mardi 25 octobre 2011

Gabon: Guerre de succession au sein de l'UPG?


Alors que les partisans du changement sont encore sous le choc de la disparition brutale de Pierre Mamboundou, Président de l’UPG dans des conditions non élucidées, les cadres du parti rassemblés au sein du Secrétariat Exécutif se sont dores déjà engagés dans un sentier de guerre au parfum de successions. Cette guerre intestine dont l’objet repose sur la question de la participation de l’UPG aux prochaines électorales, n’a pas fini de diviser et préfigure de lendemains plus qu’incertains.

Le casus belli, part du refus par certains membres du Secrétariat du Conseil Exécutif de se plier à la décision finale du communiqué du Conseil du Secrétariat Exécutif du mercredi 19 à travers lequel l’UPG levait l’équivoque sur sa participation éventuelle aux Législatives de Novembre 2011. Dans ce communiqué, l’UPG réitère sa position de principe selon laquelle, en l’absence de l’introduction de la biométrie dans le processus électoral l’UPG ne participera pas à l’élection.

Dans un premier temps, cette décision laissa groggy les partisans de la participation à l’élection dans les conditions actuelles, dont on sait qu’elles ne garantissent pas les conditions minimales de transparence, puis ils se sont ravisé le lendemain, par leur tête de file Fidèle Waura, actuel Secrétaire Général de l’UPG, qui contesta la position de son parti lors d’une séance de travail avec la Coalition des partis politiques et de la société Civile, soutenant que l’UPG n’avait pas encore définitivement prononcé sur la question.

En réalité l’UPG se trouve dans une zone de turbulence depuis que son défunt leader avait décidé de sursoir sa participation au gouvernement Ali Bongo, au motif que le PDG n’était pas sincère dans sa supposée volonté de signer l’accord de partenariat gouvernemental qui aurait vu Pierre Mamboundou assurer la fonction de Vice Président de la République. Convaincu d’avoir été le dindon de la farce d’abord avec le père, puis avec le fils, Pierre Mamboundou avait décidé de mettre un terme à des transactions interminables et stériles qui avaient plus profité au PDG qu’à l’UPG.

Cette décision pour irrévocable qu’elle était, n’avait pour autant pas l’assentiment des partisans de l’entrisme, en tête desquels Fidèle Waura, Mboumba Moulambou, Kombila Moussavou Brants, Mboumba Nziengui, Nyangui Hortense, Roger Mouloungui, Kumba Olivier, Kombila Jean Claude. Auxquels s’ajoutent les parlementaires, Mbiguidi, Pouabou, Ngoma, Bourobou Tchibinda, Saibou Aguinou, Ndembi Dinga Claudio. Les tenants de l’entrisme en réalité des opportunistes, profito-situationistes, qui pour justifier leur position s’appuient sur l’argument fallacieux selon lequel « Sans parlementaires, l’UPG dépourvu de source de financement disparaîtra irrémédiablement de la scène politique » Cette bande de conspirateurs, 5e colonne au sein de l’UPG a déjà reçu la bagatelle de 500 millions de franc CFA comme contrepartie de sa participation aux législatives sous le ticket UPG et dans l’éventualité ou ce plan échouerait, provoquer une scission qui profiterai au PDG et fragiliserait d’avantage le parti.

Convaincus de la nécessité de préserver les acquis du parti obtenus de longue lutte et par-dessus tout l’héritage politique incommensurable de feu Pierre Mamboundou, des loyalistes ce sont mobilisés, s’inscrivant en faux contre, la mystification en cours, rappelant aux uns et aux autres que Pierre Mamboundou a été celui là même qui le premier édifia les gabonais sur la nécessité d’introduire les données à caractère personnel dans le processus électoral aux fins de garantir la transparence et la crédibilité des scrutins. Ce bloc de loyalistes, avec, convaincus que le refus pour l’exécutif d’intégrer la biométrie ne constitue rien d’autre qu’un déni de démocratie, consacrant de ce fait la nature autocratique du régime dynastique Bongo II.

Une assemblée générale ayant pour thème la clarification de la ligne politique du parti à l’attention les militants, a été animé cet après midi par Thomas Ibinga, Secrétaire Politique aux questions électorales. Au cours de cette assemblée, les militants ont réaffirmés leur attachement indéfectible à la politique de Pierre Mamboundou, menaçant de représailles quiconque s’évertuerait à brader l’œuvre de l’homme, il s’agit là d’un message clair à l’endroit des conspirateurs.

Qui vivra verra !

Disu di Tsakidi

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