Même si Ali Bongo tente de redynamiser le secteur des hydrocarbures, la présidence garde toujours la main haute sur ce secteur stratégique… et familial. Voici comment.
Comme son père qui ne se fiait qu’au Béninois Samuel Dossou, trader du brut gabonais via sa société genevoise Petrolin, Ali Bongo a confié la manne de la gestion du pétrole gabonais à un autre Béninois, son sherpa et directeur de cabinet Maixent Accrombessi. Pour gérer les permis et les royalties en direct, la Palais du bord de mer a créé la société publique Gabon Oil Co (GOC). Depuis le 28 juin celle-ci est dirigée par Serge Brice Toulekima. D’ethnie Téké de Bongoville comme le président gabonais et fils du défunt colonel de gendarmerie Marcel Toulekima, Serge Brice Toulekima est un proche de Maixent Accrombessi. Il a longtemps travaillé pour la compagnie Chevron en Australie, puis au sein de la filiale de Shell au Gabon, avant de rejoindre le siège de la major à La Haye (Pays-Bas).
Samuel Dossou dont le fils Steve a épousé Malika Bongo, la fille aînée de Ali Bongo, reste incontournable dans le secteur. Il gère ainsi les secteurs du pétrole et des mines pour le compte de l’état. Sa mère Honorine Dossou-Naki, ex-ambassadrice du Gabon à Paris, est haute représentante du chef de l’état chargé de mettre en place la zone franche de l’Île Mandji dans la capitale pétrolière Port-Gentil. Autre haute représentante du chef de l’état, Pascaline Bongo siège toujours pour le compte de l’État au conseil d’administration de la filiale de Total au Gabon, Total Gabon. Le père de la première dame, Sylvia Bongo, le français Edouard Valentin, n’est pas en reste. Patron de la compagnie d’assurance Ogar-Vie, il pourrait diversifier ses activités en couvrant le secteur pétrolier. On reste en famille!
Peu habitué aux coulisses du Palais du bord de mer, le ministre des mines et du pétrole, Alexandre Barro-Chambrier, ainsi que le directeur des hydrocarbures, Alliat Antsélévé-Oyima, frère du directeur de la puissante BGFI, Henri-Claude Oyima, semblent marginalisés. Au sein de ce ministère, c’est plutôt Robert Midiba qui parvient à tirer son épingle du jeu. Ancien ingénieur de la Comilog (Eramet) et proche de Maixent Accrombessi, il rend régulièrement compte à la présidence des recettes des sociétés pétrolières installées au Gabon. Le chef de l’État a également privilégié quelques nationaux dans le secteur de la commercialisation des produits pétroliers, à l’instar de son « frère de lumière » Jean-Baptiste Bikalou. Président de la Chambre de commerce et d’industrie du Gabon (CCIG), ce dernier dirige Pétro Gabon, société privée aux capitaux gabonais, dont la BGFI est l’un des principaux actionnaires avec le ministre des affaires étrangères, Paul Toungui, compagnon de Pascaline Bongo.
Source Africa Intelligence.fr
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