humanité, de liberté, d’égalité de chances et que vous placez la dignité humaine au-dessus de tout, nous vous demandons d’examiner, en conscience, l’opportunité de votre participation au NYFA.
Nous en appelons à votre conscience, à votre humanité et vous demandons de renoncer à prendre part à cet événement qui n’est que pure opération de communication à la gloire d’Ali Bongo. Sauf, bien entendu, si vous estimez que les retombées des deux premières éditions du NYFA sont pertinentes et tangibles. Pour notre part, nous ne voyons absolument pas en quoi ces éditions ont profité aux peuples du monde, d’Afrique ou du Gabon. Nous savons que vous avez le sens de l’Histoire et vous demandons d’analyser la portée historique de votre participation à cet événement. Parce que le peuple gabonais serait très honoré de vous accueillir en d’autres circonstances, nous affirmons que votre participation au New York Forum Africa sera, pour nous, une prise de position ouverte contre ce peuple.
Cette lettre peut vous sembler familière car son contenu est sensiblement celui de celle de l’année dernière. Rien d’étonnant à cela, car la situation n’a absolument pas changé. Bien au contraire !
Nous nous engageons à nous mettre systématiquement au travers de l’arnaque orchestrée par M. Attias au profit d’Ali Bongo et des leurs.
Pour la bonne règle, nous vous informons que le contenu de la présente sera communiqué à la presse et aux organisations de la société civile et de défense des droits de l’Homme à travers le monde.
Nous espérons que vous comprenez notre démarche.
Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression de nos salutations distinguées.



Pour la Dynamique Citoyenne Gabonaise (DCG), Simon NDONG EDZO, Coordonnateur – contact : +241 06 87 15 49

Pour le mouvement citoyen « ça suffit comme ça », Marc ONA ESSANGUI, Prix Goldman 2009 - contact : +241 07 29 41 40

Pour le Front des Indignés du Gabon, Blanche SIMONNY ABEGUE, Présidente du 3ème Forum des Indignés - contact : +241 06 49 08 39





vendredi 9 mai 2014

#Gabon-Crime rituel: Le corps mutilé d’un homme retrouvé au Pk 27 près Libreville




Gabon – Crime rituel

08 Mai 2014

Le corps mutilé d’un homme retrouvé au Pk 27

LE corps mutilé d’un jeune homme, en état de décomposition avancée, a été retrouvé, la semaine dernière, près du bras de mer qui traverse Nkok, regroupement de villages situé à 27km de Libreville, dans le 2e arrondissement de Ntoum. La macabre découverte a été faite par un groupe de scieurs.

Le corps presque dénudé, dont les jambes étaient encore dans l’eau, a été repêché quelques heures plus tard. Des traces de violence ont été remarquées sur le corps de la victime. Celle-ci aurait été délestée de sa langue et de ses organes génitaux. Pis, la peau de la tête a été arrachée. Toute chose qui laisse penser à un crime rituel.

Le corps est resté soixante-douze heures sur les lieux avant d’être inhumé par les riverains, excédés par les odeurs nauséabondes. Son état de putréfaction rendait la victime méconnaissable. Personne n’a identifié formellement le défunt, malgré l’affluence de badauds. Toute chose qui laisse croire qu’il s’agit d’une personne qui aurait été enlevée ailleurs puis déportée sur les lieux.

Cette découverte macabre a relancé la psychose à Nkok et au-delà. Depuis lors, les riverains vivent dans la hantise des crimes rituels qui au lieu de régresser reviennent au galop.  

( A lire dans FAITS DIVERS de ce vendredi)


Jonas Moulenda

#Gabon-Ritual murder: The mutilated body of a man found in Pk 27 near capital city Libreville




Gabon -  Ritual murder

May 08, 2014

The mutilated body of a man found in Pk 27 near capital city Libreville

The mutilated body of a young man in an advanced state of decomposition, was found last week near the inlets running through Nkok, a group of villages located 27km from Libreville (capital city of Gabon), in the 2nd arrondissement of Ntoum. The gruesome discovery was made by a group of sawyers.

The body almost bare, whose legs were still in the water, was recovered a few hours later. Traces of violence were noted on the body of the victim. It would have been relieved of his tongue and genitals. Worse, the skin of the head was blown off. Anything that suggests a ritual crime.

The body remained seventy-two hours at the scene before being buried by local residents, angered by foul odors. His state of putrefaction rendered unrecognizable victim. Nobody has formally identified the deceased, despite the crowds of onlookers. Anything that suggests that this is a person who was allegedly abducted and deported elsewhere on the site.

This gruesome discovery revived psychosis in Nkok and beyond. Since then, residents live in fear of ritual crimes instead of regressing are back at a gallop (Read more in FAITS DIVERS newspaper this Friday )


Jonas Moulenda.



jeudi 8 mai 2014

#Gabon-Crime rituel: Un homme dépecé et vidé de son sang à vif près de Moulengui-Bindza

Gabon - Crime rituel


07 Mai 2014

Un homme dépecé et vidé de son sang à vif près de Moulengui-Bindza



«BOUSSOUGOU, mumbariye dimbokili ? Diambu yi nziduvage ? (Boussougou, pourquoi me tuez-vous ? Que vous ai-je fait ?) » Cette supplication d’un homme d’une soixantaine d’années, Sylvestre Mounombi Nzamba, à l’endroit de ses bourreaux, Florent Boussougou Mouketou et Mihindou Mvoubou, tous deux quadragénaires, s’est révélée vaine.

Les deux hommes ont percé le corps de leur victime à l’aide d’un couteau et lui ont soutiré du sang à vif. L’acte sanguinaire a eu lieu, la semaine dernière, à Maraïvessa, bourgade située près de Moulengui-Bindza, le chef-lieu du département de Mongo (province de la Nyanga.)

Le corps exsangue du supplicié a été retrouvé dans un ruisseau où les lampistes l’ont jeté pour simuler une noyade. Les exécutants du crime rituel auraient reçu une somme de 1,5 millions de F CFA pour commettre leur basse besogne.

Ils ont été interpellés par la brigade de gendarmerie de Moulengui-Bindza et placés en détention en garde en vue. Au terme de l’enquête préliminaire, ils ont été présentés devant le parquet de la République, qui les a ensuite écroués à la maison d’arrêt de Tchibanga.

Un fonctionnaire retraité du ministère des Finances, présenté comme commanditaire du crime, a été arrêté à Libreville puis transféré mardi à Tchibanga. Mais les enquêteurs estiment qu’il ne serait qu’un démarcheur. Une grosse légume serait derrière ce crime effroyable.

(Pour plus d’infos, lire le Journal FAITS DIVERS de vendredi prochain)

Jonas Moulenda


#Gabon-Ritual murder: A man butchered and bled when still alive near Moulengui Bindza



Gabon-Ritual murder (Graphic)

May 07, 2014


A man butchered and bled when still alive near Moulengui Bindza

"Boussougou, mumbariye dimbokili ? Diambu yi nziduvage ? (Boussougou, why are you killing me? What have I done? ) ". Those are the last supplication of a man of sixty years old, Sylvestre Mounombi Nzamba, to his alleged killers, Florent Boussougou Mouketou and Mihindou Mvoubou, both in their forties.



The two men have pierced the body of their victim with a knife and have his blood drawn when he was still alive. The bloody deed took place last week at Maraïvessa, a village near Moulengui-Bindza, in the region of Mongo (province of Nyanga, South of Gabon).

The battered body of the victim was found in a creek where the killers threw it to simulate drowning. The «excutioners» of the ritual murder have received $ 1.5 million F CFA (about 3000 USD) to commit their dirty work.

They were arrested by the gendarmerie (military police) of Moulengui-Bindza and detained in police custody. At the end of the preliminary investigation, they were transferred to the prosecutor's office, who then imprisoned them at a prison in Tchibanga (capital of Nyanga province).

A retired official of the Ministry of Finance, presented as a sponsor of the crime, was arrested and transferred from Libreville to Tchibanga on Tuesday. But investigators believe he is just an intermediary. In fact, a «bigwig» (high level politician in power) would be behind this terrible crime.

(For more information, read the newspaper FAITS DIVERS)

By Jonas Moulenda.