Libreville, Gabon, 18 décembre 2011 - Le
scrutin du 17 décembre 2011 pour le renouvellement des députés à l’Assemblée
Nationale s’est caractérisé par une abstention massive sans précédent dans
notre pays. Dans l’Estuaire, l’Ogooué-Maritime, le Moyen-Ogooué, le Woleu-Ntem,
la Nyanga et l’Ogooué-Ivindo l’abstention
dépasse en moyenne, à la fermeture des bureaux de vote, les 85%. Dans la
Ngounié, le Haut-Ogooué et dans l’Ogooué-Lolo le taux d’abstention oscille entre
65% et 75%. Des centres entiers dans l’Estuaire et le Woleu-Ntem n’ont pas vu
la présence d’un seul électeur.
Ainsi, en refusant de
cautionner la parodie d’élection organisée par le pouvoir PDG sur des fonds
publics à grands renforts de milliards de francs cfa, les Gabonais ont
largement suivi le mot d’ordre de l’opposition et du mouvement de la société
civile « Ca suffit comme ça » en dépit des menaces et intimidations.
Ils sont restés chez eux et ont vaqué à d’autres occupations. Ils ont par ailleurs confirmé en
l’amplifiant de manière cinglante leur vote du 30 août 2009 en faveur de
l’alternance. C’est un désaveu du pouvoir en place et de celui qui l’incarne,
Ali Bongo Ondimba.
Ali Bongo Ondimba comme
nombreux de ses amis notamment les autorités françaises actuelles ne pourront
pas faire comme si le 17 décembre 2011 n’avait été qu’un épiphénomène de la
politique nationale au Gabon ; le scrutin du 17 décembre 2011 sonne le glas d’un pouvoir à
l’illégitimité désormais confirmée tant au niveau de l’exécutif que du
législatif. Le pouvoir devra compter sur la détermination de l’opposition
que nous formons pour aboutir avec le peuple gabonais à une véritable
démocratie dans notre pays.
C’est ici l’occasion de remercier grandement les Gabonais dans leur ensemble
d’avoir respecté notre consigne « pas de biométrie, pas de transparence
électorale, pas d’élections ».
Aussi, en manifestant
leur rejet de la politique du pouvoir PDG qui ne se résout toujours pas à
organiser des élections justes, transparentes et crédibles, les gabonais ont
fait preuve de courage et de maturité et ont exprimé leur exaspération et leur
rejet de la gestion calamiteuse du pays. Nous les en félicitons et les assurons
de notre engagement sans faille à leur côté à poursuivre le combat de
l’alternance et du changement véritable.
Le processus est en
marche et il est irréversible.
Pour les partis politiques de l’opposition
Jules Aristide BOURDÈS OGOULIGUENDÉ
Secrétaire Général du CDJ
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