Alors que les partisans du
changement sont encore sous le choc de la disparition brutale de Pierre
Mamboundou, Président de l’UPG dans des conditions non élucidées, les cadres du
parti rassemblés au sein du Secrétariat Exécutif se sont dores déjà engagés
dans un sentier de guerre au parfum de successions. Cette guerre intestine dont
l’objet repose sur la question de la participation de l’UPG aux prochaines
électorales, n’a pas fini de diviser et préfigure de lendemains plus qu’incertains.
Le casus belli, part du refus
par certains membres du Secrétariat du Conseil Exécutif de se plier à la
décision finale du communiqué du Conseil du Secrétariat Exécutif du mercredi 19
à travers lequel l’UPG levait l’équivoque sur sa participation éventuelle aux
Législatives de Novembre 2011. Dans ce communiqué, l’UPG réitère sa position de
principe selon laquelle, en l’absence de l’introduction de la biométrie dans le
processus électoral l’UPG ne participera pas à l’élection.
Dans un premier temps, cette
décision laissa groggy les partisans de la participation à l’élection dans les
conditions actuelles, dont on sait qu’elles ne garantissent pas les conditions
minimales de transparence, puis ils se sont ravisé le lendemain, par leur tête
de file Fidèle Waura, actuel Secrétaire Général de l’UPG, qui contesta la
position de son parti lors d’une séance de travail avec la Coalition des partis
politiques et de la société Civile, soutenant que l’UPG n’avait pas encore
définitivement prononcé sur la question.
En réalité l’UPG se trouve
dans une zone de turbulence depuis que son défunt leader avait décidé de
sursoir sa participation au gouvernement Ali Bongo, au motif que le PDG n’était
pas sincère dans sa supposée volonté de signer l’accord de partenariat
gouvernemental qui aurait vu Pierre Mamboundou assurer la fonction de Vice
Président de la République. Convaincu d’avoir été le dindon de la farce d’abord
avec le père, puis avec le fils, Pierre Mamboundou avait décidé de mettre un
terme à des transactions interminables et stériles qui avaient plus profité au
PDG qu’à l’UPG.
Cette décision pour
irrévocable qu’elle était, n’avait pour autant pas l’assentiment des partisans
de l’entrisme, en tête desquels Fidèle Waura, Mboumba Moulambou, Kombila
Moussavou Brants, Mboumba Nziengui, Nyangui Hortense, Roger Mouloungui, Kumba
Olivier, Kombila Jean Claude. Auxquels s’ajoutent les parlementaires, Mbiguidi,
Pouabou, Ngoma, Bourobou Tchibinda, Saibou Aguinou, Ndembi Dinga Claudio. Les
tenants de l’entrisme en réalité des opportunistes, profito-situationistes, qui
pour justifier leur position s’appuient sur l’argument fallacieux selon lequel
« Sans parlementaires, l’UPG dépourvu de source de financement disparaîtra
irrémédiablement de la scène politique » Cette bande de conspirateurs, 5e
colonne au sein de l’UPG a déjà reçu la bagatelle de 500 millions de franc CFA
comme contrepartie de sa participation aux législatives sous le ticket UPG et
dans l’éventualité ou ce plan échouerait, provoquer une scission qui profiterai
au PDG et fragiliserait d’avantage le parti.
Convaincus de la nécessité de
préserver les acquis du parti obtenus de longue lutte et par-dessus tout
l’héritage politique incommensurable de feu Pierre Mamboundou, des loyalistes
ce sont mobilisés, s’inscrivant en faux contre, la mystification en cours,
rappelant aux uns et aux autres que Pierre Mamboundou a été celui là même qui
le premier édifia les gabonais sur la nécessité d’introduire les données à
caractère personnel dans le processus électoral aux fins de garantir la
transparence et la crédibilité des scrutins. Ce bloc de loyalistes, avec,
convaincus que le refus pour l’exécutif d’intégrer la biométrie ne constitue
rien d’autre qu’un déni de démocratie, consacrant de ce fait la nature
autocratique du régime dynastique Bongo II.
Une assemblée générale ayant
pour thème la clarification de la ligne politique du parti à l’attention les
militants, a été animé cet après midi par Thomas Ibinga, Secrétaire Politique
aux questions électorales. Au cours de cette assemblée, les militants ont
réaffirmés leur attachement indéfectible à la politique de Pierre Mamboundou,
menaçant de représailles quiconque s’évertuerait à brader l’œuvre de l’homme,
il s’agit là d’un message clair à l’endroit des conspirateurs.
Qui vivra verra !
Disu di Tsakidi
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