jeudi 13 juin 2013

#Gabon: Lancement du Forum des Indignés 2e édition




Les Indignés du Gabon


FORUM DES INDIGNES DU GABON
2ème édition – 13-16 juin 2013

Conférence de presse du 13 Juin 2013 à Libreville au Gabon


Mesdames et Messieurs,

Aujourd’hui s’ouvre le 2è forum des Indignés du Gabon. Comme le premier qui s’est tenu l’année dernière, il se déroulera en marge et en protestation du New York Forum Africa.

Le New York Forum Africa est une injure à la souveraineté et au génie des Gabonais. En effet, le sens qu’il faut donner à ce forum est que le régime d’Ali Bongo, incapable de penser le présent et l’avenir du Gabon faute de compétences, est obligé de sous-traiter notre destin à coups de milliards. Pourtant, contrairement à ce que l’on veut nous faire croire, le Gabon est un pays dont la première et la plus grande richesse est le peuple. Riche de ses traditions, riche de sa culture, riche de ses compétences, le peuple gabonais aurait du être un exemple cité dans le monde entier.

Malheureusement, un groupuscule dynastique s’évertue à le tirer résolument vers le bas : par la corruption, le clientélisme, le népotisme et la violence, l’oligarchie au pouvoir depuis plus de 45 ans a utilisé les moyens de notre émancipation, de notre développement, de celui des générations à venir à son seul profit et pour se maintenir au pouvoir.

L’histoire officielle nous cache l’engagement des valeureux guerriers qui ont donné leur vie en résistant à la période coloniale depuis le 19è Siècle, jusque dans les années 30. Nos ancêtres se sont battus pour défendre leur terre et leur descendance. De 1869 à 1830, puis en 1890, une forte résistance gabonaise s’est opposée au contrôle militaire français sur la côte. Plus tard, les impôts extravagants, les déportations, le travail forcé, les délocalisations entraînent des exodes, la destruction de villages, des épidémies. Nos ancêtres, de 1890 à 1920, lancent des campagnes de boycott des commerces européens. Plus tard, dans toute l’Afrique, la colonisation et le néo-colonialisme entreprendront d’éliminer, souvent par le sang, toute forme de résistance. Cette politique sera perpétuée par ceux qui ont succédé aux colonisateurs pour nous déposséder de nos terres, de nos droits, de nos libertés.


Le Front des Indignés prend sa source dans les hauts faits de nos ancêtres qui ont résisté à l’oppresseur pour nous laisser un beau pays en héritage. Lorsqu’ils voient ce que nous sommes devenus, lorsqu’ils voient notre découragement, notre capitulation et, parfois notre lâcheté devant ceux qui s’appliquent à tuer le Gabon, ils doivent se retourner dans leurs tombes.

Le Front des Indignés est un mouvement qui a compris que c’est par nous-mêmes que nous devons défendre notre dignité, nos intérêts, notre souveraineté. Devant les forces du Mal qui dirigent ce pays et qui font plus confiance à des aventuriers multinationaux  tels que Richard Attias, à des vedettes de la chanson et autres célébrités pour défendre le Gabon à notre place, notre indignation a été poussée à son comble. Alors qu’on nous met en prison pour nos idées, qu’on nous coupe nos salaires lorsque nous les exprimons, on dépense notre argent pour que des soi-disant grands de ce monde viennent nous dire ce que nous devons faire à Kumbanu, Mulengi Mbindza ou Akuk Afan dont ils n’entendront même jamais parler de leur vie. Non ! Les Gabonais ne sont pas les cancres que Richard Attias et Ali Bongo veulent présenter. Au contraire, nous dirons même que c’est parce qu’il n’a aucune vision, aucune prospective, aucun idéal pour le Gabon qu’Ali Bongo empêche ceux qui en ont de les exprimer. C’est parce qu’il pense que les conclusions verbeuses des people du New York Forum Africa comblent avantageusement le déficit de compétences qui plombe ses rangs, qu’il n’hésite pas à y sacrifier ce qui aurait pu servir à améliorer les services sociaux de base de notre petit pays riche sous-peuplé de pauvres.

L’objectif principal du 2ème forum qui s’ouvre ce matin n’est pas de venir une fois de plus uniquement parler. Le but de ce forum est de rechercher des voies alternatives pour composer une nouvelle dynamique de changement en ouvrant au préalable la conscience des Gabonais et Gabonaises pour les amener à assumer leur responsabilité devant l’Histoire de notre pays. En effet, chaque Gabonais a des responsabilités envers ses enfants, sa famille, son clan, son village, et son pays. Personne d’autre ne viendra prendre notre responsabilité à notre place. Personne ne viendra de l’Elysée, de la Maison Blanche, de l’ONU, de l’Union Africaine, de la CPI, etc. pour sauver le Gabon pendant que nous croisons les bras. Ce 2ème Forum des Indignés, nous l’espérons, trouvera sinon des réponses au moins des pistes pour que nous cessions de poser la question tragique : « on va encore faire comment ? »







1 commentaire:

  1. Très bon discours! Ce que je retiens c'est que nous devons être nous même les acteurs du notre changement.Pour ce faire, il convient de nous lever pour barrer considérablement les voies à l'oppresseur tout en prouvant qu'on est véritablement déterminé à en finir avec ce système qui tue notre pays.

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