Déclaration d’Atlanta, le 21 Février 2015
Gabonais, Gabonaises, très chers compatriotes. Je voudrais tout d’abord
remercier tout ceux qui ont participé de loin ou de prêt à l’organisation de
ses travaux d’Atlanta de la diaspora des Gabonais politiquement engagés en
Amérique du Nord.
Je suis heureux de me trouver parmi vous afin de m’exprimer librement. Mon
parti politique est l’Union Nationale, je suis aussi membre actif de la
coalition des Gabonais des États-Unis.
Je suis venu à Atlanta pour m’adresser à vous, à nos compatriotes de par
le monde et à la communauté nationale et internationale.
J’aimerais surtout m’adresser à vous en tant que Franck Jocktane. Notre
pays se porte très mal et je ne vais pas m’élaborer ici en long et en large
pour vous le démontrer.
Socialement le pays est en faillite, car le bien a été remplacé par le
mal, dans nos mœurs des perversions ont été introduites, déboussolant toute une
génération de gabonais.
Économiquement, le pays est en faillite, car l’usurpateur et ses complices
ont réussi à engloutir plus de 15,000 Milliards de FCFA en cinq ans, sans rien
produire de positifs sur le terrain pour nos populations.
Politiquement, Ali Bongo s’est hissé frauduleusement au pouvoir avec la
complicité de certains Gabonais. Nos institutions ont toutes été prises en
otage.
Je suis venu à Atlanta afin d’ajouter à la voix de tous : que je suis d’accord, Ali Bongo Ondimba doit quitter le pouvoir à mon humble avis, pas dans les heures qui suivent, pas dans les jours qui suivent, pas dans les semaines qui suivent, pas dans les mois qui suivent, ni les années qui suivent, mais maintenant.
Pourquoi doit-il partir ? Parce qu’il n’est pas bon pour notre nation.
1. C’est un faussaire, il a
présenté de faux documents pour sa candidature à la course présidentielle de
2009.
2. C’est un usurpateur, il a
volé le pouvoir, crime très grave envers notre nation.
3. Il est illégal parce qu’il
a violé l’article 10 Alinéa 4.
4. Jusqu'à présent, à moins de
nous prouver le contraire, il est non Gabonais.
Ali Bongo Ondimba et ses sbires n'ont pas le droit de faire du Gabon ce
qu’ils sont entrain de faire.
Avec toute la richesse du Gabon où sont nos hôpitaux, nos routes, nos
écoles, nos infrastructures? Pourquoi le Mali, et je n’indexe pas, pays qui a
moins de richesse que nous, et une population beaucoup plus importante que la
nôtre, est mieux structuré que nous.
Pourquoi pour réussir au Gabon, il faut appartenir à une loge
maçonnique, soit disant que l'on ne te voit pas.
Pourquoi nos jeunes diplômés ont du mal à trouver de l'emploi? Pourquoi
la prostitution masculine et féminine est elle devenue une pratique d'ascension
politique, sociale et économique ?
Nous sommes donc dans nos droits de protéger notre nation. Nous sommes
dans nos droits de libérer notre pays le Gabon. Et nul, ni personne, ne nous
empêchera de désirer de vivre mieux. Nous sommes des hommes et des femmes et
nous nous attendons à vivre comme des êtres humains et non comme des animaux.
Nous sommes unanimes, notre objectif est la quête du pouvoir pas pour
notre bien être personnel, mais pour notre bien être collectif. Sauvons l'âme
Gabon avant qu'il ne soit trop tard.
De ce fait, je salue tous les actes de résistance et de défiance. Je
veux encourager les grèves. Nous devons paralyser le pays. Puisque l'on ne veut
pas entendre nos revendications légitimes. Montrons à ce gouvernement tyrannique
et inique que nous ne sommes pas ses sujets. Il gouverne parce que nous les
gouvernés nous le leur permettons.
Dans notre défiance, notre résistance est justifiée. Nous luttons pour
notre bien être et le bien être des générations futures. J’encourage donc mes
compatriotes à être ordonnés, de ne rien détruire de ne pas être violents. Cependant,
je veux que cela soit clair: la vie est sacrée, nous n'avons qu'une seule vie,
préservons la. Par conséquent j'invite mes compatriotes à se défendre. Pas
question que l'on nous tire dessus à balle réelle et que nous ne nous
défendions pas. Pas question que l'on nous arrête pour nous violer nos droit
fondamentaux en sodomisant certains d’entre nous. Nous allons nous défendre.
Jusqu’à présent, ce n'est que nous qui souffrons; sachez que dorénavant
cette souffrance que vous nous infligez nous allons la partager équitablement. La
pression que vous appliquez sur nous, sachez la même intensité vous la
ressentirez chez vous.
Nous ne serons pas les agresseurs, mais nous allons nous défendre.
Ali Bongo Ondimba n’est pas en mesure de dialoguer avec nous; il est
illégal. J’étais pour une CNS et non un CND. Je m'explique une CNS a été
refusée par Ali Bongo Ondimba et les siens. Je suis donc pour une Assemblée
Constituante. Nous devons remettre toutes nos institutions à plat. Nous devons
créer un Gabon par le peuple pour le peuple et issu du peuple. Nous devons
créer des mécanismes nous permettant de punir et récompenser ceux qui nous
gouvernent.
Nous devons restaurer le pouvoir au peuple Gabonais. Le CND, le conseil
national de la démocratie, a pour objectif de faire survivre le système qui
nous oppresse nous n'en voulons plus.
Merci de m'avoir écouté et que Dieu bénisse le Gabon.
Franck Jocktane
Document final de la concertation des Gabonais engagés des USA à Atlanta, le 21 février 2015
Document final de la concertation des Gabonais engagés des USA à Atlanta, le 21 février 2015