vendredi 25 mars 2011

Un scandale en préparation au Gabon : les salariés gabonais vont-ils se faire voler par la CNAMGS?

Suite à une décision gouvernementale, le paiement des allocations familiales et la prime de rentrée scolaire, pour l’année 2011, des enfants des Gabonais Economiquement Faibles (GEF) assurés à la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de Garantie Sociale (CNAMGS), a débuté mardi dernier sur toute l’étendue du territoire national.

Voilà ce qu'un article nous apprenait récemment. Et pourtant....

C'est bien beau d'entendre que l'état gabonais aide ses citoyens économiquement faibles. Mais comme la gestion est toujours calamiteuse au Gabon, il ne passera pas de temps sans qu'on apprenne des scandales et la mauvaise gestion de ce fouilli national qui s'annonce!

D'abord, les émergents n'expliquent pas clairement comment le gouvernement compte financer cette nouvelle mesure sociale. Comme nous le savons tous, l'argent ne pousse pas dans les arbres! Ou bien c'est le pétrole et le manganèse qui paient, ou alors ce sont les impôts ou prélèvements sociaux des salariés ou fonctionnaires qui servent à payer ces mesures sociales.

Imaginez-vous, l'état fait des prélèvements de 2,5% sur les salaires des gens, même ceux qui gagnent 100,000FCFA par mois! Nous savons tous qu'avec 100,000FCFA par mois à Libreville, on ne fait pas grand-chose! 

Ce n'est que le début...

Comme je vous parlais de mauvaise gestion qui est une habitude bien ancrée dans l'administration gabonaise, on apprend déjà aussi, de sources sûres, que pour le premier prélèvement effectué le 25 janvier chez les salariés de l'état, certaines personnes se sont fait retirés beaucoup plus d'argent que nécessaires. Par exemple, une personne dont on devait retirer environ 4000FCFA, s'est vu prélevé la somme de 30,000FCFA... sur un salaire d'un peu moins de 200,000FCFA! C'est scandaleux! C'est du vol, si la différence n'est pas remise au salarié floué. D'autres personnes se sont faites prélever des sommes beaucoup plus importantes que celles prévues par cette farce du CNAMGS.

Le problème qui se pose est que tous ces gens ne savent pas présentement si c'est une erreur du système informatique ou bien une autre mafia à la gabonaise qui s'installe! Peu importe, l'État va-t-il remettre aux pauvres salariés, eux-mêmes déjà économiquement faibles, ces sommes éhontément retirées de leurs salaires?

Les Gabonais floués vont-ils se taire et de dire: on va encore faire comment? Entre-temps, un autre gestionnaire verreux du gouvernement de l'émergence va se sucrer le bec avec ses amis.

Les Gabonais doivent rester vigilents et regarder attentivement combien d'argent est retiré de leur paie suite à cette mesure qui semble bonne pour certains, mais en fait, est une façon pour l'état de se défiler de ses responsabilités avec les pétrodollars détournés, en faisant payer à des Gabonais déjà pauvres, un service public créé par les émergents pour se faire bonne presse.

Les Gabonais doivent demander que les sommes retirées en trop leur soit reversée immédiatement par la CNAMGS et que ses responsables s'excusent publiquement pour cette enième erreur des amateurs émergents.

À suivre...

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L'auteur rajoute en commentaire sur le site LVDPG.ORG:

Je sais pertinemment qu'au Gabon, les gens ne regardent que le Net à payer et ne comprennent pas biens les déductions à la source (pas de leur faute d'ailleurs), donc ils ne se plaignent pas si jamais les choses sont mal calculées sur talon de paie.

Il faut que les gens regardent bien comme il faut sur leurs relevés de paie et s'assurent que ce qu'on retire, c'est bien 2,5%! 

Encore plus sérieux que cela, c'est quoi le véritable débat qu'on a eu au Gabon sur le financement de la CNAMGS? Particulièrement avec les citoyens? Oui, il y a eu des discussions avec de faux experts, notamment les gens de Bernard Kouchener qui voulaient le "marché" avec Yaya Bongo à l'époque... 

Mais, l'état n'a jamais fait un débat réel avec les contribuables sur pourquoi demander à des gens qui gagnent 100,000F ou 200,000F ou moins de payer pour les pauvres? Ces gens sont déjà pauvres eux-mêmes, car un salaire comme cela est difficile à gérer avec la vie cher du Gabon! 

On a fait juste croire aux gens que l'état aide les pauvres!!! Ou bien on nous parle de solidarité pour que les gens adhèrent. Tout ceci pour endormir les gens! Il fallait voir les Gabonais faire la queue pour s'enregistrer et être sauvés par Ya Ali de leur misère! Mon oeil! 

Dans un pays riche comme le Gabon, il n'est pas normal qu'on demande à des gens avec petits salaires de contribuer pour les pauvres! Ou sont les milliards du pétrole, du manganèse, du bois et l'Uranium depuis 1960? 

Dans un pays sérieux, des débats sur la fiscalité sont aussi sérieux. On évite de faire mal aux salariés précaires ou aux plus pauvres. Pour le faire, il faut avoir des données sérieuses aussi. Qu'on me dise c'est quoi le seuil de pauvreté au Gabon aujourd'hui. Quel ministère gabonais a calculé ce chiffre? On ne parle pas d'aller fouiller les données des autres comme à l'ONU. Au Gabon, existe-t-il une statistique sérieuse sur le niveau de vie et la pauvreté? Avec des mesures reconnues SVP! Pas des approximations faites autour d'une bière! Or, c'est avec des données statistiques valident qu'on peut faire des simulations crédibles sur les impacts d'une mesure fiscale comme celle du prélèvement sur un salaire pour financer une mesure sociale. Sur quelle base a-t-on décidé de taxer les gens qui gagnent 100,000FCFA pour financer les pauvres? 

Pour ajouter l'insulte à l'injure, on se demande dans quels hôpitaux on ira se soigner avec l'assurance maladie? Les hôpitaux sans médicaments et sans équipements? 

Et je vous informe aussi que présentement, les gens se font déjà refuser l'accès dans les centres hospitaliers et les pharmacies... Ce ne sont pas les émergents qui vous diront cela en premier. 

Bien sûr, ils viendront critiquer les fautes d'orthographe et nous parler d'unité nationale dans le vide! Sans répondre aux questions de fond que pose l'article. Les émergents sont des gens qui aiment des articles bien écrits, sans fautes, mais vides et inutilent! 

LVDPG offre un forum pour l'expression libre. Oui, il y aura des fautes! La tribune libre n'est pas un forum de journaliste! Ce sont des Gabonais et d'autres citoyens du monde qui peuvent s'exprimer. 

Au lieu de dénoncer les fautes d'orthographe, que ces supposés connaisseurs du français nous expliquent en quoi il trouvent normal ce que l'article révèle? Qu'ils nous disent en quoi l'article vise à diviser les Gabonais, alors qu'il les met en garde contre les dérives de la mauvaise gestion (bien connue de tous au Gabon) et de l'amateurisme du gouverment de l'émergence! 

Qu'on me prouve que les informations contenues dans l'article sont fausses! Si non, allez-y voir ailleurs et lisez vos beaux articles bien rédigés ailleurs, mais qui ne font que la progande la médiocrité à la gabonaise! 

CL




dimanche 6 mars 2011

Un journaliste de l'Union écrit au 1er ministre Gabonais, Biyoghe Mba

Monsieur  le  Premier Ministre,

Le journaliste extraverti que je suis ne saurait rester motus et bouche cousue devant les problèmes qui interpellent la conscience collective. Je suis souvent obligé de regretter ce qui aurait été possible, si chacun de nous, du plus petit au plus grand gardien de la République, s’était engagé à remplir sa part de responsabilité. Mais si je pose un problème, qu’on ne me demande pas donc de trouver la solution. Tel n’est pas mon rôle. « Transporter de l’eau n’est pas le problème du panier », disait mon grand père.

Mon rôle est d’informer les citoyens sur la marche de la société, non sans refléter la vie et ses contradictions. Ces derniers temps, il vous est certainement revenu de lire mes articles sur le climat d’insécurité qui règne à Libreville et ses environs. Monsieur le Premier Ministre, il y a un véritable malaise pour lequel les décideurs que vous êtres devez parer au plus pressé. De fait, il ne se passe plus une seule semaine que l’on ne découvre le corps d’une personne assassinée dans un quartier de Libreville. La population s’en émeut souvent, mais le gouvernement que vous dirigez demeure indifférent devant ces actes de barbarie dignes d’une autre époque. Finalement, mon aïeul n’avait pas tort, lui qui disait : « si votre voisin souffre du point de côté, cela ne vous empêche pas de trouver sommeil.»

Ce que je ne comprends pas, c’est le fait que votre équipe gouvernementale fait la politique de l’autruche et pense que la presse fait dans le sensationnel si l’insécurité n’existe pas à Libreville, pourquoi tous vos ministres et vous-mêmes ne vous baladez pas sans escorte dans les rues de Libreville ? Puisque vous avez décidé de descendre régulièrement sur le terrain pour toucher du doigt certaines réalités, je vous suggère de faire un tour la nuit, sans vos gardes de corps, dans les quartiers comme ceux du PK8, PK7 ou PK12. Puisque c’est le plus proche de Bikélé, pour y prendre un verre. Vous vous rendrez compte à quel point les riverains souffrent de l’insécurité. «  Si tu penses que le pain ne souffre pas de chaleur dans le four, prends sa place », disait d’ailleurs mon papy.

Monsieur le Premier Ministre, dans certains quartiers de la capitale, on vit désormais vingt-quatre heures  renouvelables. Si un riverain réussit à échapper aux bandits aujourd’hui, le plus dur reste demain. Sortir de chez soi la nuit est devenu un acte suicidaire. Vous vous rendez compte ! Pourtant, il y a quelques années, Libreville était un havre de paix, ou chacun pouvait boire son vin, dormir dans le caniveau avant d’être tiré intact du sommeil le lendemain par la pâle lueur du jour. Celui qui pose un tel acte aujourd’hui se retrouve zigouillé et dépecé tel un gibier. Mais la situation est grave ! Il faut qu’une action plus résolue soit vite menée dans le sens de la lutte contre l’insécurité. Si la politique adoptée en la matière a montré ses limites, il faire sa remise à plat. Je me souviens encore de cette sagesse de mon grand-père, qui disait : « faire demi-tour ne donne pas des maux de reins au margouillat. »

Pourquoi avons-nous souvent honte de revenir sur nos décisions même lorsqu’on se rend qu’elles sont mauvaises ? Il n’y a pas une réelle politique de sécurité par ici. Tout ce que le gouvernement sait faire, à travers le ministère de l’Intérieur, c’est envoyer des flics réguler la circulation dans certains carrefours de la ville et faire des déclarations à l’emporte-pièces lorsque les syndicats et les opposants posent des actes qui fâchent. Est-ce suffisant ? Le jour où un membre du gouvernement se fera agresser par des bandits, les autres citoyens s’en moqueront et n’auront plus une haute idée de lui. Mon aïeul disait : « Quand la plus te mouille, les crapauds se comparent à toi. »

Quand je dis les choses sans fioritures, on m’accuse d’être contre tel ou tel ministre. Mais c’est un faux débat ! Dénoncer les limites des politiques de nos gouvernants ne signifie pas qu’on a une animosité à leur égard. D’ailleurs, mon grand-père pétri de sagesse et de qualité disait : «  Ce n’est pas parce que le coq chante chaque matin qu’on dira qu’il prépare un concours de chants. » L’insécurité est un problème sérieux. Il ne faut pas qu’on le prenne à la légère, comme on le fait jusque-là. Une action plus résolue se doit d’être menée pour réprimer les bandits de tout acabit qui terrorisent de paisibles citoyens et endeuillent régulièrement des familles.

Monsieur le Premier ministre, les crimes enregistrés ces derniers temps dans le périmètre urbain ne sont que des clignotants qui s’allument pour nous avertir que Libreville peut, à terme, devenir un far West si l’on n’y prend pas garde. J’ai appris que les bandits n’hésitent plus à s’attaquer même aux grosses légumes de notre pays. Ce sont de mauvais présages, çà ! C’est toujours mon aïeul qui disait « Quand deux taureaux se battent à côté de ton tabac, c’est qu’ils veulent le gâter ». Je ne sais pas quelle est la réflexion  que vous menez au niveau de la sphère décisionnelle de l’Etat, mais il est urgent pour le peuple de voir venir un signal fort de la part du gouvernement.

Monsieur le Premier ministre, je ne sais pas comment ma lettre sera perçue par les décideurs. Je n’avais nullement l’intention de m’ériger en Don Quichotte. J’ai juste voulu tirer une sonnette d’alarme. Tout le monde étant  exposé à l’insécurité. « Si tu as pour ennemi le vautour, n’accroche pas les intestins de la poule autour de la tête pour entrer dans la forêt », disait mon grand-père.


JONAS MOULENDAS
Journal L'Union du 3 mars 2011
Libreville, Gabon

jeudi 3 mars 2011

Gabon : André Mba Obame l'autre Président Elu, adresse à la Nation


Entré en fonction le 25 janvier 2011 comme Président de la république Gabonaise, André Mba Obame s'adresse pour la première fois à la Nation depuis la sortie de son gouvernement des locaux du Pnud

République Gabonaise
Union-Travail-Justice


Adresse de M. André Mba Obame, Président de la République, à la Nation

Citoyens,

Depuis qu’un pouvoir illégitime s’est imposé, par la force, dans notre pays, l’inquiétude gagne les esprits, le doute s’empare des âmes.

Le trouble des esprits n’a pas sa seule origine dans le coup d’état électoral du 3 septembre 2009 et des vicissitudes de la Société internationale. Il provient surtout de l’arrogance des hommes qui se sont installés au pouvoir par la force et leur ignorance de l’énorme attente sociale.

La révolution nationale, dont j’ai dessiné les contours, lors de ma prestation de serment en qualité de président de la république le 25 janvier 2011, n’est pas encore entrée dans les faits.

Elle n’y a pas pénétré, parce qu’entre le peuple et moi, qui nous comprenons si bien, s’est dressé le double écran des partisans du divisionnisme et les serviteurs d’un régime moribond.

Les serviteurs du pouvoir actuel sont nombreux ; j’y range sans exceptions tous ceux qui ont fait passer leurs intérêts personnels avant les intérêts permanents de l’Etat : partis politiques dépourvus de clientèle mais assoiffés de revanche, fonctionnaires attachés à un ordre dont ils étaient les bénéficiaires et les maîtres, ou ceux qui ont subordonné les intérêts de la patrie à ceux de l’étranger.

Un long délai sera nécessaire pour vaincre la résistance de tous ces adversaires de la nouvelle espérance, mais il nous faut dès à présent, briser leurs entreprises. Si le Gabon ne comprenait pas qu’il est condamné, par la force des choses, à changer de régime, il verrait s’ouvrir devant lui des mouvements d’ampleur comme on a pu l’observer hier en Tunisie et en Egypte et aujourd’hui en Libye. Notre pays doit se sauver de la dérive monarchique en cours par la foi et le sacrifice.

Le problème du Gabon dépasse donc en ampleur la propagande actuellement orchestrée par les ennemis de la patrie qui tend à présenter une communauté comme représentant un danger pour la nation ou encore une lutte de leadership.

Notre pays réclame avant tout la restauration des principes démocratiques et républicains.

J’ai recueilli l’héritage d’un Gabon blessé, d’un peuple habité par la désespérance. Mon devoir est de défendre vos aspirations et vos droits.

En 1990, j’ai convaincu le président Omar Bongo de la nécessité d’une ouverture démocratique dans notre pays par le retour au multipartisme.

En 2009 j’ai proposé une nouvelle espérance en me présentant comme le candidat de l’interposition dans mon appel de Barcelone.

Aujourd’hui, c’est de vous-mêmes que je veux vous sauver.

A mon âge, lorsqu’on a fait à son pays le do
n de sa personne, il n’est plus de sacrifice auquel l’on veuille se dérober ; il n’est plus d’autre règle que celle du salut public.

Rappelez-vous ceci : notre peuple, s’il sait s’unir et soutenir un combat juste, est un peuple qui renaît.

Vive le Gabon !

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2 mars 2011

Gabon: Andre Mba Obame President-Elect, address to the Nation


After taking office on January 25, 2011 as President-elect of the Republic of Gabon, Andre Mba Obame addressed the Nation for the first time since the release of his government of UNDP premises.
 
Gabonese Republic
Union-Labour-Justice

Address of Mr. Andre Mba Obame, President of the Republic, to the Nation

Fellow Citizens,

Since an illegitimate power was imposed by force in our country, worry wins the minds, doubt wins souls.

The trouble of spirits has no single origin in the electoral coup of 3 September 2009 and the vicissitudes of the international Society. It mainly comes from the arrogance of men who settled in power by force and their ignorance of the huge social expectation.

The national revolution, which I drew the outline, when I was sworn in as president January 25, 2011, has not yet become a reality.

It has not penetrated, because between the people of Gabon and me, which people and I understand each other so well, has been opposed supporters of the dual screen divisionism and servants of a dying regime.

The are many servants of today’s regime, I ranks without exception all those who put their personal interests before the permanent interests of the state: political parties, without members but thirsty for revenge, officials attached to the order in which they were beneficiaries and masters, or those who have subordinated the interests of the country to those abroad.

A long time will be needed to overcome the resistance of all opponents of the new hope, but we must now break their projects. If Gabon did not understand that the country is condemned by the force of things, to change the regime, it would open to it the movements of magnitude as was observed yesterday in Tunisia and Egypt and today in Libya. Our country must save the current monarchical drift through faith and sacrifice.

Therefore, the problem of Gabon,in scope,goes beyond the propaganda being orchestrated by enemies of the country,which tends to see a community as representing a danger to the nation or present the problem as only a struggle for leadership.

Our country demands, before anything, restoration of democratic and republican principles.

I inherited the legacy of an injured Gabon, a nation inhabited by despair. My duty is to defend your rights and your aspirations.

In 1990, I convinced then President Omar Bongo of the need for a democratic opening in our country by the return to multiparty politics.

In 2009, I proposed a new hope in introducing me as the candidate of interposition, in my call of Barcelona.

Today is to yourselves that I want to save you.

At my age, when you give your person has a gift to your country, there is no more sacrifice which we want to escape from; there is no other rule than that of public salute.

Remember this: our people, when united and supportive of a fair fight, is a nation which is borning again.

Vive le Gabon! (God bless Gabon!)

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(Traduction libre -  Our translation)
Citoyen Libre

March 2, 2011