mardi 29 juillet 2014

US-Africa Summit 2014: Open letter of African French speaking countries CSO’s leaders to Pdt Barack OBAMA




Open letter of the African French speaking countries CSO’s leaders to HE Mr. Barack OBAMA, President of the United States of America



Subject : USA-Africa Summit


Friday 4th July, 2014


Mr. President,

We learned through the press that you have invited the leaders of 47 African countries to participate in a summit at the White House, from fifth to sixth of August 2014. Among the countries noticeably absent from this list: Zimbabwe, Sudan, Guinea Bissau, but also Egypt and Madagascar, because these countries "do not have good relations with the United States or are suspended from the African Union." Does this mean that all those present are free of blame in relation to this criterion alone? Is this the standard by which the United States of America, a powerful nation, evaluates its partner countries?

We, members of the African Civil Society in Francophone countries, believe that your criteria are very limited and do not reflect the reality of our lives with those who are supposed to lead our countries.

All these countries colonized by France share a glaring lack of democracy, mismanagement of national resources, widespread poverty of their populations, while for the most part, their ground is full of natural resources sold at exorbitant prices, a flagrant lack of transparency in the management of public affairs, a monarchical conception of power and dynastic succession to power unacceptable for so-called democratic countries. And we consider France as the main actor in the oppressive situation in which our people live.

In soliciting your attention, we are not asking for alms.

We denounce the duplicity of the great powers, which according to their own interests, tend to keep the African people under oppression and misery by supporting dictatorships.

Through our voice, these people cry out for justice and appeal to your sense of the common good. The United States is a country that was created and developed through the goodwill of a few great men who fought against injustice and for the liberation of minds: George Washington, Abraham Lincoln, Martin Luther King, etc.

In this context, we expect from you a strong speech, one in which the United States of America, as a nation embodied in rights, stands with oppressed peoples in Francophone Africa and requires respect for human rights and good
governance.

We expect that the United States strongly condemns any attempt at electoral fraud, manipulation of the constitution and use of the country's resources for personal purposes. Yourself, had addressed the issue quite explicitly in Accra, on 12 July 2009: "A country cannot create wealth if its leaders exploit the economy to enrich themselves."

You know, Mr. President, poverty, bad governance, dictatorship are not inevitable in Francophone Africa. And you mentioned in your historic speech in Accra: "Development depends on good governance. It is the ingredient that has failed in too many places for too long. This is the change that can unlock Africa's potential. And this responsibility can only be endorsed by Africans."

Therefore, we respectfully invite you to materialize in concrete terms the hopes that you raised that day in Accra because like you, we believe that "Africa does not need strongmen, but strong institutions, guarantor of a true democracy. "

Please accept, Mr. President, the assurances of our respectful greetings.


Signatories


[Countries Pays
 Surnames and Names
Title
Organization
Contacts Phone and email]


BENIN

Aurélien ATIDEGLA
Président

La Dynamique des Organisations de la Société civile d’Afrique Francophone (OSCAF)
02 BP 1947 Cotonou (Bénin)

www.oscaf-inter.org
Tel : +229 21301089
Gsm : +22997891163/+229 95955478
Email: acaurelien@hotmail.com ou reid_consulting@yahoo.fr

 
GABON

Marc ONA ESSANGUI
Prix Goldman

Brainforest

E-mail prof : marc.ona@brainforest-gabon.org (Prof.)
Bureau : (+241) 07978425
Mobile : (+241) 07294140
Skype : marcona1661

Blanche SIMONNY ABEGUE
Présidente, Forum des Indignés du Gabon
Coordinatrice nationale, Dynamique OSCAF

Tél. : +241 06 49 08 39
blanche.simonny@gmail.com


GUINEE

Aliou Newton BARRY
Honorable, Président
Commission CNT
Coordinateur du ReFID

+224 62 21 59 97/67
aliou.newton@gmail.com


Mamadou Taran DIALLO
Président

AGT

mtaran2@yahoo.fr
+224 628 55 5898


MALI

Mamadou GOÏTA
Directeur Exécutif

IRPAD/Afrique

BP: 2729 Bamako (MALI)
Tél. B: (+223) 20 23 89 20
Fax : (+223) 20 23 89 21
E-mail : mamadou_goita@yahoo.fr/ mgoita@irpadafrique.org (Prof.)
skype: mamadou.goita
Web: www.irpadafrique.org


NIGER

Ali IDRISSA
Coordinateur
National du ROTAB
Représentant des OSC au CA de l'ITIE
International PCQVP

BP:11.260
Niamey/Niger

ali.idrissa1@gmail.com
Skype : ali.idrissa
Site Web : www.rotabniger.org
Ligne Direct bureau : 00227 20 35 21 02
Cel : + 227 90 50 70 32 /+ 227 94 95 59 93/ + 227 96 47 10 57


Alarou SOULEY
Conseiller du Coordonnateur National

Réseau des ONGs de Développement et Associations de Défense des droits de l’Homme et de la Démocratie (RODADDHD)

souleyalarou@hotmail.com
Cel : +227 96 97 25 43


REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO (RDC)

Jean Claude KATENDE
Maitre, Avocat au Barreau de LUBUMBASHI

Président National de l'ASADHO

Tél : + 243 811 729 908, + 243 9970 32 984
Skype: jckatende1
site web: www.asadho-rdc.net


SENEGAL

Ababacar DIOP
Président

JONCTION
( http://www.jonctions.org )

HLM Grand-Médine N° 512
BP : 4126
Dakar - Sénégal

Tel : +221 776454246
jonction_jonction@yahoo.fr / bab_kone@yahoo.fr


TOGO

ESSO Elise Ama
Coordinatrice Nationale

OSCAF TOGO

Tél :+228 90 01 39 67
Email : arspong@yahoo.fr


P.M. : Pays francophones d’Afrique

Algérie, Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Comores, Congo, Côte-d'Ivoire, Djibouti, Gabon, Guinée, Guinée Équatoriale, Ile-Maurice, Madagascar, Mali, Maroc, Mauritanie, Niger, République démocratique du Congo, Togo, République centrafricaine, Rwanda, Seychelles, Sénégal, Tchad, Tunisie.

 (end of the letter)


African diaspora members in the US will be protesting against presence of dictators at that Summit






Lettre ouverte des Acteurs de la société civile d’Afrique francophone à S.E.M. Barack OBAMA, Président des E-U-A




Lettre ouverte des Acteurs de la société civile d’Afrique francophone à S.E.M. Barack OBAMA, Président des États-unis d’Amérique



Objet : Sommet USA-Afrique

Prise de position de la société civile africaine



Vendredi 4 juillet 2014


Monsieur le Président,

Nous avons appris par voie de presse que vous avez invité les dirigeants de 47 pays africains à participer à un sommet à la Maison-Blanche, les 05 et 06 août 2014. Parmi les pays notablement absents de cette liste : le Zimbabwe, le Soudan, la Guinée Bissau, mais aussi l'Égypte et Madagascar, parce que ces pays « n'ont pas de bonnes relations avec les États-Unis ou sont suspendus de l'Union Africaine». Est-ce à dire que tous ceux qui seront présents sont exempts de reproches au regard de ce seul critère ? Est-ce là, l’aune à laquelle les États-unis d’Amérique, nation puissante, évalue ses pays partenaires ?

Nous, membres de la Société civile africaine des pays francophones, estimons que vos critères sont très limités et ne reflètent en rien la réalité de notre quotidien avec ceux qui sont censés diriger nos pays.

Tous ces pays colonisés par la France ont en commun un manque criard de démocratie, une gestion calamiteuse des ressources du pays, une pauvreté endémique des populations alors que, pour la plupart, leurs sous-sols regorgent de ressources naturelles vendues à prix d’or, une absence flagrante de transparence dans la gestion de la chose publique, une conception monarchique du pouvoir et une succession dynastique au pouvoir inacceptable pour des pays dits démocratiques. Et, nous considérons la France comme acteur principal de la situation d’oppression dans laquelle vivent nos populations.

En nous adressant à vous, nous ne demandons pas l’aumône.

Nous dénonçons la duplicité des grandes puissances qui, en fonction de leurs propres intérêts, tendent à maintenir les populations africaines sous oppression et dans la misère en soutenant des dictatures.

Par notre voix, ces populations réclament la justice et en appellent à votre sens du bien commun. Les États-unis sont un pays qui s’est créé et se développe grâce à la bonne volonté de quelques grands hommes qui ont lutté contre l’injustice et pour la libération des esprits : Georges Washington, Abraham Lincoln, Martin Luther King, etc.

Dans ce contexte, nous attendons de vous un discours fort, un discours dans lequel les États-unis d’Amérique, en tant que nation éprise de droit, se tient aux côtés des populations opprimées d’Afrique francophone et exige le respect des droits de l’Homme et la bonne gouvernance.

Nous attendons que les États-unis condamnent fermement toute velléité de fraude électorale, de manipulation de la constitution et d’utilisation des ressources du pays à des fins personnelles. Vous-même, aviez abordé la question de manière très explicite à Accra, le 12 juillet 2009 : « Un pays ne peut créer de richesse si ses leaders exploitent l’économie pour s’enrichir eux-mêmes. »

Vous le savez, Monsieur le Président, la pauvreté, la mauvaise gouvernance, la dictature ne sont pas une fatalité en Afrique francophone. Et vous l’avez rappelé dans votre discours historique d’Accra : « Le développement dépend de la bonne gouvernance. Elle est l’ingrédient qui a manqué à trop d’endroits, trop longtemps. C’est le changement qui peut déverrouiller le potentiel de l’Afrique. Et cette responsabilité ne peut être endossée que par les Africains. »

Aussi, nous vous invitons respectueusement à matérialiser de manière concrète les espoirs que vous avez suscités ce jour-là à Accra, car comme vous, nous sommes persuadés que « l’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, mais d’institutions fortes, gage d’une vraie démocratie ».

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de nos respectueuses salutations.



Les Signataires

[ Pays
Prénoms et Noms
Titre
Organisme
Contacts Tél et Email ]



BENIN

Aurélien ATIDEGLA
Président

La Dynamique des Organisations de la Société civile d’Afrique Francophone (OSCAF)
02 BP 1947 Cotonou (Bénin)

www.oscaf-inter.org
Tel : +229 21301089
Gsm : +22997891163/+229 95955478
Email: acaurelien@hotmail.com ou reid_consulting@yahoo.fr


GABON

Marc ONA ESSANGUI
Prix Goldman

Brainforest

E-mail prof : marc.ona@brainforest-gabon.org (Prof.)
Bureau : (+241) 07978425
Mobile : (+241) 07294140
Skype : marcona1661


Blanche SIMONNY ABEGUE
Présidente, Forum des Indignés du Gabon
Coordinatrice nationale, Dynamique OSCAF

Tél. : +241 06 49 08 39
blanche.simonny@gmail.com


GUINEE

Aliou Newton BARRY
Honorable, Président
Commission CNT
Coordinateur du ReFID

+224 62 21 59 97/67
aliou.newton@gmail.com



Mamadou Taran DIALLO
Président

AGT

mtaran2@yahoo.fr
+224 628 55 5898


MALI

Mamadou GOÏTA
Directeur Exécutif

IRPAD/Afrique

BP: 2729 Bamako (MALI)
Tél. B: (+223) 20 23 89 20
Fax : (+223) 20 23 89 21
E-mail : mamadou_goita@yahoo.fr/ mgoita@irpadafrique.org (Prof.)
skype: mamadou.goita
Web: www.irpadafrique.org


NIGER

Ali IDRISSA
Coordinateur
National du ROTAB
Représentant des OSC au CA de l'ITIE
International PCQVP

BP:11.260
Niamey/Niger

ali.idrissa1@gmail.com
Skype : ali.idrissa
Site Web : www.rotabniger.org
Ligne Direct bureau : 00227 20 35 21 02
Cel : + 227 90 50 70 32 /+ 227 94 95 59 93/ + 227 96 47 10 57


Alarou SOULEY
Conseiller du Coordonnateur National

Réseau des ONGs de Développement et Associations de Défense des droits de l’Homme et de la Démocratie (RODADDHD)

souleyalarou@hotmail.com
Cel : +227 96 97 25 43


REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO (RDC)

Jean Claude KATENDE
Maitre, Avocat au Barreau de LUBUMBASHI

Président National de l'ASADHO

Tél : + 243 811 729 908, + 243 9970 32 984
Skype: jckatende1
site web: www.asadho-rdc.net


SENEGAL

Ababacar DIOP
Président

JONCTION
( http://www.jonctions.org )

HLM Grand-Médine N° 512
BP : 4126
Dakar - Sénégal

Tel : +221 776454246
jonction_jonction@yahoo.fr / bab_kone@yahoo.fr


TOGO

ESSO Elise Ama
Coordinatrice Nationale

OSCAF TOGO

Tél :+228 90 01 39 67
Email : arspong@yahoo.fr


P.M. : Pays francophones d’Afrique

Algérie, Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Comores, Congo, Côte-d'Ivoire, Djibouti, Gabon, Guinée, Guinée Équatoriale, Ile-Maurice, Madagascar, Mali, Maroc, Mauritanie, Niger, République démocratique du Congo, Togo, République centrafricaine, Rwanda, Seychelles, Sénégal, Tchad, Tunisie.

(fin de la lettre)


Protestation prévue par la diaspora africaine aux USA




mercredi 2 juillet 2014

#Gabon-BUDGET 2014 : Qu'est-ce c'est que cette histoire de prendre les gabonais pour des tocards?

BUDGET 2014 : Qu'est-ce c'est que cette histoire de prendre les gabonais pour des tocards ?

 A l'allure où vont les choses, le Gabonnais risquera de se réveiller un beau matin, avec un pays hypothéqué par les savants de l'émergence, qui ont crié sur tous les toits leur bonne gouvernance et une meilleure gestion des finances publiques. Pendant cinq longues années, l'exécutif a passé le temps à réinventer la roue, allant de modification en modification des textes qu'il n'a pas pris la peine d'appliquer afin de déceler les anomalies à corriger. A peine assis sur le fauteuil du pouvoir, on a décidé de tout modifier, pour soit disant être plus performant que les anciens bêtas qui les ont précédé. Aujourd'hui le filet s'est entremêlé et la réalité les rattrape après avoir fait la sourde oreille et jouer aux surdoués. 

En décembre 2013, la boite aux lettres qui fait office de parlement,  avait adopté à l’unanimité, deux projets de loi de finances soumis pour examen par le gouvernement. Il s’agissait du projet de loi de finances exercice 2014 et du projet de la loi de finances rectificative de 2013. 

Le projet de loi de finances 2014 était évalué à 3335,8 milliards de francs CFA, soit une hausse de 194,6 milliards de F.cfa par rapport aux 3.141,2 milliards de francs CFA de l’année 2013 qui n'étaient pas plus réalistes que les budgets précédents.

Ce budget s’inscrivait selon le gouvernement, dans la dynamique de l’embellie qu’enregistrait l’activité économique mondiale, marquée par la sortie progressive de crise dans plusieurs pays de la zone Euro. Il se composait de charges et dette publique de l'ordre de 550.062.842.365 francs CFA, de dépenses de fonctionnement évaluées à 1.363.458.671.199 francs CFA, de dépenses d’investissement de 1.322.233.354.986 francs CFA et de prêts, avances et dépôts de 100.000.000.000 francs CFA.

Les dépenses d’investissement, enregistraient ainsi, une hausse de 105,3 milliards de francs CFA pour se situer à 1.322,2 milliards de francs CFA, dont 364,1 milliards de francs CFA, au titre des projets financés sur ressources extérieures.

Pour argumenter sur cette hausse fulgurante du budget entre 2009 et 2014, le gouvernement avait indiqué les sources de financement dudit budget en faisant état d'une hausse de 1,4 % de la production pétrolière en 2014 soutenue par un cours moyen du Brent à 98,5 dollars US. au taux de change moyen estimé à 513,039 francs CFA contre 500 francs CFA projeté en 2013.

Du coté des mines, les prévisions indiquaient que la production progresserait selon le même gouvernement, de 15 % en raison de la bonne tenue de l’activité de la Comilog, de l’accroissement du gisement de manganèse de Ndjolé et de l’or de Bakoudou, avec une production de manganèse qui connaîtrait une hausse de 14,8 %, pour se situer à 4,594 millions de tonnes. L'accroissement de la demande de l’industrie sidérurgique internationale, aurait des conséquences sur le prix de la tonne de manganèse qui enregistrerait une hausse de 2,5 %, pour se négocier en moyenne à 269,2 dollar US.

Les ressources d'emprunt s'élevaient à 484,1 milliards de francs CFA. La part du pétrole dans les ressources propres représentait 1.459,9 milliards de francs CFA correspondant aux remises de lots de pétrole brut à SOGARA, et les recettes non pétrolières évaluées à 1.392,2 milliards de FCFA se composaient de 36,4% d’impôts directs, de 31,3% des droits de douanes et de 29,5% des impôts et taxes indirects. Selon le gouvernement émergent, ce budget traduisait la volonté du gouvernement à prendre en compte les nouvelles urgences sociales, politiques et sécuritaires en vue d’atteindre les objectifs à mi-parcours du PSGE.

Or, ce budget qui n'a jamais été mis en place, encore moins eut un début d'exécution, vient d'être renvoyé au gouvernement, en plein milieu d'année, pour être réexaminé parce que revu à la baisse par le gouvernement qui semble être redescendu sur terre. Arrêté désormais à 2 954,6 milliards francs CFA contre 3 335,8 milliards franc CFA initialement prévues, ce projet de loi rectificative trouverait sa justification essentiellement dans :
  • la  révision des principales hypothèses macroéconomiques ;
  •  la prise en compte de la réorganisation du Gouvernement issue du décret n° 0040/PR du 28 Janvier 2014 portant nomination des membres du Gouvernement de la République.
Les raisons ici évoquées par le gouvernement pour justifier ce rétropédalage ne semblent pas convaincantes, tant elles entretiennent un flou artistique.

Si à travers le communiqué final du conseil des ministres du 27 juin 2014, on peut avoir une idée, bien qu'imprécise des dépenses que ce budget aura à supporter, on peut bien s'étonner qu'un budget se présentant en recettes et en dépenses, en dehors des 270 milliards de financement extérieurs, le gouvernement ait volontairement choisi de ne rien dire sur la provenance des ressources qui alimenteront ce budget rectificatif et d'indiquer les hypothèses macroéconomiques révisées. Pourtant, comme nous pouvons le voir plus haut, il s'était bien livré à cet exercice lorsqu'il s'agissait du budget initial ! Pourquoi ne l'avoir fait pour le budget rectificatif ?

La deuxième raison évoquée par le gouvernement s'écroule d'elle-même par le simple fait que depuis 2009, le Gabon a déjà connu trois premiers ministres et plus quatre remaniements ministériels avec réaménagements des ministères. Pourtant, aucun gabonais ne se souvient que pour ce motif, le gouvernement ait renvoyé une loi de finances au parlement pour rectification d'intitulés. Est-ce à dire que si les hypothèses macroéconomiques étaient restées intactes, la loi de finances aurait été tout de même renvoyée au parlement ? Non messieurs et dames ; ceci ne peut être valable, dans la mesure où la nomenclature budgétaires définit clairement, à quelle administration incombe la gestion de telle ou telle ligne budgétaire. A titre d'exemple. alors qu'au ministère des équipements, des infrastructures et de l'aménagement du Territoire était rattaché à celui du transport, il n'y a pas eu d'intitulé "Equipements, Infrastructures et Aménagement du Territoire et Transport" dans la loi de finances 2013. On voit clairement qu'il y a quelque chose qui ne tient pas la route et que les promesses de lutte contre la pauvreté et la précarité ne sont qu'une propagande.

Gouverner en se servant du mensonge n'arrange rien. Si l'argent n'aime pas le bruit, il n'aime non plus le mensonge, car il est extrêmement difficile de prouver qu'on a les poches pleines alors qu'on a du mal à payer ses factures. Sinon, pourquoi le trésor public est-il encore en train de liquider à compte gouttes, des dépenses de l'année budgétaire 2012 ?

Marcel Djabioh

02 Juillet 2014