Gabon-Pétrole: Setanta
Energy et PetroPlus se partagent Roussette : le peuple gabonais a-t-il
l’heure juste?
Devant les Nations Unies, Ali Bongo est allé plaider
pour une Justice impartiale. On peut bien se demander à quoi rime ces messages
hypocrites d'un président mal élu en quête de légitimité. En effet, pendant que
Ali Bongo se pavane à l'international, seul endroit où quelqu'un écoute encore
ce qu'il dit, pour raison évidente d'intérêt de venir piller nos ressources,
nous apprenons que des transactions douteuses continuent d'être légion dans
l'émirat pétrolier gabonais.
Une dépêche récente de «Africa Energy Intelligence» nous
apprend que le champ pétrolier de Roussette que convoitait depuis quelques
temps la compagnie britannique (basée à Port-Gentil), Setanta Energy,
sera partagé entre cette compagnie et la compagnie angolaise PetroPlus dirigée
par le Français Vincent Miclet et l’Angolais Sandro Dos Santos. Mais dans
quelles conditions cette transaction s'est elle passée?
C'est là que devient intéressant de parler des
informations que nous avons et qui nous apprennent que le cas Setanta Engery a
été discuté entre Ali Bongo et les autorités britanniques à plusieurs reprises
ces derniers temps, incluant lors de sa rencontre avec le Premier ministre britannique en Mai dernier. Nous savons que Ali Bongo aime bien le Royaume Uni; ses enfants y étudient. Une rencontre au sommet devrait avoir lieu en Novembre prochain entre autres, afin de redynamiser les relations diplomatiques entre le Royaume-Uni et le Gabon. Le Gabon a demandé au R-U de ré-ouvrir une ambassade au Gabon, mais le royaume hésite pour des raisons notamment économiques et financières (le pays vivant en mode austérité présentement). Le visite récente du diplomate britannique des installations de Setanta au Gabon est certainement une première étape de cette redynamisation.
Mais il apparaît selon nos informations que Setanta avait de la difficulté à faire avancer son dossier au Gabon, n'ayant pas reçu beaucoup d'aides du ministère en charge du pétrole (notamment à l’époque où Paul Biyoghé Mba était premier ministre). Ce qui a valu quelques frustrations de la part des Britanniques qui salivent sur le champ de Roussette dont Setanta est propriétaire des deux tiers depuis 2007 selon Africa Energy Intelligence. Pour Setanta, c’est un projet d’exploitation pétrolière évalué à plus de 4 milliards d'euros de revenus, selon nos informations. Setanta fait miroiter beaucoup d’argent en recettes fiscales et autres partages de revenus au Gabon, et propose dans son projet de remettre 25% de ces revenus à l’état.
Mais il apparaît selon nos informations que Setanta avait de la difficulté à faire avancer son dossier au Gabon, n'ayant pas reçu beaucoup d'aides du ministère en charge du pétrole (notamment à l’époque où Paul Biyoghé Mba était premier ministre). Ce qui a valu quelques frustrations de la part des Britanniques qui salivent sur le champ de Roussette dont Setanta est propriétaire des deux tiers depuis 2007 selon Africa Energy Intelligence. Pour Setanta, c’est un projet d’exploitation pétrolière évalué à plus de 4 milliards d'euros de revenus, selon nos informations. Setanta fait miroiter beaucoup d’argent en recettes fiscales et autres partages de revenus au Gabon, et propose dans son projet de remettre 25% de ces revenus à l’état.
Jusqu'ici, rien de bien particulièrement nouveau dans
le pillage du pétrole gabonais. Là où les choses deviennent intéressantes à
suivre est que, selon toujours nos informations (obtenues avant la sortie de l'article de Africa Energy Intelligence), le partenaire proposé par le Gabon pour le champ de Roussette est « une
société inconnue avec un palmarès douteux, à 51% du capital angolais (nous
apprenons de l'article de Africa Intelligence qu'il s'agit de l’angolaise PetroPlus)
et 49% du capital appartiendrait à une compagnie enregistrée dans une fiducie
opaque dans les îles Vierges britanniques » (paradis fiscal). Nos
informations indiquent par ailleurs très bien que « les entreprises britanniques ne pouvaient pas facilement faire des
affaires avec des entités de cette nature compte tenu de leurs lois
anti-corruption. Et cela, d’ajouter, « est en conflit avec l'engagement
déclaré du gouvernement gabonais de lutter contre les déficits de gouvernance».
Qui au Gabon a alors demandé à Setanta Energy de faire affaire avec ce
partenaire louche et gênant que décriaient pourtant les Britanniques depuis le
début de la proposition gabonaise? Surtout que lorsque Ali Bongo a demandé à
Setanta si elle avait besoin d'un partenaire, la compagnie a répondu haut et
fort: « NON, absolument pas », comme le confirment nos informations.
Pour ne pas trop déranger l'insistance du Gabon pour
un partenaire, Setanta a indiqué préférer la Compagnie pétrolière du Gabon ou
Gabon Oil Compagny (GOC) créée par Ali Bongo après son arrivée contestée au
pouvoir; ce que prévoit d'ailleurs le projet de nouveau code des hydrocarbures.
GOC aurait même acceptée une offre dite généreuse de 25% du projet. Alors,
pourquoi insister sur un partenaire douteux? Le choix de Setanta était d'aller
de l'avant avec un partenaire plus crédible, si c’était la préférence du
gouvernement gabonais que Setanta ait absolument un partenaire dans un projet
qu'elle peut très bien exécuter toute seule.
Décidément, on dirait que quelqu’un au sommet de l’état veut profiter
personnellement de la manne pétrolière?
Maintenant que le champ de Roussette est partagé entre
Setanta et PetroPlus d’Angola, le peuple
gabonais est dans son droit de demander aux autorités judiciaires britanniques
de faire enquête sur cette transaction de Setanta Energy qui pue le souffre et
pourrait contrevenir aux lois anti-corruption du Royaume-Uni. Setanta Energy a-t-elle capitulé devant la
pression gabonaise pour un partenaire pourtant « au palmarès
douteux », donc contre les lois britanniques anti-corruption?
Bien plus, le gouvernement gabonais n’a jamais dévoilé
les rapports d’audits pétroliers qui semblent avoir mis en évidence des « niveaux
extraordinaires d'abus et de fraude par certaines compagnies pétrolières
internationales », comme le précisent nos informations. Ali Bongo protège
qui en gardant secrets ces audits?
Le peuple gabonais doit savoir. Le peuple gabonais en
a marre des hypocrites et illégitimes politiciens comme Ali Bongo qui racontent
qu’ils veulent la Justice sociale, alors qu’ils travaillent sans relâche dans
l’ombre avec leurs amis étrangers pour piller les ressources qui appartiennent
à tous les Gabonais.