dimanche 27 février 2011

La résolution qui hantera bientôt Ali Bongo et facilitera son départ


En votant hier samedi 26 février une résolution imposant des sanctions contre la Libye, le Gabon a corrigé une grosse erreur commise quelques jours avant en refusant d’abord de voter sur une telle résolution.  Il était devenu évident pour Ali Bongo que refuser de voter pour une résolution condamnant les exactions en Libye était une façon d’isoler complètement le Gabon dans la scène internationale et de démontrer clairement le ridicule de la politique étrangère gabonaise.  Maintenant, alors que la crise politique risque de s’intensifier au Gabon après la sortie de son exil au siège du PNUD du président réellement élu André Mba Obame ce dimanche 27 février, la résolution que le Gabon vient de signer viendra hanter Ali Bongo qui ne pourra pas demander le contraire pour lui-même, car cela fait 43 ans que sa famille impose les mêmes sévices que Kadhafi au peuple Gabonais.  Ce peuple qui a décidé que Ali Bongo doit quitter le pouvoir, comme les Libyens le demandent à Kadhafi, l’ami de Ali Bongo.

Rappelons que la résolution qui vient d’être adoptée par le conseil de sécurité des Nations Unies impose des sanctions contre la Libye, dont un embargo sur les armes, ainsi qu'une interdiction de voyage et le gel immédiat des avoirs à l'encontre du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi et les principaux membres de sa famille.

Ali Bongo pense-t-il condamner la Libye et s’attendre à ce que la communauté internationale agisse différemment dans le cas du Gabon?

En signant la résolution contre Kadhafi hier, le Gabon a fait ce qu’il fallait faire.  Il reste maintenant que pour Ali Bongo, l’heure est à la cohérence.  Le Gabon peut-il signer une telle résolution et s’entendre à ce que la communauté internationale agisse d’une façon totalement différente à l’endroit d’un autre pays dont un président se permettrait d’envoyer l’armée mâter la population qui, comme en Libye, sort dans la rue pour demander la fin de la dictature, de l’hégémonie et de l’accaparement des richesses du pays d’une/par seule famille depuis plusieurs décennies, de la corruption, des détournements de fonds publics, de la violation des droits humains et j’en passe.

Ali Bongo sera confronter par la propre logique implacable de la résolution que le Gabon vient d’adopter avec les autres pays membres du conseil de sécurité des Nations Unies.  Il a peut-être reçu des « assurances » de ses amis Français, mais Ali Bongo ne pourra pas se défiler lorsque les Gabonais sortiront dans les rues pour demander son départ, comme les Libyens l’ont demandé à Kadhafi qu’il condamne.

Le moment est venu pour les Gabonais qui ont vu leurs votes volés en 2009 de demander à Ali Bongo et la communauté Internationale d’être cohérents.  On ne peut pas condamner Kadhafi, Moubarak et Ben Ali et nous faire croire que Ali Bongo est le saint président du Gabon qui n’a rien à se reprocher.  Non seulement sa famille et leurs alliés pillent le Gabon depuis plus de 43 ans, les Gabonais sont aussi morts (notamment à Port-Gentil) parce qu’ils ont osé, sans armes, demander à Ali Bongo de quitter le pouvoir, car il a manipulé les votes.  Combien de morts, combien d’actes d’intimidation et de violation des droits humains a-t-on besoin pour qu’on finisse par dire que Ali Bongo ne mérite pas d’être président du Gabon?

L’adoption de la résolution condamnant la Libye et signée par un gouvernement illégitime au Gabon prouve à suffisance que le peuple Gabonais doit d’abord se lever et demander la démission ou le départ de Ali Bongo, et ne pas attendre que la France et ses amis de la communauté internationale le fassent.  Les Gabonais doivent exiger le changement en se soulevant pacifiquement pour demander le départ de la famille Bongo du pouvoir, comme en Tunisie, en Égypte et en Libye.  La communauté internationale prendra acte le moment venu. 

L’heure n’est pas aux négociations et dialogues de coulisse, derrière des portes closes, qui nous maintiendront encore dans le status quo comme on l’a déjà vécu dans le passé. 

Citoyen Libre

samedi 26 février 2011

Ali Bongo au secours de Khadafi: le Gabon refuse d'appuyer une résolution de l'ONU condamnant les tueries en Lybie!

Les masques sont tombés à l'ONU. Selon une enquête journalistique de Inner City Press, le Gabon se retire d'une résolution qui devait transférer le dossier des tueries en Lybie à la Cour pénale internationale. Mais de quoi Ali Bongo a-t-il peur?


Ali Bongo nous montre bien son vrai visage dans cette affaire. Il est pour les dictateurs qui mâtent leur peuple! Raison de plus que pour les Gabonais comprennent enfin...

Dans son article intitulé: "On Libya UN Resolution, France Will Flexibly Insist on ICC, Gabon Breaks Unity; Shalgam Full Text, Resolution Link", Matthew Russell Lee de Inner City Press révèle ceci: "But there is no agreement on referring Libya to the International Criminal Court. And Inner City Press is told that a planned unity stakeout by the Council's three African members broke down after the pull out of Gabon, whose President Ali Bongo is a friend of Gadhafi. So much for unity."

Il faut lire en français que "il n'y a pas eu d'accord sur le transfert du cas de la Lybie à la Court pénale internationale. Inner City Press a appris que le Gabon, dont le président Ali Bongo est l'ami de Khadafi, a brisé l'unité des trois pays africains membre du conseil de sécurité non permanent de l'ONU (Gabon, Afrique du Sud, Nigéria) en se retirant de l'appui à la résolution. Toute une unité."

Voilà le vrai visage d'Ali Bongo. Lorsque mis devant la réalité, il a fini par montré son vrai visage. Il vient de faire honte au Gabon devant le monde en refusant une résolution, présentée par l'Ambassadeur de la Lybie aux Nations, démissionnaire. En effet, la résolution a été présentée par Mr Shalgam qui refuse maintenant de reconnaître l'autorité de Khadafi, le comparant à Pol Pot et Hitler! Eh oui, l'Ambassadeur de la Lybie aux Nations s'est mis du côté du peuple et a rejeté les tueries menées par les hommes de Khadafi, sous les ordres de ce dernier. Entre-temps, Ali Bongo, lui, reconnaît implicitement Khadafi, son ami.

Que les Gabonais fassent leur prore constat sur de quel côté Ali Bongo se tient, du côté du peuple ou de celui de ses intérêts personnels? On le sait, Ali Bongo a peur que le même sort lui soit réservé si les Gabonais sortent et demandent son départ comme en Lybie. Puisqu'il sait qu'il donnera l'ordre à l'armée de tirer sur la population, il espère qu'un autre zinzin de dirigeant africain n'appuyera pas aussi une résolution de l'ONU demandant le transfert des cas de crimes contre l'humanité et d'assassinat des protestataires pacifiques, vers la Cour pénale internationale. Sauf que ça ne fonctionnera pas!

Que les Pierre Mamboundou et Mba Abessolo qui accompagnent Ali Bongo à New York en ce moment viennent nous confirmer publiquement qu'ils ont accepté que le Gabon se retire de l'appui à la résolution de l'ONU condamnant les tueries en Lybie.

Honte à Ali Bongo et honte à ceux qui salissent le nom du Gabon et viennent ensuite donner des leçons aux autres sur le respect de la Constitution, le dialogue et autres âneries qui maintiennent le status quo politique devenu insupportable au Gabon!

Source:
http://innercitypress.com/unuk4libya022511.html

Citoyen Libre, publié sur LVDPG.ORG
http://www.lvdpg.org/Ali-Bongo-au-secours-de-Khadafi-le-Gabon-refuse-d-appuyer-une-resolution-de-l-ONU-condamnant-les-tueries-en-Lybie_a8551.html

26 février 2011