vendredi 20 mai 2011

Des hommes armés arrêtés au domicile de André Mba Obame

Décidément, la soirée du 19 mai 2011 n'a pas été de tout repos au domicile du président autoproclamé et légitime du Gabon, André Mba Obame (AMO).

D'abord, on apprenait que les agents du B2, service de police d'état (services secrets gabonais), ont été vus au domicile de AMO pour lui demander d'aller subir un interrogatoire suite aux poursuites, encore floues dans leur contenu, intentées par le ministère de la Justice du Gabon (pour ne pas dire par Ali Ben Bongo); poursuites qui seraient reliées au fait que AMO s'était autoproclamé président de la république du Gabon en janvier dernier.

AMO n'aurait pas acquiescé aux demandes des agents du B2 et leur a demandé de se référer à son avocat. On pourrait même se demander sur quelle base le B2 est chargé d'exécuter les demandes du ministère de la Justice? La Justice au Gabon, comme bien d'autres domaines, est un véritable flou artistique.

Les choses se sont encore compliquées dans la nuit du 19 mai lorsqu'on a appris que, vers 22h, quatre jeunes hommes, dont on ignore encore l'identité réelle, ont été neutralisé par les partisans de l'Union Nationale (UN), alors qu'ils flânaient aux alentours de la résidence de AMO, munis d'armes. Cela représente une tournure inquiétante dans ce dossier de l'arrestation de AMO. On se rappellera que AMO a accusé Ali Bongo d'avoir voulu intenter à sa vie dernièrement.





 Arme et menottes saisis


Ces hommes armés ont déclaré appartenir aux forces de sécurité gabonaises. Mais lesquelles? Pourquoi étaient-ils là? Qui a donné l'ordre? Des questions qui méritent réponses.

Devant les risques de leur lynchage par les militants de l'UN, ils ont été confiés au Procureur de la République adjoint dans la même soirée par André Mba-Obame lui même.

Ces faits semblent corroborer la thèse d'un complot du pouvoir en place visant à l'élimination d'André Mba-Obame.

Il sera intéressant de connaître la suite que le Ministre de la Justice du Gabon et Ali Bongo donneront à cette  affaire.

Il est possible de douter que les malfrats seront punis s'il s'avère qu'ils ont été envoyés par les services secrets gabonais, avec la complicité des autorités politiques, pour accomplir une sale besogne.

(mise à jour du 20 mai 2011)

CL

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