(Avertissement: image choquante)
Assassinat
Une fillette mutilée à Nkoltang
VISION d’horreur, dimanche soir, à Nkoltang, regroupement de villages
situé à une trentaine de kilomètres de Libreville, sur la Nationale 1.
Une fillette de quatre ans, la petite Catherine, y a été sauvagement
assassinée par un homme d’une quarantaine d’années, Claude Emery
Massandé, le concubin de sa mère, Augustine Bendoum, 42 ans.
Le
corps mutilé de la fillette a été retrouvé dans la soirée gisant dans
une mare de sang, sur le sentier menant au domicile du criminel. La
macabre découverte a été faite par la mère de la victime et sa troisième
fille.
Cette dernière était allée à la rencontre de son enfant
lorsque l’une de ses filles l’a informée que son concubin était allé
prendre discrètement la petite Catherine pour l’emmener à son domicile
situé aux confins du village, au moment où elle veillait chez des
voisines.
Dans un premier temps, Augustine Bendom avait pensé
que son compagnon avait emmené sa fille pour la contraindre à aller
dormir chez lui. En chemin, sa troisième fille et elle ont croisé
Massandé seul, portant un sachet.
L’homme, visiblement pressé,
a rassuré sa compagne qu’il reviendrait à la maison au bout de quelques
minutes. En logeant vers le domicile de son concubin, dame Bendom a
découvert l’innommable : le corps mutilé de sa fille. « Il a prélevé
certains organes. Il y avait des traces de mutilation au niveau de
l’appareil génital », a avancé la mère de la petite Catherine.
Le macchabée était presque décapité. « La tête ne tenait que sur la
peau. Il y avait beaucoup de parties du corps qui manquait. Il avait
dépecée l’enfant, tel un gibier », a rapporté une source familiale,
précisant que le crime avait été perpétré vers vers 20 heures, après que
le quadragénaire soit rentré d’une sortie à Libreville.
La
nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre. Des jeunes
offusqués se sont lancés à la recherche de Claude Emery Massandé. Mais
le quadragénaire avait déjà quitté pour aller probablement livrer les
‘’pièces détachées ‘’ à leur destinataire. Son acte a choqué la
conscience collective à Nkoltang et même au-delà.
Peu avant
son acte criminel, Claude Emery Massandé était arrivé en compagnie de
son oncle et de la femme de cette dernière à bord d’un véhicule à la
plaque minéralogique administrative. Ce soir-là, son oncle s’était
arrêté chez Augustine Bendom pour lui passer une commande de boutures de
manioc.
Mais s’agissait-il vraiment de boutures de manioc ou
d’autres choses ? L’enquête ouverte par la brigade de gendarmerie de
Nkoltang, qui recherche le fugitif depuis dimanche, permettra de démêler
les fils de l’écheveau. Certains riverains ne se privent pas de penser
qu’une voiture attendait le criminel à l’entrée de chez lui et l’aurait
embarqué après sa basse besogne.
Massandé vivait avec Augustine
Bendom depuis sept mois. Ils se fréquentaient régulièrement. Il était
au chômage et ne gagnait sa vie qu’en vendant des tomates et des ananas.
Aurait-il reçu une importante somme d’argent pour commettre un crime
rituel et livrer des organes humains à un commanditaire ? Rien n’est
moins sûr.
Jonas Moulenda
29 Octobre 2013
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