lundi 9 mars 2015

#Gabon-Crime rituel: LE MASSACRE IMPUNI DE MABOUGNIE

Gabon/Crime rituel/ (Attention: Images choquantes)
LE MASSACRE IMPUNI DE MABOUGNIE

LE plus grand crime rituel de l’histoire du Gabon remonte à la nuit du 25 au 26 juillet 2006 à Mabougnié, localité située aux confins de la province du Moyen-Ogooué (Lambaréné).

Une octogénaire, Véronique Lekohouin, sa fille, Véronique Massibenguilé (55 ans), sa petite-fille Myriam Kessany, 32 ans, ses arrière-petits enfants, Dieudonné Ayounè, 4 ans, et Mary Mirianice Kombila Ibiatsi, 3 mois,qui vivaient tous à Mawongo, une bourgade située dans la région minière de Mabougnié, ont été exterminés à l'aide d'une machette par Justin Massandé, un homme de 44 ans, adopté dès son jeune âge par la famille des victimes.

Le quadragénaire avait commis l'extermination en compagnie de son ami, Anatole Mboma, avec la complicité de Valentin Massandé, Pierre Claver Nzanga, Anatole Nzanga et Diasbo Mouloungui . Les criminels ont prélevé des organes et soutiré du sang sur leurs victimes. Après leur basse besogne, ils ont brûlé les cinq cadavres pour tenter de faire disparaître les traces de mutilation.

Quelques jours après le massacre qui a choqué le pays tout entier, Massandé et son acolyte Mboma ont déclaré avoir commis ce massacre à la demande d'une femme, Jeanne Bombé, belle-soeur de Martin Mabala, ministre des Eaux et Forêts au moment des faits. Ils sont précisé que c'était ce dernier qui avait commandité ce massacre.

Jeanne Bombé a été finalement arrêtée. Mais elle a été libérée sous la pression du ministre Mabala, qui se trouvait en France et qui avait regagné précipitamment Libreville après l'annonce de l'arrestation de la soeur de son épouse. Pour empêcher les officiers de police d'aller arrêter sa belle-soeur, il l'a hébergée à son domicile.

Lors du remaniement ministériel intervenu après le drame, Martin Mabala a été nommé ministre de la Justice, Garde des Sceaux. Curieusement, il n'a pas oeuvré pour la manifestation de la vérité dans cette affaire. Or, toutes les cinq personnes exterminées faisaient partie de sa belle-famille.

Pendant la détention préventive, Anatole Mboma a trouvé la mort à la prison centrale de Lambaréné. Jeanne Bombé est, elle aussi, morte en août 2014. Les autres personnes impliquées dans le massacre ont recouvré la liberté et continuent à se la couler douce. Comme si de rien n'était.


Retrouvez l'histoire complète dans ''LA FACE HIDEUSE DU GABON,'' à paraître prochainement en France.

Jonas Moulenda (journaliste gabonais en exile en France)
Echos du Nord
08 mars 2015











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